Sonate pour deux flûtes
La Sonate pour deux flûtes, op. 75, est une œuvre de Charles Koechlin composée entre 1918 et 1920.
Sonate pour deux flûtes op. 75 | |
Genre | sonate |
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Nb. de mouvements | 3 |
Musique | Charles Koechlin |
Effectif | 2 flûtes |
Durée approximative | 8 min |
Dates de composition | 1918-1920 |
Dédicataire | Louis Fleury |
Création | Paris, salle des Agriculteurs, Société moderne d'instruments à vent |
Interprètes | Louis Fleury et Albert Manouvrier |
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Présentation modifier
La Sonate pour deux flûtes est composée entre juillet 1918 et mars 1920[1]. L'œuvre consiste en une courte sonate, « délicieusement raffinée[2] », en trois mouvements, destinée à deux flûtes. La partition est publiée par Senart en 1922 (rééditée par Salabert)[1].
La Sonate, dédiée à Louis Fleury[2], est créée par le dédicataire et Albert Manouvrier le à Paris, salle des Agriculteurs, lors d'un concert de la Société moderne d'instruments à vent[1].
Pour Michel Dimitri Calvocoressi, c'est une œuvre « délicieuse [dans laquelle] Koechlin suit des lignes pures, sans ajouter de couleur, à l'exception de celles que fournissent les divers registres des instruments. Cette sonate illustre bien les éléments archaïques qui font partie de son style[3] ».
Structure modifier
La Sonate pour deux flûtes, d'une durée moyenne d'exécution de huit minutes environ[4], comprend trois courts mouvements[1] :
- Assez lent, mouvement sobre[2], à la « polyphonie dépouillée d'ornements[3] » ;
- Allegretto scherzando, « brillant intermède central[2] » à l'esprit de scherzo, « traité dans une écriture largement figurée[3] » ;
- Final : Allegro (assez vif), final qui fait reparaître les principaux éléments thématiques du premier mouvement[2],[3]. Otfrid Nies relève qu'en utilisant des suites de quartes comme éléments de base de la mélodie du mouvement, Koechlin « franchit continuellement les limites de la tonalité[5] ».
Pour le musicologue François-René Tranchefort, « l'ensemble dégage un certain parfum d'archaïsme, tout en nourrissant un très rare répertoire pour ce type de combinaison instrumentale[2] ».
Dans la revue Music & Letters, en avril 1926, Louis Fleury souligne cet apport bienvenu de la partition au répertoire pour deux flûtes et « attire l'attention sur le « raffinement de sa musique » et sur son « inspiration heureuse »[3] ».
La pièce porte le numéro d'opus 75 dans le catalogue des œuvres de Charles Koechlin[6].
Discographie modifier
Bibliographie modifier
Ouvrages généraux modifier
- Michel Dimitri Calvocoressi et Michel Fleury, « Koechlin, Charles », dans Walter Willson Cobbett et Colin Mason (dir.), Dictionnaire encyclopédique de la musique de chambre, vol. II : K–Z, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », (1re éd. 1929), 1627 p. (ISBN 2-221-07848-9), p. 836-840.
- François-René Tranchefort, « Charles Koechlin », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de chambre, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 995 p. (ISBN 2-213-02403-0), p. 506–510.
Monographies modifier
- Aude Caillet, Charles Koechlin : L'Art de la liberté, Anglet, Séguier, coll. « Carré Musique », , 214 p. (ISBN 2-84049-255-5).
- Robert Orledge, Charles Koechlin (1867-1950) His Life and Works, Harwood Academic Publishers, , 457 p. (ISBN 3-7186-4898-9).
Notes discographiques modifier
- (de + fr + en) Otfrid Nies, « Charles Koechlin : Un aperçu de sa vie et de son œuvre » : Musique de chambre, p. 76-91, SWR Music SWR19047CD, 2017.
Références modifier
- Orledge 1989, p. 357.
- Tranchefort 1989, p. 510.
- Calvocoressi 1999, p. 838.
- (en) Adrian Corleonis, « Sonata for 2 flutes, Op. 75 | Details », sur AllMusic (consulté le )
- Nies 2017, p. 81.
- Caillet 2001, p. 204.
- Michel Tibbaut, « Charles Koechlin : enfin la reconnaissance, grâce au SWR de Stuttgart », sur ResMusica,
- Stephen Greenbank, « KOECHLIN Chamber Music SWR MUSIC SWR19047CD [SG] Classical Music Reviews », sur MusicWeb International,
Liens externes modifier
- Ressources relatives à la musique :