SIGYCOP

profil médical permettant de déterminer l'aptitude d'un individu à exercer dans l'armée française.

Le SIGYCOP est un profil médical permettant de déterminer l'aptitude d'un individu à exercer dans l'armée française, dans la police nationale française[1] ou chez les sapeurs-pompiers[2].

Description modifier

Il est composé de sept profils détaillés, nommés chacun par une lettre de l'acronyme SIGYCOP[3] :

Après une visite médicale, le médecin militaire attribue un score chiffré de 1 à 6 (sauf C : de 1 à 5 et P : de 0 à 5[4]) à chacune des sept composantes du SIGYCOP : l’ensemble des sept chiffres représentant le profil médical du candidat[3]. En fonction de celui-ci, ce dernier est déclaré ou non apte au service, le score requis variant suivant les unités. Par exemple, pour se présenter aux unités de nageurs de combats, il faut un score de 1112221. Pour être parachutiste, il faut un score de 2223321.

Une infection au VIH cause un score faible au SIGYCOP. Cela peut engendrer une inaptitude au travail ou au service, et constituer une forme de discrimination à l'embauche[5]. La séropositivité peut également empêcher l'accès à des écoles comme l'école nationale de la magistrature, l'école polytechnique ou Saint-Cyr[6]. En , l'interdiction est levée pour la police[7]. En , le gouvernement annonce que la séropositivité au VIH n'engendrerait plus automatiquement une disqualification pour l'armée, la gendarmerie ou les pompiers des villes de Paris et Marseille[8].

Historique modifier

Le SIGYCOP remplace l'EVASIFX où chaque lettre correspondait[9] à :

  • E : état général
  • V : vue
  • A : audition
  • S : membres supérieurs
  • I : membres inférieurs
  • F : facultés intellectuelles
  • X : stabilité émotionnelle

Culture populaire modifier

Au sein de la population française, parmi les réfractaires au service militaire, des appelés tentaient de se faire diagnostiquer P4 en jouant les simulateurs atteints de troubles psychiques ou mentaux[10]. Certaines célébrités se vantent d'avoir été exemptées au titre de certains profils, dont notamment l'acteur Michaël Youn qui explique s'être fait passer pour un « fou », obsédé par la moto[11],[12].

Sigycop est un film de court-métrage du réalisateur français Ferdinand Canaud en 2014 [13].

Notes et références modifier

  1. JO n°140 du 19/06/2015, « Arrêté relatif aux conditions d'aptitudes physiques particulières pour l'accès aux emplois de certains corps de fonctionnaires », sur lapolicenationalerecrute.fr (consulté le )
  2. « CONDITIONS D’APTITUDE MÉDICALE POUR DEVENIR SAPEUR-POMPIER (SPP & SPV) », sur pompiers.fr (consulté le ).
  3. a et b Document officiel explicitant le SIGYCOP sur le site du ministère de la Défense
  4. Site legifrance.gouv.fr, "Arrêté du 29 mars 2021 relatif à la détermination du profil médical d'aptitude en cas de pathologie médicale ou chirurgicale".
  5. Gilles Pialoux, « VIH: La discrimination à l’embauche dans l’armée », sur vih.org.
  6. Romain Scotto, « Sida: De nombreux cas de discrimination dans l'armée et les grandes écoles », sur 20minutes.fr, .
  7. « VIH : Les personnes séropositives désormais autorisées à intégrer la police nationale », sur 20minutes.fr, .
  8. « Les personnes séropositives vont pouvoir intégrer l'armée, les sapeurs-pompiers et la gendarmerie », sur radiofrance.fr, .
  9. Les causes d'inaptitude au service militaire.
  10. Site slate.fr, article de Jean-Marc Proust "À l'époque, on savait échapper au service militaire", consulté le 26 juillet 2022.
  11. Site voici.fr, article "Michaël Youn s’est fait passer pour un fou pour échapper au service militaire".
  12. Site europe1.fr, Extrait "Quand Michaël Youn s’est fait passer pour un fou pour ne pas faire son service militaire", consulté le 26 juillet 2022.
  13. Site senscritique.com, page sur le film Sigycop.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier