Site archéologique de la Croix de la Pierre

site archéologique à Charbonnier-les-Mines et Beaulieu (Puy-de-Dôme)

Site archéologique de la Croix de la Pierre
Image illustrative de l’article Site archéologique de la Croix de la Pierre
Vue aérienne de la partie ouest de l'agglomération, avec voie et habitat.
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Communes Charbonnier-les-Mines et Beaulieu
Région Auvergne
Département Puy-de-Dôme
Agglomération
Protection Logo monument historique Inscrit MH (2009)
Logo monument historique Classé MH (2012)
Coordonnées 45° 25′ 25″ nord, 3° 16′ 40″ est
Altitude Entre 670 et 738 m
Superficie 13 ha
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Site archéologique de la Croix de la Pierre
Site archéologique de la Croix de la Pierre
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
(Voir situation sur carte : Puy-de-Dôme)
Site archéologique de la Croix de la Pierre
Site archéologique de la Croix de la Pierre
Histoire
Empire romain Empire romain

Le site archéologique de la Croix de la Pierre est un site archéologique français situé entre les communes de Charbonnier-les-Mines et de Beaulieu dans le Puy-de-Dôme, en Auvergne. Inscrit monument historique le , le site est classé le [1].

Historique modifier

La présence de vestiges archéologiques au niveau de la zone dite du terroir de Montagnat entre les deux villes de Charbonnier-les-Mines et de Beaulieu est connue depuis de nombreux siècles. La présence de deux voies romaines était en effet déjà à la connaissance de la population dès le XIVe siècle, alors appelée « Chemin du Roi »[2],[note 1]. Cette première voie reliait Clermont-Ferrand, alors Augustonemetum, à Rodez alors, Segodunum, en passant notamment par Corent ainsi que par Le Breuil-sur-Couze, à la différence de la seconde, nommée « Chemin français » dès le XVe siècle et qui était établie entre Clermont-Ferrand et Saint-Paulien, alors Revessio[3].

 
La Croix de la Pierre ayant donné son nom au site archéologique.

Vestiges modifier

Le caractère exceptionnel du site vient de ce qu'il est composé de : fanum, voies et agglomération.

Une voie romaine traverse le site sur plus de 700 mètres. Les vestiges de l'agglomération sont composés de bâtiments à pièce unique, de part et d'autre de cette voie principale. Il semble que le site remplissait la fonction de relais routier mansio ou mutatio le long de la voie romaine Clermont-Ferrand - Saint-Paulien.

A la limite nord-ouest de l'agglomération ont été retrouvés les vestiges d'un fanum à double cella. La présence d'un mobilier abondant, dont une intaille représentant le dieu Pan.

De ce terroir de Montagnat, nombre de monnaies et de tessons ont été découverts, à la suite du travail de la vigne. Ces monnaies, d'époques multiples (Tibère, Néron, Vespasien, Lucius Verus et Alexandre Sévère)[4] étaient accompagnées d'autres objets, comme des cachets d'oculistes taillés dans une roche amphibolique verdâtre découverts vers 1978[5].

La plantation de vignes permit également de mettre au jour les fondations d'anciennes habitations, de même qu'une statuette en bronze de Mercure de 0,083 cm découverte en 1885[6]. En 1905, une sépulture romaine contenant une urne funéraire et un vase lacrymatoire furent aussi découverts[7].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les références de cette section se rapportent à l'ouvrage d'André Bruhat de 1972, qui, à défaut de constituer un ouvrage de référence sur le peuplement antique de la zone, comme le souligne Bertrand Dousteyssier, permet de reconstituer l'historique des découvertes réalisées sur le site archéologique de la Croix de la Pierre.

Références modifier

  1. Notice no PA63000093, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Bruhat 1972, p. 18.
  3. Bruhat 1972, p. 19.
  4. Bruhat 1972, p. 15-17.
  5. Bruhat 1972, p. 15.
  6. Bruhat 1972, p. 16.
  7. Bruhat 1972, p. 17.

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • Florian Baret, Les agglomérations « secondaires » gallo-romaines dans le Massif Central (cités des Arvernes, Vellaves, Gabales, Rutènes, Cadurques et Lémovices) : Ier siècle avant J.-C. - Ve siècle après J.-C. (thèse de doctorat en archéologie), Clermont-Ferrand, Université Blaise Pascal, (lire en ligne)
  • Florian Baret, Origines de la ville dans le Massif Central. Les agglomérations antiques, Tours, Presses Universitaires François-Rabelais, coll. « Villes et Territoires », (ISBN 978-2-86906-804-9)
  • Philippe Bet, Bertrand Dousteyssier et Gabriel Fournier, « De l’agglomération antique de la Croix de la Pierre à la paroisse de Saint-Martin-de-Claix (Beaulieu, Charbonnier-les-Mines - Puy-de-Dôme) : nouvelles données sur la topographie urbaine durant l’Antiquité et sur l’évolution du territoire à l’époque médiévale », Revue archéologique du centre de la France, vol. 53,‎ (ISSN 1951-6207, lire en ligne, consulté le )
  • André Bruhat (préf. Pierre-François Fournier), Charbonnier, terre d'accueil des mineurs, Brioude, Watel, , 76 p. (BNF 34575728)
  • Bertrand Dousteyssier, « Une nouvelle agglomération antique arverne : le site de « La Croix de la Pierre » (Beaulieu, Charbonnier-les-Mines — Puy-de-Dôme) », Revue archéologique du centre de la France, vol. 45-46,‎ (ISSN 1951-6207, lire en ligne, consulté le )
  • Pierre-François Fournier, « Circonscription de Clermont-Ferrand », Gallia, vol. 19-2,‎ (ISSN 0016-4119, lire en ligne, consulté le )
  • Michel Provost et Christine Mennessier-Jouannet, Le Puy-de-Dôme, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres, coll. « Carte archéologique de la Gaule » (no 63/2), , 375 p. (ISBN 2-87754-031-6)