Salomon Rosenblum

physicien polonais naturalisé français
Salomon Rosenblum

Naissance
Ciechanowiec (actuelle Pologne)
Décès (à 63 ans)
Meudon (France)
Domaines Physique nucléaire
Renommé pour Travaux sur le rayonnement α du Thorium C (212Bi)

Salomon Aminyu Zalman Rosenblum (né le à Ciechanowiec[1], et mort le à Meudon[2]) est un physicien nucléaire. Il a notamment travaillé dans le laboratoire de Marie Curie et a dirigé deux laboratoires du CNRS.

Biographie modifier

Salomon Rosenblum est né à Ciechanowiec et émigre au Danemark puis en Suède. C'est la rencontre fortuite avec un assistant de Niels Bohr dans un café à Copenhague qui le pousse à abandonner une thèse de langues anciennes et à entreprendre des études dans le domaine de la physique nucléaire[1]. Après des études à Berlin, il rejoint l'Institut du Radium à Paris en 1923[1]. Sa thèse en 1928 porte sur la propagation du rayonnement α (l'une des formes de la désintégration radioactive) à travers la matière[1].

En 1929, il utilise l'électro-aimant de l'Académie des Sciences, sous la direction d'Aimé Cotton, pour étudier le rayonnement α du Thorium C (désignation à l'époque du 212Bi). Ses recherches permettent de prouver que la raie unique attribuable aux rayons α du Thorium C est en réalité composée de six raies fines[1]. Il continue ses recherches avec cet électro-aimant, à l'époque le plus puissant au monde[3], pour étudier le rayonnement d'autres radioélements (comme l'actinium en 1929 avec un specimen préparé par Marie Curie[4]).

Grâce à Louis Rapkine[5] et la Fondation Rockefeller[6], il se réfugie de 1941 à 1944 aux États-Unis où il se lie d'amitié avec Albert Einstein. Après la Libération, il prend la direction d'un laboratoire du CNRS à Bellevue, puis à Orsay[7].

Œuvres modifier

  • In der Fremde: Gedichte (À l'étranger: poèmes), 1923.
  • Recherches expérimentales sur le passage des rayons alpha à travers la matière, 1928.
  • Origine des rayons gamma, structure fine du spectre magnétique des rayons alpha, 1932.
  • Œuvres de Salomon Rosenblum, 1968-1969.

Notes et références modifier

  1. a b c d et e Bernard Fernandez, De l'atome au noyau : Une approche historique de la physique atomique et de la physique nucléaire, Ellipses, , 597 p. (ISBN 978-2729827847), partie V, chap. 1 (« Le noyau, nouvelle frontière »).
  2. « Prof. Salomon Rosenblum », sur GENI
  3. « Le grand électro-aimant de l'Académie des Sciences (1989) », sur www.canal-u.tv (consulté le )
  4. (en) Instrumentation Between Science, State and Industry, Kluwer Academic Publishers, , p. 54
  5. En compagnie d'autres scientifiques, dont 34 Français. Parmi eux : Claude Lévi-Strauss, Ferdinand Beer, Claude Chevalley, Raphaël Salem, André Weil, Raymond Cahen, Wladimir Liberson, Nine Choucroun, Jacqueline Hadamard et Léon Brillouin. Diane Dosso, Les scientifiques français réfugiés en Amérique et la France Libre, Matériaux pour l'histoire de notre temps, Persée
  6. Reinhard Siegmund-Schultze, The Emergency Program of the RF After 1933 and Changing Attitudes of the RF Vis-À-Vis Mathematics Before the War: Mathematics Caught Between New Scientific Orientations and Catastrophic Political Developments
  7. « Salomon Rosenblum », sur mariecurie.leden.org (consulté le )

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier