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Histoire :

Henri Louis Hamet fonda la Société Centrale d’Apiculture en 1855. Elle tint sa première réunion le 5 septembre pour constituer un conseil d’administration et rédiger ses statuts. Pour accompagner cette fondation, un Bulletin de la Société Centrale d’Apiculture est créé avec une parution trimestrielle. Seul le premier numéro vit le jour. Les membres de cette première Société s’avérèrent trop disparates (inexpérience, intérêts divergents) et elle disparut rapidement.

Après cet échec relatif, Henri Hamet reprit l’idée et fonda l’année suivante la « Société Économique d’Apiculture ». Elle se réunit pour la première fois le 23 octobre 1856. Elle reprendra définitivement le nom de « Société Centrale » en 1865. Il bénéficia alors de l’aide des pouvoirs publics, du ministère de l’Agriculture et de la Haute Assemblée. En particulier le général marquis d’Hautpoul, grand référendaire du Sénat, lui octroya une concession pour installer un rucher monumental dans la partie du Jardin du Luxembourg dénommée la Pépinière. Ce lieu comprenait une partie destinée aux différents modèles de ruches et de matériel apicole, une enceinte réservée aux auditeurs des cours et un petit enclos planté d’échantillons de plantes mellifères. Un bulletin mensuel L’Apiculteur, propriété d’Henri Hamet paraît dès le mois d’octobre 1856. A sa mort en 1889, la Société Centrale d’Apiculture le rachètera à sa veuve.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                    

Les cours connurent un vif succès (environ 500 inscriptions en 1858). Ils couvraient un vaste programme depuis l’histoire naturelle des abeilles, les produits de la ruche, les maladies et les ennemis des abeilles, les différents types de ruches, jusqu’au calendrier apicole et aux aspects économiques. Durant les grands travaux décidés par le baron Haussmann (1866 - 1872) les cours théoriques furent délocalisés à l’Orangerie du Jardin. A la fin de cette période, ils reprirent au pavillon de la Pépinière (actuel pavillon Davioud). Le rucher expérimental fut réinstallé non loin de là dans l’enceinte du Jardin. Les cours se sont poursuivis au même endroit sans interruption jusqu’à nos jours, au rythme d’une promotion  d’auditeurs par an.

Rapidement après sa fondation, la Société Centrale d’Apiculture devint la référence nationale en matière de formation et de diffusion des connaissances en apiculture.

Statuts : Bien qu’elle ait gardé son caractère de société savante, elle est aujourd’hui une Association régie par la Loi du 1er juillet 1901. Elle a été reconnue d’utilité publique en mars 1900. Elle est enregistrée sous le titre  de « Société Centrale d’Apiculture, d’Insectologie, de Sériciculture et de Zoologie agricole  ».

Congrès, expositions  et conférences : La SCA organisa de nombreuses expositions nationales au rythme d’un évènement tous les deux ans. La première eut lieu du 15 au 25 août 1859 à l’Orangerie du Jardin du Luxembourg. D’autres suivirent comme celle organisée du 15 août au 5 septembre 1865 au Palais de l’Industrie sur le thème des insectes utiles et nuisibles. La 5e exposition eut lieu également au Palais de l’Industrie, en 1868. Il y sera beaucoup question des appareils à extraire le miel (centrifugeuses) et à gaufrer la cire. En 1900, profitant de l’Exposition Universelle, la Société Centrale d’Apiculture fut chargée d’organiser à Paris le 2e Congrès International d’Apiculture autour des 7 sections suivantes : apiculture proprement dite, anatomie et physiologie, technologie apicole, enseignement, maladies et parasitisme, jurisprudence, statistiques.

En 1861 la Société Zoologique du Jardin d’Acclimatation fit édifier un rucher au Bois de Boulogne. Henri Hamet en dessina les plans. Puis il y donna des conférences et y transféra les doubles des ruches reçues au Jardin du Luxembourg.

De même, en 1877, le Conseil de Paris accorda à la Société Centrale d’Apiculture un terrain au Parc Montsouris pour la construction d’un rucher couvert. Il devait servir aux activités pratiques des cours donnés au rucher du Jardin du Luxembourg ainsi qu’à l’enseignement de la sériciculture. Cette concession lui sera retirée en 1936.

Objectifs et missions : La Société Centrale d’Apiculture a été créée pour favoriser l’enseignement de l’apiculture et contribuer à la protection des abeilles. Elle a pour objectif la diffusion et la vulgarisation des connaissances scientifiques et techniques sur les abeilles. Depuis sa fondation en 1856 elle a toujours assuré sa mission de formation des adultes au rucher école du Jardin du Luxembourg et plus récemment des élèves au rucher pédagogique du Parc Georges Brassens (Paris 15e). Aux auditeurs qui suivent son enseignement et qui satisfont à l’examen de fin de formation, elle délivre un diplôme d’instruction apicole, créé en 1908. 

Les différents ruchers de la SCA :

Rucher école du Jardin du Luxembourg : mis en place en 1856, occupation soumise à un arrêté du Sénat. Ce rucher est destiné à la formation théorique et pratique d’une centaine d’auditeurs par an.

Rucher pédagogique du Parc Georges Brassens : création approuvée par le Conseil de Paris en novembre 1985, et premiers élèves reçus en mai 1986. Le travail est orienté vers l’initiation au monde des abeilles et au travail de l’apiculteur pour environ 3000 élèves parisiens chaque année.

Rucher du Domaine National de Saint-Cloud : Création en 1971 par Gilbert Prouveur. Occupation soumise à convention avec le Centre des  Monuments Nationaux.

Rucher du Parc Georges Valbon : Convention avec le département de Seine-Saint-Denis depuis 2010.

Rucher du Parc forestier de la Poudrerie (Sevran) : Convention avec le département de Seine-Saint-Denis depuis 2012. En plus de l’accueil pédagogique et du grand public, ce rucher développe un cours d’initiation à l’élevage des reines.

Rucher des toits d’AgroParisTech (Paris Claude Bernard) : Convention depuis 2014, rucher destiné à la recherche.

Rucher de la Haute-Île (Neuilly-sur-Marne) : Convention avec le département de Seine-Saint-Denis depuis 2015.

Lien(s) externe(s) :

Source(s) :

Livre de J.-M. Jeanton-Lamarche, Pour une histoire de l’apiculture française & miscellanées apicoles, édité par Jeanton-Lamarche (1994).