Team for the Planet

entreprise active dans la lutte contre le changement climatique
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Team for the Planet
Logo de l'entreprise Team for the Planet
L'entrepreneuriat au service de l'urgence climatiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Histoire
Fondation
Cadre
Sigle
(en) TFTPVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Forme juridique
Domaine d'activité
Activités des sociétés holdingVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège
Pays
Organisation
Fondateurs
Nicolas Sabatier (d), Mehdi Coly (d), Laurent Morel (d), Coline Debayle (d), Arthur Auboeuf (d), Denis Galha Garcia (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Identifiants
SIREN
TVA européenne
FR34849876339Voir et modifier les données sur Wikidata
OpenCorporates

TFTP, créée en , est une holding investissant dans le domaine de la lutte contre le changement climatique en France et à l'étranger, et œuvrant sous la marque Team for the Planet (« Une équipe pour la planète ») (anciennement Time for the Planet (« Il est temps pour la planète »)).

Entreprise à mission, elle se définit comme un mouvement citoyen[1]. Convertie en société en commandite par actions, elle revendique être sans but lucratif pour ses actionnaires, qui ne pourront se partager les éventuels bénéfices générés avant le retour des températures à celle de l'ère préindustrielle. Ses investissements portent sur des entreprises ou projets d'entreprises susceptibles d'être rentables sans prise de brevet. Les appels de fonds auprès de citoyens et d'entreprises ont rencontré un vif succès, atteignant plus de 15 millions début 2023[2], avec un objectif affiché d'atteindre un milliard d'euros en 2030.

Condamnée en 2021, elle est contrainte de cesser d'utiliser et d'exploiter la dénomination sociale « Time for the Planet ». Le 19 avril 2023 annonce la nouvelle dénomination « Team for the Planet ».

Historique modifier

Statut modifier

La société est créée en sous la forme d'une société par actions simplifiée (SAS) par six entrepreneurs lyonnais[3],[4].

En , Time for the Planet devient une société en commandite par actions (SCA) :

  • Le commandité est une personne morale représentée par la SAS Act for the Planet. Créé le 3 mars 2020, les six fondateurs de TFTP sont les gérants et fondateurs de cette structure[5],[3].
  • Les commanditaires sont les citoyens, associations, entreprises ou toutes autres personnes physiques ou morales, qui sont actionnaires de TFTP.

La modification des statuts exige l’accord du commandité et des commanditaires[réf. nécessaire].

Les actionnaires sont consultés et appelés à échanger lors du choix des projets d'investissement[1].

L'objectif annoncé de la société à horizon 2030 est la levée d'un milliard d'euros dans le but de financer et déployer 100 innovations pour lutter contre les gaz à effet de serre[6].

La société se présente comme étant sans but lucratif, puisqu'elle-même « et ses actionnaires renoncent au partage des profits générés [7]», « aucun dividende financier n'étant versé tant que l'augmentation des températures ne sera pas revenue à +0 degré par rapport à l'ère préindustrielle [1] » et « ambitionne d’être un outil d’investissement citoyen à but non lucratif pour le climat »[8].

Certaines règles ont été définies statutairement :

  • aucun dividende financier ne sera versé avant que le problème du réchauffement climatique soit résolu[1],[9] (section "Affectation et répartition des bénéfices" des statuts[10]) ;
  • la rémunération d’un gérant, fixe et variable compris, est limitée statutairement à 4 fois le montant brut du SMIC[réf. nécessaire](Section "Rémunération de la gérance" des statuts[10]) ;
  • « La Société agira dans le but de rendre toutes innovations accessibles et sous licence libre afin de diffuser le plus rapidement et mondialement toutes les inventions » (Section "Raison d'être - mission" des statuts[10]) [11],[12],[13].

Processus de sélection des investissements modifier

Le processus est composé de plusieurs étapes[14] :

  1. Sourcer des innovations pertinentes pour lutter contre le réchauffement climatique.
  2. Evaluer ces innovations par des milliers d’évaluateurs actionnaires selon les principaux critères : impact direct, mondial et mesurable sur les gaz à effet de serre, facilité de déploiement en open source, ou encore le potentiel économique.
  3. Faire évaluer de nouveau ces critères par un Comité scientifique « composé de 14 experts de différents organismes reconnus dont le CNRS, Negawatt, CEA, INRAE, etc ». Des tests de marché sont également effectués pour s'assurer de la viabilité du projet.
  4. Recruter un entrepreneur à succès pour s'assurer que l'innovation se déploie rapidement. Son rôle est de trouver le modèle économique le plus efficace.
  5. Voter en Assemblée Générale avec tous les actionnaires la validation de l'investissement[15].
  6. Investir dans la société qui portera cette innovation, ou créer une entreprise si elle n'existe pas déjà.
  7. Planifier de partager ces innovations en licence libre[11],[12],[13] lorsqu'elles seront arrivées à maturation, pour leur permettre de se déployer le plus rapidement possible face au réchauffement climatique.

En juillet 2022, cinq innovations sont déjà financées[6],[2]. Quelques exemples :

  • l'olivine, un minéral naturel qui permettrait de capter du CO2 lorsqu'on le répand en guise de sable fin sur de grandes étendues de plage (1,5 million  investis). Le projet est porté par Carbon Time ;
  • Une solution de climatisation qui utilise de l'eau comme fluide réfrigérant. (350 000  investis). Le projet est porté par la société Leviathan Dynamics ;
  • un cerf-volant qui permet de tracter des bateaux de marine marchande pour réduire la consommation de carburant (1 million ). L'innovateur qui porte ce projet est le navigateur Yves Parlier[9] au sein de la société Beyond the Sea.

Finance et soutiens modifier

Levées de fonds modifier

Cumuls des levées TFTP
Année Nombre d'associés Levées cumulées
[16] 1 800 475 000 
fin [17] 5 000 1 000 000 
[18] 11 000 1 700 000 
[19] 21 000 4 000 000 
[6] 57 000 11 238 585 
[2] 105 179 15 244 349 

La société estime lever ces fonds à 60 % auprès de citoyens et 40 % auprès d’entreprises[19].

En , TFTP s'implante en Italie[19].

La société projette de lever un milliard d'euros d'ici .

Comptes annuels modifier

L'entreprise est en perte en 2020, à hauteur de 159 K€[20]. :

Soutien de personnalités modifier

Quelques personnalités figurent officiellement parmi les actionnaires : le climatologue Jean Jouzel[14],[21], le joueur de tennis Jo-Wilfried Tsonga[22], le vice-président de France Angels, Gilles Assolant[23],[24], le président de l’Olympique lyonnais Jean-Michel Aulas[24], et le président du Groupe LDLC, Laurent Villemonte de la Clergerie[25].

Soutien caritatif modifier

TFTP a été sélectionnée pour être l'une des cinq organisations bénéficiaires des dons de l'édition 2022 du Z Event par un vote du public en ligne, un mode de désignation décidé par l'organisateur de l'événement Adrien Nougaret (ZeratoR), à l'issue d'une polémique concernant l'association initialement choisie : la fondation GoodPlanet[6],[26]. Toutefois, n'étant pas une association, et pour des raisons de montages financiers, elle ne recevra finalement aucun fonds, mais a tout de même souhaité participer à l'événement[27].

Implantations modifier

En , son siège est créé à Lyon[3].

Fondateurs modifier

Les six fondateurs sont également des entrepreneurs[28]:

  • Mehdi Coly, dirigeant de Automate.me
  • Denis Galha Garcia, dirigeant de Vert de Mousse
  • Nicolas Sabatier, dirigeant de Houblon du Moulin
  • Coline Debayle, dirigeante de Artips
  • Arthur Auboeuf, dirigeant de Brain Box
  • Laurent Morel, dirigeant de Eurêka

Les gérants de la société TFTP sont 2 des cofondateurs : Nicolas Sabatier et Mehdi Coly[29].

Condamnation modifier

Le , la société Time for the Planet est condamnée par la cour d’appel de Lyon à cesser d'utiliser et d'exploiter sa dénomination sociale, celle-ci étant jugée trop proche de la dénomination et de la marque antérieure de la société Time To Planet[30].

Déjà condamnée en première instance, Time for the Planet est également condamnée en appel à « cesser immédiatement d’utiliser sa marque et sa dénomination sociale et à faire disparaître toute publication, ouvrage, publicité en France et dans le monde entier, avec des dommages et intérêts de 11 000 euros et 1 000 euros par jour de retard d’exécution à compter d’un délai de 15 jours de la signification, soit à partir du 1er janvier 2022 »[31].

Selon Léa Delpont, du quotidien Les Échos, Time for the Planet s'appelle TFTP début 2022, une abréviation que la journaliste qualifie de « risquée, d'autant plus que les entrepreneurs lyonnais persistent et signent sur l'utilisation libre et entière de la formule complète sur le site et les réseaux sociaux, au motif que la marque ne serait pas concernée »[32].

Notes et références modifier

  1. a b c et d Camille Wong, « Time for the Planet, le nouveau fonds citoyen qui vise le milliard d'euros pour sauver le climat », Les Échos,‎ (lire en ligne)
  2. a b et c Sylvia AMICONE, « Replay - Impact Positif du samedi 7 janvier 2023 : l’entrepreneuriat au service de l’urgence écologique », Chiffres clés cités à 2 minutes 23 secondes, sur TF1 INFO, (consulté le ).
  3. a b et c « Informations juridiques sur la société TIME FOR THE PLANET (849876339) », sur societe.ninja (consulté le ).
  4. « En quête de demain. Time for the Planet : une entreprise qui ne manque pas d’air », sur ledauphine.com (consulté le ).
  5. « ACT FOR THE PLANET (LYON 2EME) Chiffre d'affaires, résultat, bilans sur SOCIETE.COM - 882314024 », sur societe.com (consulté le ).
  6. a b c et d Hadrien Jame, « Time for the planet passe la seconde pour répondre à l’urgence climatique », sur Lyon Capitale, (consulté le ).
  7. « Time for the Planet », sur novethic.fr (consulté le ).
  8. « Time for the Planet dévoile trois innovations pour le climat », sur environnement-magazine.fr (consulté le ).
  9. a et b « Time for the Planet : la transition crowdfundée », sur magazine-decideurs.com (consulté le ).
  10. a b et c « Statuts Time for the Planet », sur Pappers.
  11. a et b Stéphanie Borg, « Time For The Planet, l'entreprise à mission qui veut agir pour le climat », La Tribune, (consulté le ).
  12. a et b « Time for the Planet : sauver le monde grâce à l'entrepreneuriat... - », sur Lyon Demain, (consulté le ).
  13. a et b « «Time for the Planet»: s'investir pour le climat en pariant sur l'entreprise », Le Figaro (avec l'AFP), (consulté le ).
  14. a et b Fabrice Pouliquen, « Comment marche Time for the Planet, le fonds d’investissement citoyen qui œuvre pour le climat », 20 Minutes, (consulté le ).
  15. « Objectif : lever 1 milliard pour le climat : lancé par six entrepreneurs lyonnais, le défi de “Time for the Planet” », sur LE [Lyon-Entreprises] (consulté le ).
  16. le-tout-lyon.fr, « Time for the planet / 1 milliard pour 100 start-up », sur Le Tout Lyon, (consulté le ).
  17. « Rhône . Les Lyonnais de Time for the planet ont réuni plus de 1 million d’euros pour le climat », sur leprogres.fr, (consulté le ).
  18. « Lutte contre le réchauffement : comment Time for the planet veut lever un milliard d’euros », Le Parisien, (consulté le ).
  19. a b et c « Time for the planet débarque en Italie », sur Le petit journal.com, (consulté le ).
  20. « Comptes annuels », sur Pappers (consulté le ).
  21. Par Yves Leroy Le 26 janvier 2021 à 17h29, « Lutte contre le réchauffement : comment Time for the planet veut lever un milliard d’euros », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  22. Rémy Vaganet, « Série "Revert" (2/3) – Ces 5 tennis(wo)men engagé(e)s pour l'environnement », sur Ecolosport, (consulté le ).
  23. « Témoignage Gilles Assolant » (consulté le ).
  24. a et b « Time for the Planet prend son envol à Lyon », sur brefeco.com, (consulté le ).
  25. « Laurent Villemonte De La Clergerie », sur time-planet.com (consulté le ).
  26. « Z Event 2022 : les dons seront reversés à cinq associations, dont Sea Shepherd et WWF France », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  27. « ZEVENT 2022 : Quelques informations (t-shirt, plaque, assos, activités, ...) » (consulté le ).
  28. « Time for the Planet, le fonds citoyen qui vise le milliard d'euros pour sauver le climat », sur Les Echos Start, (consulté le ).
  29. « Gérants », sur societe.com (consulté le ).
  30. Maya Vandevelde, « La société Time For The Planet condamnée en référé à cesser d'utiliser sa dénomination sociale »  , sur Éditions Francis Lefebvre, (consulté le ).
  31. Yannick Kusy, « Plagiat à Lyon : "Time to Planet" fait condamner en appel "Time for the Planet" »  , sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le ).
  32. Lea Delpont, « Plagiat : Time for the Planet joue-t-elle avec les mots, et avec le feu ? », (consulté le ).

Liens externes modifier