Uniforme des Tartares lituaniens de la Garde impériale
L’uniforme des Tartares lituaniens est le costume militaire et réglementaire porté par l'escadron des Tartares lituaniens de la Garde impériale.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/7a/Tartares_lituaniens_%28par_Gembarzewski%29.jpg/220px-Tartares_lituaniens_%28par_Gembarzewski%29.jpg)
Les Tartares lituaniens avaient un uniforme proche de celui des cosaques[1]. À la formation du corps, les tenues variaient selon les tribus d'où provenaient les recrues[2]. Cette diversité perdura jusqu'en 1814, date à laquelle leur équipement est renouvelé en intégralité[2].
On distingue néanmoins dans l'évolution de l'uniforme deux périodes : 1812, puis de 1813 à 1814. L'uniforme des officiers reste quant à lui incertain[3].
Uniforme de la troupe
modifierCoiffure
modifierLa coiffure consistait en un bonnet d'astrakan noir à visière, surmonté d'une flamme verte sans passepoil[4],[5] (Buckhari indique néanmoins la présence d'un passepoil rouge[6]) terminée par un gland rouge, et orné sur le devant d'un croissant et d'étoiles en cuivre (trois[7] ou quatre[5] selon les sources)[6]. Le bonnet était entouré à la base d'un turban jaune et était retenu par des jugulaires dorées[5] ou noires[7].
En 1813, le bonnet fut remplacé par un colback[7]. On supprima aussi le turban ainsi que les étoiles et le croissant en cuivre[7]. Un cordon blanc fut rajouté, auquel pendaient deux raquettes également blanches[8],[7]. Un plumet rouge était désormais fixé sur le colback, et la flamme perdit son passepoil[8],[9].
Habit
modifierL'habit de couleur verte était recouvert par un gilet écarlate bordé d'une double rangée de passepoils jaunes[5],[7]. Le collet était rouge avec passepoil jaune[5],[6]. Les pattes d'épaules étaient jaunes, ainsi que les boutons[7]. Liliane et Fred Funcken présentent un Tartare sans parements aux manches[5], à la différence d'Emir Buckhari montrant la présence de parements rouges bordés de passepoil jaune[6]. Les Tartares lituaniens avaient une ceinture d'étoffe jaune[5], qui pouvait être remplacée par un ceinturon blanc à plaque dorée[7]. Le pantalon ample (ou charroual) était vert à bandes cramoisies[5],[7]. Les bottes étaient noires[10].
En 1813, l'habit vert devint écarlate et le gilet rouge devint jaune avec passepoil noir[9]. Quant au pantalon, il passa du vert à l'indigo[8].
Uniforme des trompettes
modifierCoiffure
modifierLes trompettes de 1812 avaient un colback noir à visière sans turban et avec cordon et plumet blanc[11]. La flamme était verte à passepoil jaune et se terminait par un gland rouge[11]. Le brigadier-trompette avait un colback à poil blanc orné d'un croissant en cuivre avec à la base un turban bleu à rayures jaunes[11]. La flamme était également bleue à passepoil jaune et se terminait par un gland rouge[11]. Le plumet était rouge et blanc[11].
Habit
modifierLes trompettes en 1812 portaient un habit jaune recouvert par un gilet rouge galonné de jaune[11]. Les parements rouge des manches étaient en forme de trèfle et le pantalon était cramoisi avec bandes verte et jaune[11]. Le costume du brigadier-trompette était bleu avec, aux manches, une patte de parement rouge à boutons jaunes et parements de la même couleur[11]. Le gilet était rouge avec galons jaunes[11]. Le pantalon était de couleur bleue avec des bandes rouge et jaune et des nœuds hongrois en fil cramoisi[11]. Les bottes étaient jaunes[11].
Armement et équipement
modifierL'arme principale des Tartares lituaniens était la lance[12]. Longue de 2,75 m, elle était surmontée d'un pennon, rouge sur le dessus et soit blanc ou vert sur le dessous[9],[8]. Un poignard pouvait être passé en travers de la ceinture[5],[7]. Les Tartares lituaniens avaient également un sabre du même modèle que les lanciers de la Garde avec fourreau de cuivre[13],[7]. L'équipement se composait d'une giberne noire décorée d'un aigle en cuivre[7]. Les buffleteries étaient blanches[5],[7]. La selle comprenait une housse rouge à extrémités jaunes, un chaperon de mêmes couleurs marqué d'un N couronné et d'un portemanteau rond également de couleurs rouge et jaune[5].
Notes et références
modifier- La Garde impériale, p. 14
- Pigeard 1999, p. 32
- Davin 2011, p. 27
- Charmy 2003, p. 144
- Funcken et Funcken 1969, p. 53
- Buckhari 1978, p. 28
- Buckhari 1978, p. 24
- Buckhari 1978, p. 29
- Chartrand 2000, p. 29
- Buckhari 1978, p. 28 et 29
- Forthoffer 1960
- La Garde impériale, p. 52
- Buckhari 1978, p. 39
Bibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Philip Haythornthwaite, « Grandes armées : La Garde impériale », Armées et batailles, no 1, (ISBN 2-84349-178-9).
- Didier Davin, « Des Tartares pour l'Empereur ou le destin tragique des Tartares lithuaniens (1812-1814) », Figurines, no 93, .
- Alain Pigeard, « Les tartares lithuaniens », Tradition Magazine, no 8 (hors-série) « Napoléon et les troupes polonaises 1797-1815 : De l'Armée d'Italie à la Grande Armée », .
- Liliane Funcken et Fred Funcken, L'uniforme et les armes des soldats du Premier Empire : de la garde impériale aux troupes alliées, suédoises, autrichiennes et russes, t. 2, Casterman, , 157 p. (ISBN 2-203-14306-1).
- Roger Forthoffer, Le manuscrit de Marckolsheim, Roger Forthoffer, (1re éd. vers 1820), « Les Tartares lithuaniens ».
- G. Charmy, Splendeurs des uniformes de Napoléon : La Garde impériale à cheval, vol. 3, Charles Hérissey, , 251 p. (ISBN 978-2-914417-10-5, lire en ligne).
- (en) Emir Bukhari, « Napoleon's Guard Cavalry », Men-at-Arms, no 83, (ISBN 0-85045-288-0).
- (en) René Chartrand, Napoleonic Wars : Napoleon's Army, Brassey's, , 144 p. (ISBN 1-57488-306-2).