Symphonie no 9 de Pettersson

symphonie d'Allan Petterson
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Allan Pettersson écrivit sa Symphonie no 9 en .

Symphonie no 9
Genre symphonie
Nb. de mouvements 1
Musique Allan Pettersson
Durée approximative 1h10 à 1h25
Dates de composition 1970
Création
Göteborg

Contexte modifier

Cette symphonie est la dernière composition de Pettersson avant un séjour de neuf mois à l'Hôpital Karolinska de Stockholm à partir de septembre 1970[1]. Alan Pettersson la composa en moins de six mois [2].

Structure modifier

Il s'agit de l’œuvre symphonique la plus longue du compositeur avec pas moins d'1h10 à 1h25 (1h25 pour l'interprétation de Commissionna)[3]. Elle se développe en un seul mouvement que l'on peut diviser en des sections plus petites mais enchaînées sans pauses d'une section à l'autre.

Analyse modifier

Une grande partie, mais pas tout, du matériel de la symphonie est basé sur un motif chromatique ascendant (et plus tard descendant) [4] entendu au tout début, joué par les bassons, les altos et les violoncelles. Le matériel supplémentaire est une figure à notes répétées[4]. Pettersson juxtapose des mélodies diatoniques innocentes avec des passages d'une grande férocité contrapuntique[4]. Il y a des sections de tango et de canon et aussi une citation de la chanson n°10 " Jungfrun och Ljugarpust " (La jeune fille et le vent couché) de ses chansons aux pieds nus . La Neuvième peut être décrite comme une lutte prolongée dans laquelle l'harmonie est l'ultime vainqueur[5]. Les mesures finales de la symphonie consistent en une longue mélodie finale (selon les termes de Peter Ruzicka : un "canto") jouée par les violons et les violoncelles et plus tard par les altos à l'unisson, et se termine par une lente et paisible cadence plagale [4] en fa majeur[5],[6].

Le musicologue Paul Rapoport utilise les qualificatifs de "vaste", "cauchemardesque", 'délirante" pour caractériser cette symphonie., d'une exigence importante tant pour les interprètes que pour les auditeurs.

Interprétations modifier

Pettersson dédia sa symphonie à Sergiu Comissiona et l'orchestre symphonique de Göteborg qui l'a créa le 18 février 1971 [4] après commande pour le 350e anniversaire de la fondation de la ville[6]. Elle fut jouée à nouveau en décembre 1974 et les premières représentations à Stockholm furent données les 25 et 26 mai 1976[4]. Comissiona qualifia plus tard la Neuvième comme la « Jupiter » des symphonies de Pettersson[7].

Partition modifier

La partition complète fut publiée en 1989 par l'éditeur Nordiska Musikforlaget de Stockholm. Elle compte 385 pages et 2146 mesures[3].

Enregistrements modifier

Références modifier

  1. (de) Christian Ollefs, Allan Pettersson Jahrbuch, Saarbrücken, Pfau Verlag, coll. « 1989 », , 49–51 p. (ISBN 978-3-89727-195-1), « Epilog (Subjektive Begegnung mit einem Phänomen) »
  2. (de) Michael Kube, Allan Pettersson, Musik-Konzepte (edition text+kritik), München, Richard Boorberg Verlag, , 5–22 p. (ISBN 978-3-86916-275-1), « Då behöver man distansen [Da braucht man Distanz]. Biografie und Werk zwischen Selbstinszenierung und Reflexion »
  3. a et b « Pettersson, Allan: SINFONIE NR. 9 | Sikorski Music Publishers », www.sikorski.de
  4. a b c d e et f Rapoport, « Allan Pettersson's 9th Symphony », Tempo, new Series,‎ , p. 47–9 (JSTOR 944238)
  5. a et b Olsson, Per-Henning (2013). Pettersson: Symphony No. 9 [PDF]. Chistian Lindberg and Norrköping Symphony Orchestra. Åkersberga: BIS-2038. pp. 2–7. (OCLC 995556946).
  6. a et b Alun Francis, conductor, Deutsches Symphonie-Orchester Berlin; on cpo 999 231–2, 1994. (OCLC 1011485081)
  7. (de) Sergiu Comissiona et Christian Ollefs, Allan Pettersson Jahrbuch, Saarbrücken, Pfau Verlag, coll. « 1986 », , 37–42 p. (ISBN 978-3-89727-192-0), « Die Fragen kommen wieder »

Bibliographie modifier

  • (de) Peter Gülke, Die Sprache der Musik. Essays zur Musik von Bach bis Holliger, Kassel, Bärenreiter, , 445–451 p. (ISBN 978-3-7618-2025-4), « Protest, Vergeblichkeit, verweigerte Resignation: Gedanken beim Studium von Allan Petterssons Neunter Sinfonie. »

Liens externes modifier