Théophile Lefebvre

officier de marine et voyageur français (1811-1860)
Charlemagne Théophile Lefebvre
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MarseilleVoir et modifier les données sur Wikidata
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Distinction

Charlemagne Théophile Lefebvre, né à Nantes, le , et mort à Marseille le , est un officier de marine et voyageur français.

Biographie modifier

 
Carte générale d'Abyssinie dressée par M. le Lieutenant de Vaisseau Théophile Lefebvre pendant son voyage d'exploration en 1839, 40, 41, 42, 43

Fils d'un officier de marine, il fait ses études à Lorient. Il entre ensuite au Collège royal de la Marine d'Angoulême en 1825. Il embarque en 1827, et devient lieutenant de frégate (enseigne de vaisseau) en 1832[1].

En 1836, il participe à une mission au Brésil. Il habite ensuite au Caire, où il apprend l'amharique. En 1839[2], il entreprend une mission scientifique en Abyssinie avec le zoologiste Antoine Petit et le botaniste Léon Richard Quartin-Dillon. Cette mission est financée par le ministère du Commerce et de l'Agriculture, avec le transport gratuit sur les navires de l'État et le maintien de son traitement[3]. Il arrive en Égypte fin 1838, et à Massawa en , puis se rend à Adwa[4]. Début 1840, il y signe un traité avec le däjjach du Tigray, Webe Hayla-Maryam, par lequel ce dernier cède à la France la baie d'Amphiléa, au sud de Mascara. Lefebvre retourne en France présenter cette offre, qui est rejetée par le gouvernement français qui estime qu'il s'agit d'un territoire ottoman[5]. Lefebvre est cependant nommé chevalier de la Légion d'honneur et promu lieutenant de vaisseau ().

Lefebvre séjourne à nouveau en Éthiopie de 1841 à 1843. De retour en France, il est affecté au service cartographique de la Marine[4] pour préparer la publication des résultats de sa mission[6]. Il retourne au Tigray en 1847 pour recruter des travailleurs pour La Réunion, en parallèle à la mission de Charles-Xavier Rochet d'Héricourt[7]. Il se rend à Massawa, puis à Adwa. Rentré en France en 1853, il prend sa retraite le , puis retourne à Adwa la même année et se marie. Il est rapatrié en 1856, frappé d'« aliénation mentale »[8]. Il est hospitalisé à Marseille, où il meurt.

Il publie le récit de son voyage en six volumes entre 1845 et 1851. Trois ouvrages sont de sa main, les autres sont des comptes rendus de travaux de botanistes, zoologues et géologues qui ont voyagé avec lui.

Travaux modifier

Distinction modifier

Notes et références modifier

  1. Malecot [1972], p. 25.
  2. Jules Rouch, Epoque contemporaine, tome IV de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 171
  3. Malecot [1972], p. 26.
  4. a et b Alain Rouaud [2003].
  5. Simon Imbert-Vier, Tracer des frontières à Djibouti. Des territoires et des hommes aux XIXe et XXe siècles, Paris, Karthala, 480 p., p. 38-39, voir sur Google book.
  6. Malecot [1972], p. 77.
  7. Notice BNF de Charles François Xavier d'Héricourt (1801-1854).
  8. Malecot [1972], p. 81.
  9. Procès-verbal d'installation, base Léonore.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • «Antoine d'Abbadie annonce un projet de voyage de Tunis au Tchad en compagnie de Charlemagne Théophile Lefebvre, », Correspondance de la Société de géographie, 1836
  • Malécot (Georges), Les voyageurs français et les relations entre la France et l’Abyssinie de 1835 à 1870, Paris, Société française d’Outre-mer et Paul Geuthner, 1972, 134 p.
  • Alain Rouaud, sv «Lefebvre, Charlemagne Théophile», in Siegbert Uhlig et al. (dir), Encyclopaedia Aethiopica, «He-N», Wiesbaden, Harrassowitz Verlag, 2007, p. 543, voir en ligne sur Google Book.  

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