Serge III

pape de l'Église catholique romaine

Serge III
Image illustrative de l’article Serge III
Portrait imaginaire. Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs (mosaïque du milieu du XIXe siècle).
Biographie
Naissance Vers
? , Rome
Décès
Rome
Pape de l'Église catholique
Élection au pontificat
Fin du pontificat

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Serge III est le 119e pape de l'Église catholique, du au .

Biographie modifier

Romain, il est élu en 904 pour succéder à Christophore. Sous son pontificat débuta la très forte influence de la famille des comtes de Tusculum (voir pornocratie), notamment de Marozia (892 à 937), fille de Théophylacte (859 à 916) qui (poussée par ses parents) fut sa maîtresse à 13 ans et dont il a un enfant, le futur pape Jean XI (906-936)[1]. Néanmoins, ces deux dernières allégations sont fortement controversées et bon nombre d'historiens estiment qu'elles ne sont que des calomnies de la part des ennemis de la papauté. Ainsi, Horace Kinder Mann[2], Reginald L. Poole[3], Peter Llewelyn (Rome in the Dark Ages), Karl Joseph von Hefele, Auguste Friedrich Gfrörer[4], Ludovico Antonio Muratori et Francis Kenrick[5] soutiennent que le pape Jean XI devait le jour à Albéric Ier, comte de Tusculum. Mann note que ces allégations contre Serge III proviennent de sources biaisées et peu fiables notamment des écrits de Liutprand de Crémone, fervent partisan de l'empereur Otton Ier contre les papes, et qu'elles ne s'accordent pas avec ce que des chroniqueurs fiables comme Flodoard disent de Serge III[6].

En 907, il produit une dispense pour l'empereur Léon VI le Sage, à propos de son 4e mariage avec Zoé Carbonopsina. L'Église occidentale n'a pas le même point de vue doctrinal sur le nombre de noces possibles : en Occident, aucune limitation n'est imposée en cas de veuvage, en Orient, les 3e et 4e mariages sont interdits par l'Église et le 2e doit s'accompagner d'une pénitence. Serge III donne ainsi un élément de légitimité à Léon VI.

Généalogie modifier

Voir aussi Théophylactes

Annexes modifier

Notes et références modifier

  1. Pierre Riché, Les Carolingiens, une famille qui fit l'Europe, Paris, Hachette, coll. « Pluriel », (réimpr. 1997), 490 p. (ISBN 2-01-278851-3, présentation en ligne)
  2. « Serge commença par déclarer nulles les ordinations conférés par Formose, mais qu'il ait mis à mort ses deux prédécesseurs et qu'il ait eu de Marozie un fils illégitime qui devait être par la suite le pape Jean XI, voilà ce qu'on doit regarder comme des plus douteux. De telles assertions n'ont été faites que par des adversaires mal intentionnés ou mal informés, et elles ne s'accordent pas avec ce que disent de lui des contemporains respectables [comme Flodoard]. » Mann, Horace Kinder (1912), « Sergius III », Catholic Encyclopedia (New York: Robert Appleton Company) XIII.
  3. Poole, Reginald L. (1917). « Benedict IX and Gregory VI ». Proceedings of the British Academy 8: 230.
  4. Gfrörer, August Friedrich, Allgemeine Kirchengeschichte, III, Stuttgart: A. Krabbe, pp. 1133–1275.
  5. Kenrick, Francis Patrick(1855), The Primacy of the Apostolic See Vindicated, Baltimore: John Murphy & Co., pp. 418
  6. Mann, Horace Kinder (1912), « Sergius III », Catholic Encyclopedia (New York: Robert Appleton Company) XIII.

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Bibliographie modifier

Liens externes modifier