Rui Matsukawa

femme politique japonaise

Rui Matsukawa (松川るい, Matsukawa Rui?), née le , est une femme politique japonaise, représentant la préfecture d'Osaka à la Chambre des conseillers du Japon pour le Parti libéral-démocrate japonais. Elle est nommée en 2020 dans le gouvernement Suga au poste de secrétaire parlementaire chargée de la Défense, ainsi que vice-ministre parlementaire chargée des relations avec le secrétariat du Cabinet.

Rui Matsukawa
Illustration.
Rui Matsukawa en 2020.
Fonctions
Secrétaire parlementaire chargée de la Défense

(1 an et 18 jours)
Premier ministre Yoshihide Suga
Gouvernement Gouvernement Suga
Prédécesseur Kōichi Watanabe (ja) et Kazuchika Iwata (ja)
Successeur Tsuyohito Iwamoto (ja)
Secrétaire parlementaire chargée des relations avec le bureau du Cabinet

(1 an et 18 jours)
Premier ministre Yoshihide Suga
Prédécesseur Eriko Imai, Kenji Kenda (ja), Takashi Fujiwara (ja), Kanehiko Shindō (ja) et Ayuko Katō
Successeur Yumi Yoshikawa, Dai Shimamura, Harumi Takahashi, Hirohiko Izumida (ja) et Yasushi Hosaka (ja)
Conseillère du Japon
En fonction depuis le
(7 ans, 9 mois et 7 jours)
Élection 10 juillet 2016
Réélection 10 juillet 2019
Circonscription Osaka
Législature 23e, 24e, 25e et 26e
Présidente du Bureau des femmes du parti libéral-démocrate

(1 an)
Prédécesseur Hanako Jimi
Successeur Aiko Shimajiri (intérim)
Harumi Takahashi
Biographie
Date de naissance (53 ans)
Lieu de naissance Préfecture de Nara, Drapeau du Japon Japon
Nationalité Japonaise
Parti politique PLD
Diplômée de Université de Tokyo
Université de Georgetown
Site web Site officiel de Rui Matsukawa

Jeunesse et études modifier

Matsukawa naît le [1]. Elle effectue ses études à la faculté de droit de l'université de Tokyo, avant d'obtenir un poste au ministère des Affaires étrangères du Japon au 1993[1]. Elle effectue ensuite en 1997 un master à l'université de Georgetown[1].

Pendant son séjour au ministère des affaires étrangères, elle se rapproche du Parti libéral-démocrate, et dirige en 2016 le premier Bureau pour la promotion de la participation des femmes, instauré par Shinzō Abe pour faire de la société japonaise « une société où les femmes peuvent briller »[2].

Carrière électorale modifier

Elle se présente pour la première fois en 2016 lors des élections à la chambre des conseillers de la même année, avec l'investiture du PLD. Elle réussit à se faire élire en tant que conseillère de la préfecture d'Osaka[3].

En 2022, elle est candidate à sa réélection au même poste dans la même circonscription, et est à nouveau réélue, axant désormais sa campagne autour de son expérience gagnée au gouvernement Suga et en appelant à la promotion de la diplomatie pour la résolution du conflit en Ukraine[4]. La même année, elle est nommée présidente du Bureau des femmes du Parti libéral-démocrate[5].

Prises de positions modifier

Comme la majorité des représentants de son parti, elle fait la promotion et soutient les Abenomics, politique économique japonaise promue par le premier ministre Shinzō Abe[6]. Elle estime également que l'énergie nucléaire est nécessaire à la contribution énergétique japonaise. En outre, elle souhaite une révision de la constitution antimilitariste du Japon[7].

Elle se déclare également favorable à la gratuité de l'enseignement et de l'éducation, de la maternelle à l'université, et elle milite pour un abaissement de l'âge légal de vote[7]. Elle milite aussi pour l'introduction de quotas en politique, afin de favoriser l'accession à des postes plus importants pour les femmes politiques japonaises[6].

Vie privée modifier

Matsukawa est mère de deux enfants[2].

Controverses modifier

En août 2023, elle effectue un voyage à Paris dans le cadre d'une session de formation organisée en France par le Bureau des femmes du PLD sur les mesures visant à lutter contre la baisse du taux de natalité[5]. Elle poste à cette occasion une photo d'elle et d'autres conseillères (comme Megumi Hirose et Eriko Imai) devant la Tour Eiffel sur ses réseaux sociaux, ce qui déclenche une polémique au Japon[8]. De nombreuses critiques sont alors formulées, notamment sur l'impression de vacances donnée par cette photo, et non de voyage d'affaires[5]. Matsukawa supprime alors la photo et s'excuse publiquement, assurant que le voyage a néanmoins été pertinent, notamment à la suite d'échanges avec des parlementaires français sur la place des femmes en politique, mais également sur l'accès à l'éducation gratuit et obligatoire dès trois ans en France, dont le Japon souhaite s'inspirer[5]. Malgré cela, Matsukawa donne sa démission du poste de présidente du Bureau des femmes du PLD, en raison de la perte de confiance provoquée sur l'opinion[9]. Elle est remplacée en intérim par sa directrice adjointe, Aiko Shimajiri[9].

Ce voyage en France est à l'origine d'un des mots clefs de l’année 2023 au Japon: les sœurs de la Tour Eiffel (エッフェル姉さん?)[10].

Références modifier

  1. a b et c (ja) « 議員情報 松川 るい(まつかわ るい) », sur Site de la Diète (consulté le )
  2. a et b (ja) « 参院大阪に外務官僚・松川るい氏擁立へ 自民大阪府連が調整 », sur Sankei shinbun,‎ (consulté le )
  3. (ja) « 元外務官僚、自民の松川るい氏が初当選…大阪 », sur Yomiuri shinbun,‎ (consulté le )
  4. (ja) « 大阪選挙区で自民党の松川るい氏が再選 », sur Yomiuri shinbun,‎ (consulté le )
  5. a b c et d (ja) « 自民 松川るい氏 仏研修中エッフェル塔前で撮影写真投稿 陳謝 », sur NHK,‎ (consulté le )
  6. a et b (ja) « 選挙区 大阪 », sur NHK (consulté le )
  7. a et b « 第26回参院選 大阪選挙区 自民 まつかわ るい », sur Mainichi shinbun (consulté le )
  8. (ja) « 自民世耕氏「軽率だ」松川女性局長を厳重注意 », sur Sankei shinbun,‎ (consulté le )
  9. a et b (ja) « 自民、松川るい氏の女性局長辞表を受理 写真で批判、当面後任置かず », sur Asahi shinbun,‎ (consulté le )
  10. (en) Yukana Inoue, « Japan's 2023 buzzwords reflect light and dark sides of the year », sur The Japan Times, (consulté le )

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier