Dassault Super Mystère B2

avion militaire
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Dassault Super Mystère B2
Vue de l'avion.
Un Super Mystere B2 de l'Escadron de chasse 1/12 Cambrésis, escadrille SPA 89 Guêpe, lors du Royal International Air Tattoo de 1977.

Constructeur Dassault Aviation
Rôle Avion de chasse
Statut Retiré
Premier vol
Mise en service
Date de retrait Drapeau de la France France : 1977
Drapeau du Honduras Honduras : 1996
Nombre construits 178
Équipage
1 pilote
Motorisation
Moteur SNECMA Atar 101 G3
Nombre 1
Type Turboréacteur avec postcombustion
Poussée unitaire 4 400 kgp avec PC
Dimensions
Envergure 10,52 m
Longueur 14,13 m
Hauteur 4,55 m
Surface alaire 35 m2
Masses
À vide 6 956 kg
Maximale 11 600 kg
Performances
Vitesse maximale 1 220 km/h
Plafond 14 800 m
Armement
Interne 2 canons DEFA 552 de 30 mm
Externe 4 points d'emports pour bombes, roquettes ou 2 missiles air-air

Le Super-Mystère B2 (ou SMB2) est l'aboutissement d’une longue lignée de chasseurs issus de la formule du Dassault Ouragan. Premier avion supersonique en palier mis en service dans l'Armée de l'Air française, il est issu d’un développement du Super Mystère B1, équipé du réacteur SNECMA Atar 101 G et il a été construit à un peu moins de 180 exemplaires. Il est aussi le premier avion supersonique à entrer en production de série en Europe de l'Ouest.

Conception modifier

Devant les bons résultats du Super Mystère B1 et l’amélioration escomptée avec le Super-Mystère B2 dont le plan central a été agrandi, Marcel Dassault propose aux services officiels de fabriquer en série ce dernier appareil à la place des Mystère IV B commandés en 1954. L’avion dispose de quatre points d’emport sous la voilure, les deux points intérieurs étant la plupart du temps occupés par les réservoirs externes.

Le , la DTIA (Direction technique et industrielle de l'Aéronautique) accepte, résilie le contrat des Mystère IV B et passe commande :

  • de 100 Mystère IV A supplémentaires à réacteur Verdon.
  • de 45 avions Super-Mystère B2 dont 5 appareils de présérie avec une cellule de Super-Mystère B1 équipée de réacteur Atar 101 G 32.

La commande de série est ultérieurement portée à 220, puis ramenée à 178 appareils livrés entre 1957 et 1959. Le SMB2 01 effectue un premier vol de 40 minutes à Melun-Villaroche, le , piloté par Gérard Muselli et franchit le mur du son sans l’aide de la postcombustion.

Le premier vol d’un avion de série a lieu à Mérignac, le .

Dans un contexte de restrictions budgétaires, 154 appareils seulement sont livrés à l’Armée de l’Air, dont deux réservés pour servir de bancs d’essais volants du réacteur SNECMA Atar 9 (Super-Mystère B4). En 1958, l’État d’Israël passe une commande de 24 avions.

Carrière modifier

Le SMB2 équipe trois escadres de chasse (5e, 10e et 12e) à partir de . En , le dernier SMB2 de l’escadron de chasse 1/12 Cambrésis accomplit son ultime vol, clôturant ainsi 19 ans de bons et loyaux services au sein de l’Armée de l’Air. Une quinzaine d’appareils de cet escadron part alors à l’école des techniciens de l’air de Rochefort. L'appareil no 90 12-YQ est affecté au Centre d'instruction militaire de la Cité de l'Air, sur la Base aérienne 122 Chartres-Champhol.

En Israël, les SMB2 sont d'abord désignés Sambad, puis renommés Sa’ar (tempête) après remotorisation avec des réacteurs américains Pratt & Whitney J52 sans postcombustion par IAI. Entre 1976 et 1977, 21 Super-Mystère B2 israéliens sont revendus au Honduras, où la force aérienne hondurienne les utilise jusqu’en .

Engagements modifier

Les SMB2 français ont été engagés lors de la guerre d'Algérie. Ils n'y étaient pas basés en permanence, mais détachés quelques jours depuis la métropole[1].

Les SMB2 israéliens participent aux guerres des Six Jours en 1967 et du Kippour en 1973.

Un SMB2 hondurien a abattu un Douglas DC-3 faisant du trafic de stupéfiants le [2] et ils ont participé à des incidents de frontière avec le Nicaragua abattant le soit un Mil Mi-8[3] ou un Mil Mi-24 et endommageant un second[4].

Utilisateurs modifier

 
Un SMB2 au Musée de l'Air et de l'Espace du Bourget


Caractéristiques modifier

Caractéristiques générales
  • Équipage : 1
  • Longueur : 14,13 m
  • Envergure : 10,51 m
  • Hauteur : 4,6 m
  • Surface ailaire : 32,0 m2
  • Poids à vide : 6 390 kg
  • Poids charge maximale : 9 000 kg
  • Poids maximal au décollage : 10 000 kg
  • Capacité du réservoir : 2 000 kg
  • Moteur : 1 × SNECMA Atar 101G-2
  • Poussée : 33,3 kN
  • Poussée avec postcombustion : 44,1 kN
Performances
  • Vitesse maximale : Mach 1.03 en palier, Mach 1.4 en piqué
  • Rayon d'action de combat : 870 km
  • Rayon d'action en convoyage : 1,175 km
  • Plafond : 17 000 m
  • Vitesse ascensionnelle : 89 m/s
  • Charge alaire : 281 kg/m2 (57,6 lb/ft2)
  • Rapport poussée sur poids : 0.50
Armement
  • Canons : 2 canons DEFA-552 avec 300 coups
  • Roquettes non guidées : 2 pods de roquettes Matra avec 18 SNEB de 68 mm chacun
  • Missiles : 2 Rafael Shafrir ou 2 AS-30L
  • Bombes : 2 680 kg de charge réparties sur 4 points différents. Ces points permettent l'installation de différentes bombes, des éléments de reconnaissances, des réservoirs additionnels.

Voir aussi modifier

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Notes et références modifier

  1. Lucien Robineau (général), « Chasse lourde sur les djebels », Revue historique des armées, no 2,‎ , p. 59-65.
  2. (en) « Drug-Busting Operations Air-to-Air Victories », sur ACIG, (consulté le ).
  3. (en) Juan Carlos Barroux R., « Latin American Military - Honduras - Fuerza Aérea de Honduras (FAH) - Avions Marcel Dassault Super Mystère B2 », sur Latin American Military, (consulté le )
  4. « Avion de combat » Dassault Super Mystère B2= », sur Aviation Militaire, (consulté le )

Article connexe modifier

Liens externes modifier