Robert III (roi d'Écosse)

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Robert III (vers 1337), né sous le nom de Jean Stewart, roi d'Écosse, (Raibeart III en gaélique écossais) règne de 1390 à 1406.

Robert III
Illustration.
Robert III et Annabella Drummond
Titre
Roi d'Écosse

(15 ans, 11 mois et 16 jours)
Couronnement
Prédécesseur Robert II
Successeur Jacques Ier
Biographie
Titre complet Roi d'Écosse
Dynastie Stuart
Nom de naissance Jean Stewart
Date de naissance vers 1337
Lieu de naissance Palais de Scone, Perthshire
Date de décès
Lieu de décès Château de Rothesay, Île de Bute
Père Robert II
Mère Elizabeth Mure
Conjoint Annabella Drummond
Enfants Margaret Stuart
Marie Stuart
David Stuart
Elisabeth Stuart
Egidia Stuart
Robert Stuart
Jacques Ier d'Écosse
Héritier David Stuart
puis Jacques Ier

Robert III (roi d'Écosse)
Roi d'Écosse

Origine

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Armes de Robert III d'Écosse lorsqu'il n'était encore connu que sous le nom de John Stuart, comte de Carrick.

John est le fils aîné du roi Robert II et de sa maîtresse Elizabeth Mure, a été légitimé par le mariage formel de ses parents en 1349. Ils s'étaient déjà unis en 1336, mais personne ne considérait ce mariage comme valide pour cause d'une trop proche parenté mâle établie (cf. l'article consacré à son fils héritier Jacques > Politique).

Héritier présomptif

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Début 1363, John, devenu Lord de Kyle, joue un rôle actif dans la rébellion de son père contre son grand-oncle, le roi David II d'Écosse, En 1367, David II lui fait épouser Annabella, la nièce de la reine Marguerite Drummond, et le fait comte de Carrick. Quand son père devient roi quatre ans après sous le nom de Robert II d'Écosse à l'âge de 55 ans, il prend part activement au gouvernement du royaume avec ses frères cadets[1]

Gardien

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En , il est nommé Gardien de l'Écosse pour le compte de son père devenu sénile. Le il doit céder cette charge à son frère Robert, comte de Fife, car il aurait été rendu invalide à la suite d'un coup donné par un cheval[2]. Il n'en succède pas moins à son père sur le trône lors de son décès en mais son frère obtient d'être confirmé dans sa charge de Gardien du Royaume avant son couronnement le [1].

À ce moment, il remplace Jean, son nom de baptême - impopulaire à cause de sa similitude avec Jean de Baliol - par celui de Robert lorsqu'il est couronné par Walter Trayl, à Scone le , avec son épouse Annabella, sous le nom de Robert III. Bien qu'il ait probablement assisté à plusieurs séances du parlement, le nouveau roi ne dirige que nominalement du pays, le pouvoir réel restant entre les mains de son frère, le comte de Fife[1].

Néanmoins, en 1399, à cause de la « maladie du corps » du roi, son fils aîné, David, duc de Rothesay, reçoit le titre de lieutenant du royaume ; mais s'ensuivent une invasion anglaise de l'Écosse, de sévères différends entre Rothesay et son oncle Robert, désormais duc d'Albany, et finalement, en , la mystérieuse mort de Rothesay au palais de Falkland[1].

Craignant pour la vie de Jacques, son fils survivant, le roi tient le garçon caché au château de Dirleton, en vue de lui faire quitter secrètement le pays pour la France. Néanmoins, un mois après, en 1406, les Anglais capturent le jeune Jacques en chemin. Sur quoi le roi Robert meurt, probablement à Rothesay. Le roi serait mort de chagrin, à la suite de la capture de Jacques[1]. Selon la tradition, Robert demande même à être enterré sous un monticule de déjections avec comme épitaphe : « Ici repose le pire des Rois et le plus malheureux des hommes ». En fait, il a été enterré à Paisley, au lieu de Scone, la sépulture traditionnelle des Rois d'Écosse, ne s'estimant pas digne de cet honneur.

Union et postérité

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En 1367, Robert III a épousé Annabella Drummond (vers 1350 - 1402), fille de Sir John Drummond de Stobhall, et elle lui a donné 7 enfants[1]:

Il a également deux fils naturels, Jacques Stewart de Kilbride et John Stewart d'Auchingowan.

Ascendance

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Notes et références

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  1. a b c d e et f (en) S.I. Boardmann « Robert III (d. 1406), king of Scots » Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004.
  2. Michel Duchein, Histoire de l'Écosse, Fayard 1998, rééd. Tallandier 2013 p. 186

Bibliographie

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Liens externes

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