Sonate K. 115

sonate de Domenico Scarlatti
Sonate K. 115
ut mineur
, Allegro, 108 mes.

K.114K.115 → K.116
L.406L.407 → L.408
P.99P.100 → P.101
F.73F.74 → F.75
XV 17 ← Venise XV 18 → XV 19
III 12 ← Parme III 13 → III 14
IV 36Münster IV 37 → IV 38
42 ← Cary 43 → 44
21 ← Saragosse 22 → 23
22 ← ms. Worgan 23 → 24

La sonate K. 115 (F.74/L.407) en ut mineur est une œuvre pour clavier du compositeur italien Domenico Scarlatti.

Présentation modifier

La sonate K. 115, en ut mineur, « est l'un des chefs-d'œuvre de Scarlatti »[1]. Sonate dramatique et sauvage, elle se construit sur trois idées thématiques. Chacune est séparée par une mesure à vide surmontée d'un point d'orgue (mesures 20 et 57), à laquelle le compositeur donne un caractère expressif extraordinaire, en rompant la continuité rythmique[1], renforcée d'« acciaccatures incroyables »[2] et de modulations imprévues[3]. Les moyens techniques sont « diaboliquement variés »[2] : arpèges précipités vers le grave du clavier, longs trilles d'une mesure au début de la seconde section, croisements de mains et sauts vers la fin, arpèges brisés, accords de quatre sons, etc.

Kirkpatrick nomme les sonates à laquelle appartient la K. 115 « la période flamboyante »[4], qui comprend également les sonates K. 43 à 57, K. 96 et 116, à la forme très dynamique et d'une « richesse intérieure » sans commune mesure avec les Essercizi, dont la forme est relativement simple et la richesse plutôt « extérieure »[5].


 
Début de la sonate en ut mineur K. 115, de Domenico Scarlatti.

Manuscrits modifier

 
Début de la sonate, extraite du volume III du manuscrit de Parme.

Les sources principales sont le numéro 18 du manuscrit de Venise XV (Ms. 9771) copié en 1749 pour Maria Barbara et Parme III 13 (Ms. A. G. 31408). Les autres sources sont Münster IV 37 (Sant Hs 3967) copié en 1754 et Vienne B 37 (VII 28011 B) et G 7 (VII 28011 G)[6]. Une copie figure à la Morgan Library, au sein du manuscrit Cary 703 (no 43)[7] ; deux à Saragosse : source 2, B-2 Ms. 31 fos 43v-45r (no 22) et source 3, B-2 Ms. 32, fos 101v-103r (no 51)[8] ; une à Londres, manuscrit Worgan, Add. Ms. 31553 (no 23).

Interprètes modifier

Fichier audio
Domenico Scarlatti, Sonates K. 115 & 116
noicon
interprétées au clavecin par Ralph Kirkpatrick (1954)

La sonate K. 115 est défendue au piano par András Schiff (1987, Decca), Carlo Grante (2009, Music & Arts, vol. 2), Lucas Debargue (2019, Sony) et Christoph Ullrich (2019, Tacet, vol. 3) ; au clavecin par Ralph Kirkpatrick (1954, Sony), Huguette Dreyfus (1967, Valois), Elżbieta Stefańska-Łukowicz (1973, LP Muza Polskie), Scott Ross (1985, Erato)[9], Ursula Duetschler (1988, Claves), Ton Koopman (1988, Capriccio), Jean-Patrice Brosse (1989), Andreas Staier (1996, Teldec), Emilia Fadini (2007, Stradivarius), Richard Lester (2009, Nimbus, vol. 6), Carole Cerasi (2010, Metronome), Frédérick Haas (2016, Hitasura Productions), Bertrand Cuiller (Alpha), Justin Taylor (2018, Alpha) et Amaya Fernández Pozuelo (2019, Stradivarius).

Notes et références modifier

  1. a et b Tranchefort 1987, p. 641.
  2. a et b Kirkpatrick 1982, p. 237.
  3. Chambure 1985, p. 185.
  4. Kirkpatrick 1982, p. 187–188.
  5. Kirkpatrick 1982, p. 191.
  6. Kirkpatrick 1982, p. 463.
  7. Yáñez Navarro 2016, p. 138.
  8. Yáñez Navarro 2016, p. 427.
  9. Victor Tribot Laspière, « Au Château d’Assas, sur les traces de Scott Ross et de Scarlatti », sur France Musique, (consulté le )

Sources modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.


Liens externes modifier