Utilisateur:AlbretGolfClub/Brouillon

[1] En 1984 débutent les travaux d'aménagement du Golf. L'architecte est Jean Louis PEGA. Le practice ouvre au cours de l'année. En juin 1986, les 9 premiers trous ouvrent. Des travaux d'extension à 18 trous ont lieu en 1988, pour enfin voir un 18 trous complet en 1989. En 2004, le Domaine du Pusocq est racheté par un promoteur, Elisa Gestion. La première Bastide se voit rénovée en 2006, tandis que la construction du Club House s'achève. La seconde Bastide voit le jour en 2007. En 2008, une rénovation du trou n°5 et le changement du routing aller ont lieu. La même année, les travaux de construction du village vacance du Domaine commencent. En 2013 a lieu la transformation du trou n°4. Dès 2014, une nouvelle dynamique arrive avec la reprise par les gestionnaires de la SARL Tee Shot. Un nouveau plan d’investissement sur le parcours est établit. En 2015, une refonte de l'identité visuelle du golf prend place. Le nom change d'ailleurs de Golf d'Albret à Albret Golf Club. [2] 1984-2005 : Gérard Thuiller 2006 : Henry de Ferluc 2007 : Jean-Louis Mercier 2008-2009 : Denis Muller Feuga 2010-2011 : Arnaud Bouché 2012-2013 : Rémi De Lecubarri 2014 : Jean Pierre Perrot ANECDOTES3 Entre 1986 et 1989 grâce au boom du golf de nombreux événements richement parrainés établissent la réputation de convivialité du golf. Dans les années 1990 la table conviviale et l’accueil de la famille Thuiller mettent le golf sur les bons rails. 3 trous en 1 le même jour par 3 joueuses sur les trous 1, 6 et 12 lors du Championnat de France Interclubs dames 3ème division poule C le 30 avril 2015. UN PARCOURS ÉCOLOGIQUE EN AVANCE SUR SON TEMPS4 Gestion raisonnée de la ressource en eau. Graminées indigènes sur une grande partie de golf. Parcours qui épouse parfaitement un terrain naturellement idéal pour le tracé d’un golf stratégique. LES SEIGNEURS DU PUSOQC5 Il est courant pour un Barbastais de penser que « le Pusoqc » est un ancien couvent ou un ancien monastère. Rien ne prouve le contraire, mais rien ne permet non plus de l’affirmer. Les plus anciens documents que nous ayons trouvés remontent à l’an 1659, soit peu de temps après le début du règne de Louis XIV, et indiquent ceci : « Monsieur Jean Louis de Pérès, conseiller du roy et son procureur au siège de Nérac tient une belle maison appelée au Pusocq avec sa bassecour grange oscuzivica, azviaux jardin, boix à haute fustée, taillia, surède, sablare … confronté au levant à un chemin qui monte du moulin de Larroque, au midy, à la vigne de monsieur […] et au chemin qui va de Lausseignan au Béas, au couchant au mesme chemin, du septentrion au chemin qui va de Barbaste à Durance. » Voici une partie de ce qu’avait relevé un nommé Jacques Blondeau, arpenteur à Nérac, qui donnait les superficies du domaine en cartelades et en escats, et nous conduit à dire qu’à cette époque « Le Pusoqc » n’était ni un couvent, ni un monastère mais la propriété d’un certain Jean-Louis de Pérès ? C’est d’ailleurs autour de ce nom de Pérès que pendant plusieurs siècles va vivre « Le Pusocq ». Les deux Pérès, une ancienne famille de Nérac, ont fourni de nombreux magistrats à notre région.6 En l’année 1440, le 4ème Consul de Nérac se nommait Izaac de Pérèz, avec 2 Z au lieu de S. Un siècle s’écoulera sans laisser de documents relatifs à la famille d’Isaac de Pérès, mais en 1554, nous retrouvons un de Pérès, concierge au château du Roy de Navarre à Nérac. Immédiatement après vient Johannot de Pérès, son fils, qui fut tué d’un coup de pistolet à la porte du Marcadieu, par un Capitaine Castelnau. La porte du Marcadieu était au sud-ouest de la villen à l’entré par la route de Mézin, sur le terrain qu’occupe aujourd’hui la place du Marcadieu et la statue en bronze d’Henri IV. Quant au capitaine Castelnau, il est difficile de dire qui il était, ce nom était à l’époque porté par plusieurs personnages. Ce Jehannot de Pérès était le père d’un autre Isaac de Pérès qui joua un grand rôle dans la vie publique de Nérac. Il fit quatre fois partie du Consistoire de l’église réformée de Nérac, deux fois il fut élu syndic pour le peuple, une fois syndic de la ville, cinq fois Consul de Nérac, c’est-à-dire qu’il se montra en même temps protestant zélé, citoyen populaire, lettré estimé, et administrateur plein de distinction. Il fut en outre un royaliste sincèrement dévoué à la royauté, et plus particulièrement à la dynastie des Bourbons, qui commençait avec Henri IV. Pour Isaac de Pérès, il y avait une bonne raison ; il était concierge, c’est-à-dire conservateur ou préfet de Palais des Rois de Navarre à leur château de Nérac. Le concierge du château de Nérac était toutes proportions gardée, mieux rétribué que celui du Palais du Roi de Paris, et en sus de ses appointements, il avait au château un logement qu’il occupa encore quelques temps après la mort du Roi, quoiqu’il eût sa maison près du Moulin au Pavé, dans la ville de Nérac. Rien ne nous permet de dire s’il possédait quelque chose au Pusocq. Cependant, le mercredi 20 Avril 1611, le concierge fut remplacé par M. de Martin, fermier général, qui venait d’obtenir la permission du Roi de loger dans le château alors qu’Isaac de Pérès avait quitté les lieux le mardi 19. Ceci veut dire que pour Louis XIII, qui succédait à Henri IV, les vieux Huguenots, les anciens consuls, les syndics du peuple n’étaient plus bons à rien. Isaac de Pérès se retira fièrement, la veille du jour où le fermier général prit son logement au château de Nérac, et consacra avec dignité, le peu de jours qu’il semble avoir vécu, au service d’une dynastie pour laquelle son père, et un de ses oncles avaient versé leur sang. Mais en mourant, il ne mourait pas tout entier, et une chronique devait lui survivre. Par cette chronique, malheureusement incomplète, on apprend entre autres renseignements, qu’Isaac de Pérès fut Consul de Nérac de 1540 à 1599, puis de 1604 à 1610. On y trouve force détail sur la vie Néracaise, par exemple : l’ouverture de la chambre de l’Edit de Nérac, créée par l’Edit de Nantes de 1598, avec le nom des conseillers catholiques et protestants, des présidents et du parquet, un peu plus loin, le récit de la bataille de Coutras.7 On y apprend aussi : - Que le château de Levèze à Sos, où commandait le capitaine Santo, fut assiégé le 10 avril 1592 par M. de Favas à la tête de trois compagnies de Clairac et de Nérac, et qu’il fut poursuivi jusqu’à Barbaste pas Lau, Montespan, Monluc et Réau, ennemis ligueurs venus en renfort. - Que Fleurette, jardinière du Roi, mourut le 22 août 1592. - Que la famine de 1595 ne permettant plus de trouver grenage, la cartau de froment se vendaut 18 Francs, la cartau de fève 16 Francs et la cartau de millet 8 Livres. - Que Françoise de Podensan, femme de feu Guillem de Pérès, mourut le 12 juillet 1595. - Que Marie, femme d’Isaac de Faulong, mourut ydropique le dimanche 5 août 1607. - Et que Jehan de Blaye, tailleur, décéda le 2 novembre 1610. On trouve aussi les condamnations à mort prononcées et exécutées à Nérac, où on ne plaisantait ni ave la discipline, ni avec la justice. On y lit par exemple : - 16/12/1592 : un nommé GLOIRE, ligueur, roué vif. - 13/04/1592 : Esclarmonde de Burs, entreprise sur le château de Nérac, tête tranchée et les quatre membres coupés. - En 1599 : Sabathé, pour immoralité, brûlé. - 07/01/1602 : Dulac, faux, pendu et étranglé. - 07/06/1603 : Jehan du Nettou, faux et subordination de témoins, pendu et étranglé. - 20/09/1604 : Marie Rancotton, complicité de sorcellerie, le fouet par toute la ville, meurt en rentrant en prison après le fouet. - 21/06/1608 : Barrandou, âgé de plus de 80 ans, faux en écriture publique, condamné et brûlé le même jour. La chronique d’Isaac de Pérès s’arrête. Isaac n’a pas survécu à l’an 1611. Toutefois les livres de Tailles conservent son nom jusqu’en 1633, et ce n’est qu’en 1637 qu’il est remplacé par celui de son fils, Jean de Pérès de Bordeaux, ainsi nommé parce qu’l y était allé étudier la jurisprudence. Nous sommes sous Louis XIII. Isaac de Pérès n’est plus, son fils disparait des tablettes, mais les de Pérès vont, faute d’être à nouveau concierge au château de Nérac, n’en demeurer pas moins en contact très étroits avec les différents régimes qui vont suivre. En effet, un premier Jean-Louis de Pérès, petit-fils d’Isaac est qualifié de Conseiller du roi dans l’acte de baptême de Marie de Pérès, le 25 juillet 1643, alors que débute le règne de Louis XIV. C’est probablement son domaine qu’a arpenté le dénommé Blondeau en 1659. Un second Jean-Louis de Pérès est désigné comme procureur du roi au siège présidial de Nérac dans l’acte de naissance de Sylvie de Pérès, 15 avril 1651. Un troisième Jean-Louis de Pérès, fils du précédent, est cité comme procureur du roi le 13 mai 1676. Un Jean-Louis de Pérès, quatrième du nom, fils d’un certain Samuel de Pérès et d’Elisabeth Sauvage, succéda pour l’office de procureur du roi à Jean-Louis de Pérès, son parrain, et il en reçu les provisions le 3 juin 1713. Ce Jean-Louis de Pérès, seigneur du Pusocq et de la Tocolle, fit son testament le 16 avril 1720. Il fonda un hôpital à Lausseignan, pour l’entretien des malades, mendiants et nécessiteux, en instituant pour son héritier, le fils premier né ou à naitre de sa sœur Anne Pérès, femme d’Etienne Lesueur, à la charge de porter le nom du testateur, et de se mettre en état d’exercer l’office de procureur du roi au siège de Nérac. C’est depuis lors que es deux noms de Lesueur et de Pérès se trouvent réunis dans la même maison. C’est ensuite Jean-Louis LESUEUR de PERES, neveu de celui qui précède, licencié en droit, que l’on retrouve procureur du roi le 1er mai 1738, sous Louis XV, cette fois. Il épousa en première noce Marie de Castillon, puis, en seconde noce, le 21 novembre 1957, Dorothée de Capot Feuillide, fille de François de Capot Feuillide avocat du roi au sénéchal et présidial d’Albret, maire de Nérac, maître particulier des eaux et forêts du duché d’Albret, de qui il eut un fils prénommé Jean-Louis, qui surpris par la révolution ne put succéder à son père dans son office de procureur du roi mais lui succéda dans la liste des propriétaires du Pusocq, puisqu’un plan, sur lequel ne figure pas de date, mais dont l’établissement doit se situer vers 1830 mentionne ceci : « Plan géométrique du domaine du Pusocq, dressé pour le partage du dit domaine entre les quatre enfants de feu M. Jean-Louis Lesueur de Pérès nommé : Joseph-Auguste ; Louis-Théodore ; Marie-Louise, épouse Salagrand ;Anne-Dorothée, épouse Bonhomme, donnant la masse générale du dit domaine … » Ce Jean-Louis de Pérès qi venait de décéder fut maire de Barbaste de 1806 à 1826. Outre le Pusocq, à proprement parler, le domaine des Lesueur de Pérès était très vaste. Il s’étendait entre autre, au moulin du Pusocq, actuellement le Moulin Neuf, mais aussi à Berguin, au Cap Blanc, Tourniboucq, Bardin, la Roubine, au Groc, à Bourdieu Naou, le Tuquo, le Bourdillot, Lesparre, Dominé, Haygade, Magret, Couloumé, Mondotte, Tirlagas, Bérante, Moulin du Béas, Hongachan, Las Arroques, Bordeneuve, Volant, Passage de Serbat, Lasmourelle, Comblat, ou Maisoneuve. Alors que la révolution a engendré successivement les périodes de la constituante, la législative, la convention, la directoire, et le consulat pour aboutir au Premier Empire, ce sont qutre propriétaires qui vont se partager ce domaine. Les deux filles resteront au Pusocq et aux alentours, les garçons deviendront propriétaires des autres parcelles. Louis-Théodore, habitant Bordeaux, possédait par exemple, Dominé, le Majoureau et Cajoc, Lesparre, Berguin. Joseph-Auguste, admis au grade de Docteur en droit à la faculté de Toulouse le 30 juillet 1809, fut nommé substitut du procureur impérial près le tribunal civil de Nérac le 24 avril 1811, procureur du roi au même siège, par ordonnance royale du 19 novembre 1817, Chevalier de la Légion d’Honneur le 28 octobre 1829, et président du même tribunal le 15 avril 1837. Lui possédait le Couloumé, Bidet, Las Arroques, Bordeneuve, Volant, Bourdieu Naou, des terres auBéas, Mounon, le moulin du Béas, Hongachan, et une partie du Pusocq. Quant à Marie-Louise, elle avait épousé le 16 mai 1809 Hospice SALAGRAND, lieutenant de louveterie, sa sœur Anne-Dorothée épousant Joseph Bonhomme, capitaine d’infanterie en retraite le 22 avril 1817. Ce Joseph Bonhomme était né le 23 avril 1784, il entra au service comme vélite le 6 septembre 1806 et parvint par son courage au grade de Capitaine au 10ème régiment de ligne le 5 janvier 1814. Il les campagnes des années 1806 et 1807 à la grande armée, 1808 en Espagne, 1809 en Allemagne, 1812 et 1813 en Espagne. Il fut licencié à Perpignan pour refus de serment à Louis XVIII, le 1er septembre 1814. C’est ainsi que lors du recensement de 1815, on retrouve habitant le Pusocq et portés comme propriétaires : Marie-Louise Lesueur de Pérès et son époux Hospice Salagrand, agés respectivement de 62 et 72 ans, ainsi que Anne-Dorothée Lesueur de Pérès et son époux Joseph Bonhomme, mais également Alexis Jarlas, qui a épousé leur nièce Marie-Alexandrine Salagrand le 9 janvier 1834 au Pusocq, cohabitant avec quatre domestiques et neuf personnes qualifiées de métayers. J.B. Truhaut cite en 1851 : « Dans l’église de Lausseignan se voit une chapelle de Saint-Louis, qui est propriété privée de la famille Lesueur de Pérès, qui fournit son entretien et dont les aïeux, anciens procureurs du roi au sénéchal de Nérac, a fait don à l’hospice de Lausseignan d’une somme de 10 000 Francs. » LA famille de Pérès, protestants zélés à la cour de Navarre s’était au fil du temps transformée en Lesueur de Pérès, catholiques non moins zélés. En 1862 on trouvera Fr. Lesueur de Pérès, propriétaire à Barbaste, ainsi que Auguste Lesueur de Pérès, conseiller à la cour impériale d’Agen. C’est lui, qui en 1879 fera éditer la chronique de son aïeul Isaac. Il ne parle que peu du Pusocq, si ce n’est pour regretter que des feuillets manuscrits aient été déchirés vers 1805, par suite de la stupide indifférence d’une servante illettrée, qui prit la chronique dans le coffre-fort de son grand père au moment où celui-ci était cruellement atteint de la goutte, et la transporta aux lieux d’aisance de la maison de campagne du Pusocq ! C’est la raison pour laquelle la chronique d’Isaac de Pérès des années 1540/1611 n’est pas complète. En 1893, Alexis Jalras sera toujours propriétaire du Pusocq en compagnie, d’abord de son oncle Joseph Bonhomme, puis de sa tante, veuve Bonhomme. C’est à cette période que va apparaître un nommé Jérôme Couterel, né à Moissac en 1867 et qui commencera à acheter divers lots de terre vers 1896/97, et en premier lieu au moulin du Pusocq, un lot de 8 Hectares de surriers, sable, jardin, pré, sol de moulin à eau, bâtiments, aulnaies, marais. Ce sera ensuite, à Peyron, des lots de terre, pature, surries, vignes, sable, pins et friches à Berguin, à Dominé, au Pusocq, Bourdieu Naou, etc. Jérôme Couterel achètera 73 Hectares. Jalras vendra lui aussi, 9 Hectares. Une partie de la propriété des Lesueur de Pérès aura donc quitté la famille. Jérôme Couterel, outre l’exploitation des terres, se lancera dans l’apiculture à ce que l’on pourrait qualifier de grande échelle, créant les « Ruchers d’Albret ». Cependant, dès 1919, il commencera à se débarrasser des terres qu’il avait achetés, cédant terres, sables, vignes, friches, à Bourdieu Naou en premier lieu, à un nommé Henri Regard, citoyen Suisse qui plaçait de l’argent en France ! En 1926, c’est le Moulin du Pusocq, soit le Moulin Neuf qui est revendu à son tour à Antoine Lauglaney, cependant que petit à petit, par la suite, différents lots seront vendus à Henri Regard : des vignes, des sables, des patures, friches, surriers, au Couloumé, à Magret, Lesparre, Bourdieu Naou, Dominé, Berguin, et le Pusocq. Henri Regard restera propriétaire jusqu’à sa mort, et c’est Gérard Thuillier8 qui en 1973, deviendra le maître des lieux : actuellement parcours de golf et club house. Nous pouvons donc dire que si un quelconque couvent ou monastère y a existé, c’est avant 1659. La majeur partie des constructions existantes semblent du 18ème siècle et même plus récentes. Il faut aussi se dire qu’en trois siècles, des remaniements et des restaurations ont eu lieu et que des constructions nouvelles ont certainement été ajoutées. Le corps de logis situé face à l’entrée était certainement la demeure des maîtres, entourée par les logements des métayers et les bâtiments de service. Le carré permettait par son portail de se mettre à l’abri des intrus à une époque où la sécurité n’était pas ce qu’elle est de nos jours dans un site un peu éloigné.

↑ Jean-Pierre Perrot ↑ Delphine Thuillier ↑ Jean-Pierre Perrot ↑ Jean-Pierre Perrot ↑ Guy Chaudieu – Janvier 1995 ↑ Biographie de l’arrondissement de Nérac J.F.Samazeuilh. ↑ ADLG ↑ Archives de M. Gérard de Thuillier.

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