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Karthaia (en grec ancien : Κάρθαια) est l’une des quatre anciennes cités-états grecques de l’île de Céos (aujourd’hui Kéa ou Tzia), dans l’archipel des Cyclades. Elle est localisée dans la partie sud-est de l’île.

Le site est occupé continuellement pendant 1300 ans, approximativement du VIIIe siècle av. J.-C. (période géométrique) au Vie siècle ap. J.-C. Depuis ce moment et jusqu’à nos jours, Karthaia est resté abandonné. Les ruines de l’acropole, du centre-ville et des fortifications de l’ancienne Karthia sont préservées depuis des siècles sur les hauteurs d’Aspri Vigla. Pindare évoque « une étroite bande de terre ».

Les deux vallées, de Kalamitsis à l’est et Vathypotamos à l’ouest, et la mer au sud délimitent le site – créant un ensemble clôturé avec un magnifique paysage, un refuge pour les nombreuses espèces d’oiseaux et un lieu propice à une variété de plantes pharmaceutiques et aromatiques.

Même aujourd’hui, Karthaia n’est accessible par la terre uniquement à pied, en marchant plus ou moins une heure le long de chemins, qui dans la plupart des cas suivent les tracés des anciens passages, ou par mer grâce à un petit bateau ancré dans le même lieu, sans l’aide des installations des ports modernes.

Le site archéologique

L’acropole de Karthaia est entourée par un mur d’enceinte sur plus de deux kilomètres de long et daté des Vie-IVe siècle av. J.-C. Sur sa partie la plus basse, deux terrasses artificielles sont construites dans le but de créer suffisamment d’espace pour les temples et les bâtiments publics.

Sur la terrasse basse, proche de la mer, se trouve le temple d’Apollon Pythien daté vers 530 av. J.-C. D’après les sources, il s’agit du bâtiment sacré le plus important de l’ancienne cité. Sur la terrasse face au temple se trouve de nombreuses dédicaces offertes au dieu, principalement des statues, et le décret du dème de Karthaia auparavant mis en évidence.

Sur la terrasse haute se trouve un petit temple daté vers 500 av. J.-C. dédié à Athéna, selon certains spécialistes. Des sculptures en marbre de ce temple représente des scènes d’Amazonomachie, certains fragments sont conservés au musée archéologique de Ioulis.

Un bâtiment classique en marbre, un propylon (moitié du Ve siècle av. J.-C.) marque l’entrée principale de la terrasse et de l’acropole. Une pente pavée de pierre, datée de la première moitié du Ve siècle av. J.-C., monte depuis l’ouest. Sur le côté est se trouve un impressionnant escalier archaïque en partie taillé dans la roche et ouvrant un chemin connectant la terrasse basse à la terrasse haute.

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