Une auberge espagnole

Une auberge espagnole est le journal de Luis Bonet Lopez, exilé républicain espagnol, dans les camps d'internement en France.

Une auberge espagnole
Image illustrative de l’article Une auberge espagnole
Une auberge espagnole de Luis Bonet

Auteur Luis Bonet Lopez
Genre Autobiographie
Version originale
Langue espagnol
Titre Une auberge espagnole
Éditeur Gallimard
Collection Jeunesse
Date de parution 4 mars 1994[1]
Version française
Traducteur Christian Delavaud
Couverture Luis Bonet Lopez
Nombre de pages 102
ISBN 2-907967-70-3

Il raconte la vie des réfugiés de la guerre civile espagnole dans les camps de Saint-Cyprien et de Barcarès dans le sud de la France[2]. Le livre a été publié en 1994 dans la collection Jeunesse chez Gallimard avec une préface de Michel del Castillo[3].

Contexte modifier

Luis Bonet Lopez, républicain espagnol, se réfugie en France au début de l'année 1939. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fait partie de la Résistance française. Après la guerre, il s'installe dans l'ouest du pays à Montendre (Charente-Maritime), où il continue son métier de typographe.

Toute sa vie il a témoigné sur la guerre civile espagnole et sur la vie des réfugiés dans les camps en France. Luis Bonet avait un talent de narrateur reconnu. Des personnes de son entourage l'ont encouragé à écrire ses mémoires pour la jeunesse[4]. C'est ainsi que fut publié en 1994 la première édition de Une Auberge espagnole. Texte rempli de tendresse, de douleur, de rires et d'humour malgré la misère. Luis Bonet fait découvrir la vie quotidienne dans le camp d'internement de Saint Cyprien dans le sud de la France. Il explique avec poésie la complexité des relations humaines: nous voyons comment au milieu de rien les réfugiés arrivent à inventer une société organisée et solidaire. Luis Bonet prend cependant le parti de ne jamais cacher le côté obscur des personnes françaises ou espagnoles.

Biographie de Luis Bonet López modifier

Luis Bonet López est né en 1910 à Valence (Espagne)[5]. Il a été membre du camp Républicain et du parti communiste espagnol. Il a connu les camps de réfugiés espagnols dans le sud de la France : Saint-Cyprien, Le Barcarès. Puis il a été envoyé dans des camps de travailleurs étrangers en Charente-Maritime[6], notamment Montendre. Dans son livre autobiographique, il raconte la vie dans ces camps.

Il a laissé un grand nombre d'écrits en prose et en vers sur sa vie de Républicain, d’exilé espagnol[7], de militant et de résistant. En Charente-Maritime, où il s'était installé à la fin des années 1940 avec sa femme et son fils, il a exercé son métier d'imprimeur et créé sa propre entreprise.

Il est mort le à Montendre[5].

Composition du journal modifier

Le livre comporte 93 pages sans la préface et 40 chapitres. Chaque chapitre a un titre. Ce sont des chapitres courts, de 1 à 5 pages maximum. Luis Bonet raconte la vie quotidienne d’un exilé espagnol depuis la sortie du territoire espagnol jusqu'au camp d'internement français de Saint-Cyprien dans les Pyrénées-Orientales. Le livre se termine avec l'entrée dans un autre camp, celui de Barcarès, à 30 km de Saint-Cyprien.

Dans la première édition il y avait des dessins et des poèmes de Luis Bonet alors que dans la dernière on ne trouve que le journal. Les titres du journal sont évocateurs ou mystérieux, mais chacun abrite un univers poétique qui reflète la sensibilité de l'auteur.

  1. Chemin de l'exil : raconte la sortie d'Espagne en .
  2. J'ai vu passer un homme sec
  3. La vache
  4. Mon entrée en France
  5. Ma première nuit en France
  6. La fin de la marche
  7. Le paysage et les hommes
  8. Notre résidence
  9. Élucubrations sur le froid
  10. Les piranhas
  11. La part de Goya
  12. Liberté, égalité, fraternité
  13. L'auberge espagnole
  14. Le zoo
  15. Mon logement
  16. Le tirailleur sénégalais
  17. Le camp de nudistes
  18. le mort anonyme
  19. Les rapaces
  20. Solidarité
  21. L'hippodrome
  22. Le retour des piranhas
  23. Celui qui est parti au Mexique
  24. Dans le camp, nous commençons à nous organiser
  25. Les croquettes
  26. Le printemps est là
  27. L'homme ne vit pas que de pain
  28. Quand les piranhas se transforment en poissons rouges
  29. Docteur Victor
  30. Le baraquement C
  31. Une curieuse découverte
  32. « F » comme « fumer »
  33. L'esprit d'initiative
  34. Les fonctionnaires
  35. La numismatique à l'aide des exilés
  36. Un jour dans le camp
  37. Le marché aux puces
  38. Je retire l'intendance à Pépé
  39. Le camp de Barcarès
  40. Sortie du camp

Personnages célèbres cités dans le journal modifier

Notes et références modifier

  1. « Une auberge espagnole » sur le site de Gallimard
  2. « Mémoires d'exil d'un Espagnol », sur www.memoiredeguerre (consulté le )
  3. Luis Bonet, Une auberge espagnole, Agone editorial, (ISBN 978-2-7489-0250-1), Ediciones 2016.
  4. Bernard Sicot, « Literatura y campos franceses de internamiento. Corpus razonado (e inconcluso) III », Cahiers de civilisation espagnole contemporaine. De 1808 au temps présent, no 6,‎ (ISSN 1957-7761, DOI 10.4000/ccec.3171, lire en ligne, consulté le )
  5. a et b Luis Bonet (1910-1997) sur data.bnf.fr
  6. « Réfugiés espagnols en Charente-Maritime de Perruchon Jacques, Guerre 39/45 Le Croît vif, éditions charentaises : », sur www.croitvif.com (consulté le )
  7. « Mémoires d'exil d'un Espagnol de Bonet Lopez Luis , Guerre 39/45 Le Croît vif, éditions charentaises : », sur www.croitvif.com (consulté le )
  8. « Luis Bonet Une auberge espagnole », sur le site agone (consulté le 29 juin 2017)

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Mémoires d'exil d'un espagnol, Perruchon, Jacques et Gautier, Hervé. Editorial Le Croît vif, (ISBN 2-907967-70-3). Edición: 2002
  • Réfugiés espagnols en Charente-Maritime, Perruchon, Jacques. Ediciones Le Croît vif , (ISBN 2-907967-56-8), 2000

Liens externes modifier

Articles connexes modifier