Statues-menhirs de Collorgues

statue-menhir à Collorgues (Gard)

Statues-menhirs de Collorgues
Image illustrative de l’article Statues-menhirs de Collorgues
Statue-menhir n°1
Présentation
Type Statue-menhir
Période Néolithique
Protection Logo monument historique Classé MH (1927)
Visite Musée de Lodève
Caractéristiques
Géographie
Coordonnées 44° 00′ 55″ nord, 4° 16′ 59″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Gard
Commune Collorgues
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Statues-menhirs de Collorgues
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Statues-menhirs de Collorgues
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Statues-menhirs de Collorgues

Les statues-menhirs de Collorgues sont deux statues-menhirs du groupe du Languedoc méditerranéen découvertes à Collorgues, dans le département du Gard. Elles ont été classées au sein du groupe morpho-typologique du Bas-Languedoc (De l'Est de l’Hérault jusqu'au centre du Gard) et du sous groupe gardois, qui conserve 42 stèles complètes ou fragmentaires[1].

Historique modifier

Les statues ont été découvertes au lieu-dit Mas Gaillard, la première statue en 1879 par M. Teste, propriétaire du terrain[2], lors de travaux agricoles et la seconde en 1888 par H. Nicolas en fouillant le site. Celui-ci comprend deux hypogées et un ensemble de puits d'extraction du silex. Il a été fouillé une première fois en 1886 par A. Lombard Dumas et une seconde fois de manière plus systématique par H. Nicolas en 1888[3]. Les statues sont classées au titre des monuments historiques par décret du 9 mai 1927[4]. Elles ont été restaurées en 2018 et sont actuellement conservées au sein de l'exposition permanente "Empreintes de l'Homme" au Musée de Lodève (Hérault).

Statue-menhir n°1 modifier

Elle a été découverte par M. Teste reposant à plat et masquant l'entrée d'une hypogée. C'est Lombard Dumas qui l'a reconnu comme telle. Elle est constituée d'une dalle en grès oligocène sculptée en faible relief sur une seule face. La pierre mesure 1,75 m de hauteur sur 0,70 m de largeur et 0,15 m d'épaisseur. Le visage en forme de « T » comprend les sourcils, les yeux et le nez. Les bras partent des sourcils en position verticale puis ils se recourbent au niveau des coudes. L'arc de cercle partant depuis les deux extrémités de la barre horizontale du « T » est interprété comme étant un collier entourant les deux mamelons représentant les seins. Jean Arnal aurait identifié une pendeloque en double spirale rattachée au collier, visible uniquement en lumière rasante. Le personnage porte, sous les avant-bras, un objet en forme de crosse, presque horizontal, qui a été interprété comme une hache emmanchée[3].

Statue-menhir n°2 modifier

Elle a été découverte par H. Nicolas lors de ses fouilles. Elle était utilisée comme linteau au débouché du couloir d'accès de l'hypogée, la face sculptée vers le sol[2]. La pierre mesure 1,35 m de longueur. La tête est dégagée du corps et les épaules sont marquées. Sur le visage en forme de « T », les sourcils, le nez et les yeux sont visibles. Les seins sont représentés par deux petits mamelons. Les bras sont arqués et les mains sont visibles. Le personnage porte un objet recourbé, en forme de crosse[3].

Au regard du contexte de leur découverte, les deux statues-menhirs ont fait l'objet d'un réemploi[3].

Chronologie modifier

Ces deux statues-menhirs sont rattachées à la fin du Néolithique (vers - 3000 av. n. è.).

Notes et références modifier

  1. Philippe Galant, Mireille Leduc et Henri Marchesi, Les statues-menhirs et la fin du Néolithique en Occitanie, Direction régionale des affaires culturelles Occitanie, coll. « Duo. Monuments objets », (ISBN 978-2-11-167718-0)
  2. a et b Nicolas 1889.
  3. a b c et d d'Anna 1977.
  4. « Deux statues-Menhirs », notice no PA00103046, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • Arnal J., Ménager J. Une nouvelle pendeloque à double spirale découverte sur une statue-menhir, Archives suisses d’Anthropologie générale, t. 37, 1973, p. 61-66.
  • André d'Anna, Les statues-menhirs et stèles anthropomorphes du midi méditerranéen, Éditions du CNRS, , 287 p., p. 107
  • H. Nicolas, « Sépulture de Collorgues, exploration des couloirs et nouvelles galeries, reprise des fouilles », Association française pour l'avancement des sciences. Congrès de Paris. Compte-rendu de la 18e session - seconde partie, notes et mémoires,‎ , p. 626-637 (lire en ligne)
  • Galant Ph., Leduc M., Marchesi H., Les statues-menhirs et la fin du Néolithique en Occitanie, Coll. DUO monuments et objets, Édition de la DRAC Occitanie, 2022, p. 47-52. ([1])
  • Bec Drelon N., Papin Drastik I. (Musée de Lodève), Meszaros D. (Atelier Projectile), Barbe-Boudhar Y., Sauzedde F. (AG Studio), Serre E., (Les fées spéciales), Exposition permanente “Empreintes de l’Homme” au Musée de Lodève (34), 2018.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier