Teresina Negri

danseuse italienne
Teresina Negri
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 94 ans)
MonacoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activité

Teresa Maria Margherita Negri[1] dite Térésina Négri et Madame Grisina est une danseuse, entrepreneur et styliste italienne naturalisée française née le à Turin et morte le à Monaco.

Biographie modifier

Formée à Turin[2], à seize ans elle s'enfuit à Rome, où, en 1897, elle est prise dans un film des frères Lumière tourné par Luca Comerio nommé La Danza Serpentina del Trewer Theater di Londra[3], puis inscrit au catalogue comme La Danse serpentine.

Après Rome, elle danse à Naples, puis à Monaco, avec des artistes comme Sonia Pavlova, dite Sonia Pavloff [4] et Ivan Clustine.

En 1911, à Paris, elle participe à des conférences de Dranem[5] et danse avec succès au théâtre Hébertot le rôle de Terpsichore dans Les Fêtes d'Hébé de Jean-Philippe Rameau[6].

Entre 1912 et 1913, Teresina est une étoile de la danse au théâtre national de l'Opéra-Comique[7], où, sous la direction chorégraphique de Mariquita, et parmi des artistes comme Cléo de Mérode, Yetta Rianza, Christine Kerf, Germaine Dugué, participe à nombreux et importants spectacles : Les Petits Riens[8] de Wolfgang Amadeus Mozart, La Danseuse de Pompéi[9] de Jean Nouguès, les Danses slaves[10] de Kassya de Léo Delibes ou encore Le Ballet du Roy[11] de la Manon de Jules Massenet.

Elle danse en 1913 dans des conférences et des causeries sur les danses, la pantomime et l'élégance illustrées par Paul Frank[12], André de Fouquières[13] et Dranem[14] avec des artistes comme Georges Wague, Cléo de Mérode et Mata Hari.

Le , elle présente avec sa camarade Dithy Darling, pour la première fois à Paris, la danse Furlana[15] ou La Danse du Pape, à la mode à cette époque.

En , elle est à Londres avec Dithy Darling dans les compagnies de danse du Bataclan et de Fred Karno. Elle reste à Londres jusqu'en 1915, où elle revient en France pour danser dans une nouvelle production de l'Alhambra de Paris : Europe[16], un ballet-pantomime sur le thème de la Première Guerre mondiale, dans lequel elle personnifie la France

 
Publicité Grisina (1934)[1]

En 1920, Térésina Négri crée avec sa sœur Marguerite Aiassa[2] un atelier de lingerie et maillots de bain de luxe sous le nom de Madame Grisina, basé 14 rue d'Alger[17], à Paris.

En 1939, elle épouse le baryton et bibliophile français Henri Espirac[2],[18] (18901950) et obtient la nationalité française.

Elle est enterrée dans le cimetière de Cap-d'Ail[1].

Notes et références modifier

  1. a b et c Archives privées de la famille Negri-Aiassa gérées par M. Umberto de Paolis
  2. a b et c (en) Umberto de Paolis, « Women’s Entrepreneurship in Fashion Design during the 20th Century. The Case Study of Teresina Negri and GRISINA », PadJournal, n. 18,‎ (lire en ligne)
  3. Giovanni Lista, Loïe Fuller, danseuse de la Belle Époque, Paris, Hermann, , 680 p. (ISBN 978-2-7056-6625-5, lire en ligne)
  4. « Comœdia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski », sur Gallica, (consulté le ).
  5. « Comœdia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski », sur Gallica, (consulté le ).
  6. « Comœdia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski », sur Gallica, (consulté le ).
  7. « Les Artistes de la Danse à l'Opéra-Comique », sur artlyriquefr.fr.
  8. « Comœdia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski », sur Gallica, (consulté le ).
  9. « Mlle. Yetta Rianza ; Mlle. Térésina Negri. », sur NYPL Digital Collections (consulté le ).
  10. « Comœdia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski », sur Gallica, (consulté le ).
  11. « Comœdia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski », sur Gallica, (consulté le ).
  12. « Comœdia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski », sur Gallica, (consulté le ).
  13. « Comœdia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski », sur Gallica, (consulté le ).
  14. « Comœdia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski », sur Gallica, (consulté le ).
  15. « Comœdia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski », sur Gallica, (consulté le ).
  16. « L'Anti-boche illustré », sur Gallica, (consulté le ).
  17. « Vogue », sur Gallica, (consulté le ).
  18. « Espirac Henri », sur artlyriquefr.fr.

Liens externes modifier