Richard Eugene Cole

Richard Eugene Cole
Richard Eugene Cole
Richard E. Cole en 2014

Surnom "Dick"
Naissance
Dayton, Ohio, États-Unis
Décès (à 103 ans)
San Antonio, Texas, États-Unis
Origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Allégeance United States Air Force
Grade Lieutenant-colonel
Lieutenant-colonel (à titre posthume)
Années de service 19401966
Conflits Seconde Guerre mondiale
Guerre de Corée
Distinctions Distinguished Flying Cross (3)
Bronze Star
Air Medal(2)

Richard Eugene Cole, né le à Dayton et décédé le à San Antonio, est un colonel de l'US Air Force. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est l'un des aviateurs qui participent au de raid Doolittle sur Tokyo, au Japon, le . Il sert de copilote au lieutenant-colonel Jimmy Doolittle dans l'avion de tête du raid composé de seize bombardiers B-25, qui décollent pour la première fois d'un porte-avions pour une mission de bombardement.

Cole reste en Chine après le raid jusqu'en et sert de nouveau sur le théâtre d'opérations de Chine-Birmanie-Inde d' à . Il est ensuite conseiller opérationnel de l'armée de l'air vénézuélienne de 1959 à 1962. Il prend sa retraite de l'US Air Force en 1966 et devient le dernier "Doolittle Raider" vivant en 2016[1].

Biographie modifier

Jeunesse modifier

Richard Eugene Cole naît le à Dayton, dans l'Ohio[2]. Il obtient son diplôme de l'école secondaire et poursuit ses études à l'Université de l'Ohio pendant deux ans[3].

Carrière militaire modifier

Raid de Doolittle modifier

 
Les membres du raid de Doolittle, équipage no 1, 34th Bomb Squadron (en). De gauche à droit: Lt. Henry A. Potter, navigateur; Lt. Col. James H. Doolittle, pilote; SSgt. Fred A. Braemer, bombardier; Lt. Richard E. Cole, copilote; SSgt. Paul J. Leonard, mécanicien navigant/gunner. Sur le pont de l'USS Hornet, le .

Richard Cole s'enrôle comme cadet de l'aviation dans l'United States Army Air Forces le 22 novembre 1940, à Lubbock, au Texas.

Il est nommé second lieutenant en juillet 1941 et qualifié pilote à Randolph Field, au Texas, le . Pour sa première affectation, il rejoint le 34th Bomb Squadron (en) du 17th Bombardment Group (en) en tant que pilote de B-25 Mitchell, à Pendleton, dans l'Oregon[4].

Cole est nommé copilote du premier bombardier B-25 Mitchell (appareil no 1), pour le célèbre « Raid de Doolittle » à la suite de l'attaque de Pearl Harbor après que deux autres pilotes soient tombés malades[5]. Le raid est audacieux non seulement à cause des cibles visées, mais également parce que les pilotes se sont entraînés à décoller avec un bombardier B-25 depuis le pont d'un porte-avions. Cole est le copilote du premier bombardier à quitter le pont de l'USS Hornet pendant la mission, commandé par le chef du raid, le lieutenant-colonel Jimmy Doolittle[6].

Le , Doolittle et les quatre membres d'équipage de son B-25, décollent du Hornet, atteignent Tokyo, bombardent leur cible[7], puis se dirigent vers leur aérodrome de récupération en Chine. Doolittle et son équipage sautent en toute sécurité au-dessus de la Chine lorsque leur B-25 manque de carburant après avoir parcouru plus de 4 000 kilomètres. À ce moment-là, ils volent depuis environ 13 heures[8], il fait nuit, le temps est orageux[3], et Doolittle ne peut pas localiser le terrain d'atterrissage prévu de Chuchow. Lui et son équipage se rejoignent après l'évacuation de l'appareil et sont ensuite guidés à travers les lignes japonaises par la guérilla chinoise et le missionnaire américain John Birch (en)[9].

Après le raid modifier

 
C-47 Skytrain

Après le raid, Cole reste en Chine et pilote des C-47 Skytrain pour transporter des fournitures de Birmanie vers la Chine via les montagnes himalayennes dans le cadre de l'opération "The Hump", de à . Il sert ensuite au sein du 5th Fighter Group à Tulsa, de juin à .

Cole se porte ensuite volontaire pour le projet 9, la naissance des Air Commandos. Il sert au sein de la section "transport" de la nouvelle unité. L'unité participe à l'invasion de la Birmanie, en se déployant avec des planeurs, puis en construisant quelques aérodromes derrière les lignes japonaises, ce qui marque le début de la marche depuis le nord-est de l'Inde par les forces terrestres pour reprendre la Birmanie. Cole sert au sein de l'unité d' jusqu'à son retour aux États-Unis en [10].

Il devient ensuite pilote d'essai et de réception à Wichita, au Kansas, de à , puis officier responsable de la section de formation à Victorville Army Air Field, en Californie, d' à . Cole part en congé terminal à partir du et quitte le service actif le [4].

Après guerre modifier

Cole retourne au service actif le et sert au sein de l'état-major de la Wright-Patterson Air Force Base, dans l'Ohio, de à , puis rejoint l'Armed Forces Staff College (en) de Norfolk, en Virginie, de janvier à .

Pendant la guerre de Corée, Cole rejoint l'état-major des forces aériennes d'Extrême-Orient au Japon de à , puis l'état-major du quartier général de l'US Air Force au Pentagone de à [4].

Après avoir suivi une formation en espagnol, il devient conseiller de l'armée de l'air vénézuélienne à Caracas, au Venezuela, de à , puis sert au sein de la 464th Troop Carrier Wing (en) sur la Pope Air Force Base, en Caroline du Nord, d'août à .

Pour son affectation suivante, il rejoint l'état-major du Joint Development Group à Fort Bragg, en Caroline du Nord, d' à , puis il devient directeur des opérations, officier exécutif et vice-commandant du 831st Combat Support Group (en) à sur la George Air Force Base, en Californie, en [4].

Cole prend sa retraite en 1966.

Retraite modifier

 
Dick Cole annonce le nom du B-21 avec la secrétaire de l'Air Force Deborah Lee James (à droite), lors de la conférence de l'Air Force Association le 19 septembre 2016.

À la suite du décès du sergent-chef David J. Thatcher, mitrailleur de l'avion no 7, le , Cole devient le dernier participant au raid de Doolittle encore en vie[4],[11].

Le , le Northrop Grumman B-21 est officiellement nommé « Raider » en l'honneur des participants du raid de Doolittle[12]. En tant que dernier survivant, Cole est présent à la cérémonie de baptême lors de la conférence de l'Air Force Association[13].

Décès et enterrement modifier

Cole décède à San Antonio, au Texas, le [14], à l'âge de 103 ans[15]'[16]'[3],[17]. Un service commémoratif pour Cole a lieu sur la Joint Base San Antonio (en) le 18 avril, le jour du 77e anniversaire du raid de Doolittle[18]'[19].

Cole devait être enterré avec tous les honneurs militaires au cimetière national d'Arlington[20]. Initialement prévu pour août 2019, son enterrement est reporté au , jour du 78e anniversaire du raid de Doolittle, mais cela est retardé par la pandémie de coronavirus. Sa famille décide finalement de faire enterrer Cole avec sa femme au cimetière national de Fort Sam Houston à San Antonio le [21].

Cole est promu colonel à titre posthume lors de la cérémonie sur la Joint Base San Antonio[22].

Famille modifier

Richard Cole est marié à Lucia Martha "Marty" (Harrell) Cole, décédée en 2003 à l'âge de 79 ans, pendant 59 ans. Richard et Marty ont sept enfants et de nombreux petits-enfants[3]'[23].

Décorations et récompenses modifier

Cole reçoit au cours de sa vie les décorations et récompenses suivantes[24]:

Notes et références modifier

Notes modifier

Références modifier

  1. (en) Richard Goldstein, « David Thatcher, Part of '42 Doolittle Raid on Japan, Dies at 94 », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ) :

    « He was 94 and the next-to-last survivor among the mission's 80 airmen. His death... leaves Richard Cole, age 100, as the last surviving veteran of a legendary chapter in Air Force history. Mr. Cole was a co-pilot alongside Lt. Col. James H. Doolittle, the raid's commander and pilot of its lead plane. »

    .
  2. (en) Gary Piper, « Surviving Doolittle Raiders Attending The Reunion » [PDF], sur EAA Chapter 863, Experimental Aircraft Association, (consulté le ).
  3. a b c et d (en) Richard Goldstein, « Richard Cole, 103, Last Survivor of Doolittle Raid on Japan, Dies », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. a b c d et e « Richard E. Cole, 0-421602, Colonel, Co-Pilot Crew 1 », sur doolittleraider.com.
  5. (en) Stephen Losey, « A legend passes: Dick Cole, last of the Doolittle Raiders, dies at 103 », sur Air Force Times, .
  6. (en) « 80 Brave Men: The Doolittle Tokyo Raiders Roster », sur doolittleraider.com.
  7. (en) Dennis R. Okerstrom, Dick Cole's War: Doolittle Raider, Hump Pilot, Air Commando, University of Missouri Press, , 153 (ISBN 9780826273550, lire en ligne  ).
  8. (en) Barrie Barber, « WWII 75 years later: 101-year-old Dayton man relives Doolittle Raid », Dayton Daily News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (en) Charlotte C. Oliver, « Doolittle raid gave America a boost », Nevada Appeal,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (en) Lauren King, « The last surviving Doolittle Raider, Richard E. Cole, dies at 103 », ABC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (en) Alex Horton, « 1 member of the Doolittle Raid remains as fellow airman dies », Stars & Stripes,‎ (lire en ligne).
  12. (en) Mike Martin, « The B-21 has a name: Raider », Air Force Public Affairs Agency, .
  13. (en) Leigh Giangreco, « Last surviving Doolittle Raider rises to name Northrop B-21 », sur FlightGlobal, .
  14. « Le Lt Col Richard “Dick” Cole, dernier survivant du raid de Doolittle, nous a quittés », sur L'Echarpe Blanche, (consulté le ).
  15. (en) « Last surviving Doolittle Raider passes away », Troy Daily News, Troy, Ohio, AIM Media Midwest,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. (en) Stephen Losey, « A legend passes: Dick Cole, last of the Doolittle Raiders, dies at 103 », Air Force Times, Sightline Media Group,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. (en) Andrew Stephens, « Lt Col Dick Cole, last surviving Doolittle Raider, passes away at age 103 », sur Af.mil, Air Force Public Affairs Agency, (consulté le ).
  18. (en) Stephen Losey, « Memorial for Dick Cole, last of Doolittle Raiders, to be held on 77th anniversary of his legendary mission », Air Force Times, Sightline Media Group,‎ (lire en ligne).
  19. (en) Phil Gast, Richard Roth et Thom Patterson, « Dick Cole, last of the Doolittle Raiders, dies at 103. », CNN,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. (en) « Demand for veteran burials could put strain on national cemeteries ».
  21. (en) Sig Christenson, « Dick Cole, co-pilot of Jimmy Doolittle in famed Tokyo raid, buried at San Antonio's Fort Sam », sur expressnews.com, (consulté le ).
  22. (en) Rose L. Thayer, « Air Force Posthumously Promotes Dick Cole, Last of the World War II Doolittle Raiders », sur Military.com, (consulté le ).
  23. (en) « Lucia Cole - Obituary », San Antonio Express-News,‎ (lire en ligne).
  24. (en) « Valor awards for Richard E. Cole », sur Military Times, Sightline Media Group (consulté le ).

Voir aussi modifier

Liens internes modifier

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