Sabre (contre-torpilleur)
Le Sabre est un contre-torpilleur d’escadre de classe Arquebuse, construit pour la marine française dans la première décennie du XXe siècle. Achevé en 1904, le navire est initialement affecté à la Division navale d'Extrême-Orient. Il rentre en France en 1907 et est réaffecté à l’Escadre du Nord. Quatre ans plus tard, le Sabre fait partie d’une unité de défense locale (Défense mobile) en Bretagne.
Sabre | |
Une carte postale du Sabre en route dans le port | |
Type | contre-torpilleur |
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Classe | classe Arquebuse |
Histoire | |
A servi dans | Marine nationale |
Constructeur | Arsenal de Rochefort France |
Commandé | 1901 |
Quille posée | 1902 |
Lancement | 15 avril 1904 |
Statut | Radié le 5 janvier 1921 |
Équipage | |
Équipage | 4 officiers et 58 hommes du rang |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 56,58 m |
Maître-bau | 6,38 m |
Tirant d'eau | 3,2 m |
À pleine charge | 357 tonnes |
Propulsion |
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Puissance | 6300 ch (4698 kW) |
Vitesse | 28 nœuds (52 km/h) |
Caractéristiques militaires | |
Armement | |
Rayon d'action | 2300 milles marins (4300 km) à 10 nœuds (19 km/h) |
Pavillon | France |
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Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, en août 1914, le navire est l’un des chefs d’une flottille de sous-marins, mais il est transféré en 1915 à l’Escadre de la Méditerranée. Il a été affecté à une escadre de patrouille en 1918 et a été vendu à la ferraille en 1921.
Conception
modifierLa classe Arquebuse a été conçue comme une version plus rapide de la classe Durandal. Les navires avaient une longueur de 56,58 mètres[1], une largeur de 6,3 mètres et un tirant d'eaude 3,2 mètres[2]. Ils avaient un déplacement de 307 tonnes à charge normale et 357 tonnes à pleine charge. Les deux moteurs à vapeur verticaux à triple expansion entraînaient chacun un arbre d'hélice à l’aide de la vapeur fournie par deux chaudières du Temple-Guyot ou Normand. Les moteurs ont été conçus pour produire 6300 chevaux[1] (4700 kW) pour une vitesse nominale de 28 nœuds (52 km/h)[3]. Tous les navires ont dépassé leur vitesse contractuelle lors de leurs essais en mer[1], le Sabre atteignant une vitesse de 29,7 nœuds (55,0 km/h). Ils transportaient suffisamment de charbon pour une autonomie de 2300 milles marins (4300 km) à 10 nœuds (19 km/h)[2]. Leur équipage se composait de quatre officiers et de cinquante-huit hommes[1].
L’armement principal des navires de classe Arquebuse consistait en un canon de 65 millimètres à l’avant du pont et six canons Hotchkiss de 47 millimètres en affûts simples, trois sur chaque bord. Ils étaient équipés de deux affûts rotatifs simples pour des tubes lance-torpilles de 381 millimètres dans l’axe du navire, l’un entre les cheminées et l’autre à l’arrière[1].
Carrière
modifierLe Sabre a été commandé à l’Arsenal de Rochefort le 5 mars 1901 et le navire a été mis en chantier en 1903. Il a été lancé le 15 mai 1904 et a effectué ses essais en mer en mai-juin. Le Sabre a été mis en service (armement définitif) après son achèvement et a été affecté à la division d’Extrême-Orient. Du 10 septembre au 25 décembre 1904, le navire est escorté par le croiseur protégé Descartes depuis Toulon, en France, jusqu’à Saïgon, en Indochine française. Le contre-torpilleur a été transféré à l’escadre du Nord en 1907 et a été affecté en 1911 à l’unité de défense locale à Brest[4].
En juin 1913, il devient l’un des chefs (divisionnaire) de la 1ère escadrille sous-marine de la 2e escadre légère, basée à Cherbourg[5]. Le Sabre a été transféré à la flotte de la Méditerranée en avril 1915 et y est resté jusqu’à la fin de la guerre. En mars 1916, le contre-torpilleur transporte le roi Pierre Ier de Serbie depuis Valona, en Albanie, jusqu’à l’île de Corfou, au large des côtes grecques[6]. À partir de 1917, le Sabre était basé à Port-Saïd, en Égypte. Le navire est affecté à une escadrille de patrouille à Rochefort en 1918-1919. Il a été rayé de la liste de la marine le 15 janvier 1921 et vendu à la ferraille le 1er juin[4].
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « French destroyer Sabre » (voir la liste des auteurs).
- Roberts, p. 377
- Couhat, p. 86
- Stanglini & Cosentino, p. 227
- Roberts, p. 379
- Prévoteaux, Tome I, p. 35
- Couhat, p. 89
Bibliographie
modifier- (en) Jean Labayle Couhat, French Warships of World War I, London, Ian Allan, (ISBN 0-7110-0445-5).
- Gérard Prévoteaux, La marine française dans la Grande guerre: les combattants oubliés: Tome I 1914-1915, vol. 23, Le Vigen, France, Éditions Lela presse, (ISBN 978-2-37468-000-2).
- Gérard Prévoteaux, La marine française dans la Grande guerre: les combattants oubliés: Tome II 1916-1918, vol. 27, Le Vigen, France, Éditions Lela presse, (ISBN 978-2-37468-001-9).
- (en) Stephen S. Roberts, French Warships in the Age of Steam 1859-1914: Design, Construction, Careers and Fates, Barnsley, UK, Seaforth Publishing, (ISBN 978-1-5267-4533-0).
- (en) Ruggero Stanglini et Michelle Cosentino, The French Fleet: Ships, Strategy and Operations, 1870-1918, Barnsley, Seaforth Publishing, (ISBN 978-1-5267-0131-2).