Sdérot

ville israélienne
(Redirigé depuis Sderot)

Sdérot (API : [sdeˈrɔːt] ; hébreu : שְׂדֵרוֹת, signifiant « boulevards » ; en arabe : سديروت (son ancien nom est Najd (en), نجد), ville du sud d’Israël, est une enclave dans le Conseil Régional Sha'ar HaNegev.

Sdérot
(he) שְׂדֵרוֹת - (ar) سديروت
Blason de Sdérot
Héraldique
Sdérot
Les œuvres d’un artiste local, Haviv Ben Abu, en forme d’instruments de musique parsèment les ronds-points de la ville de Sdérot, qui est renommée pour ses musiciens.
Administration
Pays Drapeau d’Israël Israël
District District sud
Maire Alon Davidi
Démographie
Population 33 002 hab. (2022[1])
Densité 7 380 hab./km2
Géographie
Coordonnées 31° 31′ 00″ nord, 34° 35′ 30″ est
Altitude 93 m
Superficie 447,2 ha = 4,472 km2
Divers
Date de création 1951
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Israël
Voir sur la carte topographique d'Israël
Sdérot
Géolocalisation sur la carte : Israël
Voir sur la carte administrative d'Israël
Sdérot

À l’est de Sdérot, passe l’aqueduc national d'Israël qui descend jusqu’au kibboutz Maguen.

Histoire

modifier
 
Situation géographique de Sdérot par rapport à la bande de Gaza.

Sdérot a été fondée en 1951 à proximité du camp de transit (« ma’abara ») de Gevim-Dorot, situé près du village arabe de Najd qui a été dépeuplé pendant la guerre d'indépendance d'Israël. La plupart de ses premiers résidents juifs sont d’origines kurde et perse. Ils s’installent provisoirement dans des tentes et des cabanes avant de bâtir des structures plus permanentes. Dès 1954, les premières maisons sont construites pour loger les habitants de la ma’abara.

La ville continue de recevoir de nombreux immigrants du Maroc et de Roumanie tout au long des années 1950. Au recensement de 1961, 87 % des immigrants de la ville viennent d’Afrique du Nord (essentiellement du Maroc) tandis que 11 % des résidents viennent du Kurdistan. Sdérot prend le statut intermédiaire de « conseil local » en 1958.

Dans les années 1990, Sdérot accueille une large population originaire de l’ex-URSS et double sa population pendant cette décennie. Elle obtient le statut de ville en 1996.

Sa proximité avec la bande de Gaza (à moins de 2,5 km) en fait une cible facile pour les bombardements au mortier et à la roquette du Hamas et du Jihad islamique depuis le début de la seconde Intifada. Au , 6 311 roquettes se sont abattues sur la ville en 23 ans[2].

Le , la tragédie des deux frères Twito, Rami et Osher, frappés par une roquette, a suscité une vive émotion en Israël et un large mouvement de sympathie envers les habitants de Sdérot. Le petit Osher, qui a perdu une jambe dans cette explosion. Osher a vu défiler dans sa chambre d’hôpital des milliers de visiteurs, dont certaines personnalités politiques et religieuses (y compris le premier ministre israélien, et il a même rencontré le président américain Barack Obama). Il a fait l’objet de nombreux reportages dans les médias israéliens et est devenu une célébrité et un symbole des victimes du conflit israélo-palestinien[réf. nécessaire].

Situation économique et sociale

modifier

Sdérot est une ville qui doit faire face à de grosses difficultés économiques et sociales : Sdérot fait partie de ces « villes de développement » implantées au milieu de nulle part, sans réelle perspective de développement économique, où l’on a envoyé les immigrants les plus pauvres, venus du Maroc[3], puis d’ex-URSS et d’Éthiopie. Ces villes comptent 40 % des chômeurs du pays pour une population de seulement 17 %[4]. C’est dire que le taux de chômage est nettement supérieur à la moyenne nationale. Beaucoup d’enfants vivent en dessous du seuil de pauvreté[5].

Démographie

modifier
Démographie et comparaisons[6],[7]
Sderot Be'er Sheva Israël (×1000)
2009 20764 194591 7552,0
2010 21042 +1,34 % 195096 +0,26 % 7695,1 +1,89 %
2011 21054 +0,06 % 196556 +0,75 % 7836,6 +1,84 %
2012 21582 +2,51 % 197269 +0,36 % 7984,5 +1,89 %
2013 21880 +1,38 % 199334 +1,05 % 8134,5 +1,88 %
2014 22473 +2,71 % 201086 +0,88 % 8296,9 +2,00 %
2015 23090 +2,75 % 203604 +1,25 % 8463,4 +2,01 %
2016 24016 +4,01 % 205810 +1,08 % 8628,6 +1,95 %
2017 25139 +4,68 % 207551 +0,85 % 8797,9 +1,96 %
2018 26458 +5,25 % 209002 +0,70 % 8967,6 +1,93 %
2019 27635 +4,45 % 209687 +0,33 % 9140,5 +1,93 %
2020 29074 +5,21 % 210595 +0,43 % 9289,8 +1,63 %

Personnalités originaires de Sdérot

modifier

Le plus célèbre habitant de la ville est certainement l’ancien maire de la ville, Amir Peretz, qui a aussi dirigé le Parti travailliste israélien jusqu’en 2007, à l’époque de son mandat en tant que ministre de la Défense du gouvernement Olmert.

Parmi les habitants de la ville, on compte également les membres du groupe de musique israélien Teapacks.

Tamara Zandberg, du parti Meretz, ministre de la protection environnementale du gouvernement Bennett, a été enseignante dans cette ville.

Jumelages

modifier
 
Rue de Sdérot à Antony.

La ville de Sdérot est actuellement jumelée avec :

 
Jumelages et partenariats de Sdérot. 
Jumelages et partenariats de Sdérot. 
VillePaysPériode
 Antony[8] Francedepuis
 Steglitz-Zehlendorf[9] Allemagnedepuis

Voir aussi

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

modifier

Notes et références

modifier
  1. (he + en) TABLE 3. - POPULATION(1) OF LOCALITIES NUMBERING ABOVE 2,000 RESIDENTS AND OTHER RURAL POPULATION [PDF].
  2. (en) 23 Years and 6,311 Rockets, 7 décembre 2008.
  3. Shlomo Elbaz, « Les Maghrébins en Israël : identité, culture, intégration », Ministère des Affaires étrangères d’Israël, (consulté le ).
  4. (en) Andrew Humphreys, Neil Tilbury ; collaborateur : Andrew Humphreys, Neil Tilbury, Israel & the Palestinian Territories, 3rd, illustrated, revised, publié par Lonely Planet Publications, 1998, 408 pages (ISBN 9780864423993).
  5. Source : AUJF.
  6. (en-US) « Regional Statistics », sur www.cbs.gov.il (consulté le ).
  7. (en + he) Central Bureau of Statistics, « Population, by Population Groups » [PDF], sur Central Bureau of Statistics, (consulté le ).
  8. « Sdérot, Israël »
  9. (de) « Beauftragte für Partnerschaften », Steglitz-Zehlendorf