Tramway Bayonne-Lycée-Biarritz

Ligne du tramway
Bayonne-Lycée-Biarritz
Image illustrative de l’article Tramway Bayonne-Lycée-Biarritz
Locomotive Blanc-Misseron et remorques en service sur la ligne.
Pays Drapeau de la France France
Historique
Mise en service 1888
Électrification 1914
Fermeture 1948
Concessionnaires Cie des CF à voie étroite du Midi (CFVEM) (1885 – 1898)
Cie du CF de Pau-Oloron-Mauléon et du tramway de Bayonne à Biarritz (POM) (à partir de 1898)
Caractéristiques techniques
Longueur 10 km
Écartement métrique (1,000 m)
Trafic
Propriétaire Ville de Bayonne
Exploitant(s) CFVEM puis POM

Le tramway de Bayonne-Lycée à Biarritz (BLB) est une ligne de tramway électrique qui a fonctionné entre ces villes entre 1888 et 1948.

C'est l'une des trois lignes de chemin de fer secondaire qui ont desservi ces deux villes au début du XXe siècle :

Histoire modifier

 
Un tramway sur le pont de Bayonne

Le baron Édouard Empain dépose un projet de tramway entre Bayonne et Biarritz en 1879.

La concession de la ligne est attribuée par l'État à la ville de Bayonne. Cette dernière la cède à Mrs Ruiz, Salvador, S'Hermann et Labedan, par le biais d'une convention établie le . Le , la ligne est déclarée d'utilité publique[1].

La compagnie des chemins de fer à voie étroite du Midi (CFVEM), est alors formée et se substitue aux concessionnaires initiaux, à la suite d'un traité établi le et approuvé en [2].

En 1898 la compagnie devient Compagnie du chemin de fer de Pau-Oloron-Mauléon et du tramway de Bayonne à Biarritz[3]. En 1901, Edmond Caze en est le président et Édouard Empain, de nationalité belge, administrateur.

À l'origine et jusqu'en 1914 la traction des trains est assurée par des locomotives à vapeur. La ligne est électrifiée le .

Le tramway disparait le .

Infrastructure modifier

La ligne est construite à voie métrique, implantée en accotement de la voie publique (ce qui expliquait sa dénomination de « tramway »); la nationale 10 pour la ligne principale et la départementale 19 pour l'embranchement du Lycée de Marracq.

Les lignes modifier

  • Bayonne - Saint Léon - Biarritz : 8,5 km, ouverture le , fermeture le [4]. La ligne avait son origine en gare de Bayonne, passait par le Pont sur l'Adour, suivait les Allées Paulmy puis la route de Biarritz, et se terminait devant le Casino de Biarritz[5].
  • Saint Léon - Lycée de Marracq : (embranchement) 1,5 km, ouverture le [6].

Exploitation modifier

 
Le tramway arrivant à Saint-Jean

À l'origine, la ligne était exploitée par des trains de cinq voitures, tractés par des locomotives à vapeur bi-cabines, typiques des tramways à vapeur de l'époque. Il fallait 31 minutes pour parcourir la totalité du trajet avec une fréquence d'une rame par quart d'heure aux heures de pointe[5].

Afin de résister à la concurrence induite par la création de la ligne des VFDM, la ligne est électrifiée. Le nouveau service débute le [5].

Trafic modifier

Nombre de voyageurs transportés :

  • en 1912 : 1 123 000 ;
  • en 1927 : 3 729 000[7],[8].

Matériel roulant modifier

Locomotives à vapeur
 
Locomotive Blanc-Misseron 030T série 1 à 6.

à l'ouverture de la ligne.

Automotrices électriques
  • 12 motrices à 2 essieux de 48 places livrées par les usines Ragheno en 1914
  • 2 motrices à 2 essieux livrées par la CIMT en 1932[10]
  • 2 motrices à 2 essieux acquises d'occasion[10],[11] ex Tramway de Rodez
Voitures à voyageurs
  • 22 voitures à 2 essieux et plates-formes[5].

En 1927, le matériel roulant de la compagnie était constitué de 12 motrices électriques et 35 remorques[8].

Vestiges et matériels préservés modifier

Notes et références modifier

  1. « Décret du 30 octobre 1885 qui déclare d'utilité publique l'établissement d'une ligne de Tramway entre Bayonne et Biarritz, par Saint-Jean-d'Anglet, avec embranchement sur le Lycée de Marracq (avec le cahier des charges et la convention de rétrocession) », Bulletin des Lois de la République française, no 992,‎ , p. 78-95 (lire en ligne, consulté le )
  2. « Décret du 14 juin 1890 qui approuve la substitution, aux sieurs Ruiz, Salvador, S'Hermann et Labedan, de la Compagnie des chemins de fer à voie étroite du Mido, comme rétrocessionnaire du Tramway entre Bayonne à Biarritz, par Saint-Jean-d'Anglet, avec embranchement sur le Lycée de Marracq », Bulletin des Lois de la République française, no 1335,‎ , p. 1341-1342 (lire en ligne, consulté le )
  3. « Décret du 3 avril 1901 approuvant des modificalions au tracé et au cahier des charges de diverses lignes de tramways dans le département des Basses-Pyrenées », Bulletin des Lois de la République française, no 2288,‎ , p. 915-918 (lire en ligne, consulté le )
  4. Biarritz, jadis,Page citée en liens externes.
  5. a b c et d Jean Robert, op.cit. en bibliographie.
  6. (de) Liste des voies ferrées en Europe
  7. Tramway information, page mentionnée en liens externes.
  8. a et b Jean Robert, op. cit. en bibliographie, Tableau I de l'annexe.
  9. Jens Merte, « Liste de construction ANF Blanc-Misseron », liste de construction du matériel roulant des Ateliers de construction du Nord de la France (ANF) de Blanc-Misseron établie par Jens Merte
  10. a et b Claude Gay, Chemins de fer régionaux et urbains no 338, Les tramways belges sur voies francaises, page 7
  11. Les Pyrénées Basques, « Les tramways de la Côte Basque », sur blogspot.fr, Blogger, (consulté le ).

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Bibliographie modifier

  • Jean Robert, Histoire des transports dans les villes de France, Éditions de l'auteur, , 529-[10], p. 518-521
  • Les réseaux de Bayonne à Biarritz, revue Chemins de fer Régionaux et Urbains, no 132
  • René Courant, Le Temps des tramways, vol. 5 : Encyclopédie des chemins de fer, Menton, Éditions du Cabri, , 192 p. (ISBN 290331022X), p. 15