Rounga (langue)

langue mabane

Rounga
Pays Tchad, République centrafricaine
Nombre de locuteurs Tchad : 21 500 (1993)[1]
République centrafricaine : 21 500 (1996)[1]
Total : 43 000[1]
Classification par famille
Codes de langue
IETF rou
ISO 639-3 rou
Étendue langue individuelle
Type langue vivante
WALS run
Glottolog rung1258
Carte
Image illustrative de l’article Rounga (langue)
Distribution du rounga et du kibet .

Le rounga (ou runga) est une langue nilo-saharienne du groupe des langues mabanes, parlée au sud-est du Tchad, et de l'autre côté de la frontière, au nord-est de la République centrafricaine. Elle serait similaire au kibet[1].

Classification modifier

Le rounga appartient au groupe des langues mabanes, une des familles de l'ensemble nilo-saharien. Il est souvent considéré comme étant la même langue que le kibet[1]. Nougayrol, sur 112 lexèmes de base, trouve 98 éléments phonologiquement identiques entre l'aïki, un des parlers rounga et le kibet, ce qui implique pour lui qu'il s'agit d'une seule langue[2].

Les locuteurs de l'aïki appellent la langue aìkì ndáŋ[3].

Phonologie modifier

Les tableaux présentent les voyelles et les consonnes du parler aïki[4].

Voyelles modifier

Antérieure Centrale Postérieure
Fermée i [i] ɪ [ɪ] u [u]
Moyenne e [e]
ɛ [ɛ]
ə [ə] o [o]
ɔ [ɔ]
Ouverte ʌ [ʌ] a [a]

Les voyelles longues sont phonèmiques comme le montre l'opposition entre òs, « verbe de support » et òòs, « envoyer » [5].

Consonnes modifier

Labiales Alvéolaires Latérales Dorsales Glottales
Palatales Vélaires
Occlusives Sourde p [p] t [t] k [k]
Sonore b [b] d [d] g [g]
Prénasales mb [m͡b] md [n͡d] ng [ŋ͡g]
Fricative Sourde f [f] s [s] š [ʃ] h [h]
Sonore z [z]
Affriquée Sourde c [t͡ʃ]
Sonore j [d͡ʒ]
Prénasales nj [ɲɟ͡]
Nasale m [m] n [n] ñ [ɲ] ŋ [ŋ]
liquide r [r] l [l]
Semi-voyelle w [w] y [j]

La fricative [s] varie parfois avec [θ], par exemple dans sáapɛ́ et θáapɛ́, « pur »[6]. Le même phénomène s'observe entre [p] et [f], comme dans sáppá ou sáffá, « moquerie »[5].

Tons modifier

Le rounga est une langue tonale. En aïki on trouve un ton haut et un ton bas[7]

Notes et références modifier

  1. a b c d et e Ethnologue [rou].
  2. Travail non publié, cité par Edgar 1991, p. 14.
  3. Edgar 1991, p. 33.
  4. Edgar 1991, p. 17-20.
  5. a et b Edgar 1991, p. 17.
  6. Edgar 1991, p. 19.
  7. Travaux de Nougayrol et de Dornboos, cités par Edgar 1991, p. 20.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier