Relations entre Cuba et le Saint-Siège

Les relations entre Cuba et le Saint-Siège sont l'ensemble des relations diplomatiques entre Cuba et le Saint-Siège. Seuls trois papes ont visité Cuba : Jean-Paul II, Benoît XVI et François.

Localisation de Cuba (en vert) et du Saint-Siège (en orange)

Histoire modifier

Des années 1930 aux années 1970 modifier

Cuba et le Vatican entretiennent des relations diplomatiques continues depuis 1935[1].

Après la révolution cubaine de 1959, Certains prélats, comme Enrique Pérez Serantes, appuient dans un premier temps la victoire rebelle. Toutefois, le Premier ministre Fidel Castro met en place un régime communiste et impose l'athéisme d'État. Toutefois, du fait de l'enracination de la culture catholique sur l'île, la répression religieuse n'est jamais totale. Le Vatican ne rompt pas les relations diplomatiques avec Cuba[2].

Dès les années 1960, le Vatican s'est souvent opposé à l'embargo des États-Unis contre Cuba sur la base d'un souci humanitaire[2]. Lors de la crise des missiles de Cuba, Jean XXIII joue un rôle de médiation entre Nikita Khrouchtchev et John Fitzgerald Kennedy[1], à la demande de ce dernier[3].

Dans les années 1960, les relations sont toutefois très tendues, l’Église étant dans une confrontation ouverte avec le gouvernement qui prônait l'athéisme d’État. Beaucoup de prêtres sont expulsés[4].

Amélioration des relations (années 1980 à aujourd'hui) modifier

Les relations entre Cuba et le Vatican entrent dans une phase d'amélioration nette à la fin des années 1980. Le cardinal Roger Etchegaray est reçu par Castro sur l'île afin de parler des relations entre l'Etat et l'Eglise. Castro se montre favorable à une visite du pape à Cuba. En juillet 1994, le cardinal Bernardin Gantin est reçu par Castro, et soutient que la liberté religieuse a été améliorée à Cuba. Jean Paul II reçoit Castro à Rome en 1996[2].

En 1998, Jean Paul II devient le premier pape à rendre visite à Cuba. Il y critique le socialisme autoritaire, en même temps que le capitalisme néolibéral[2]. Benoît XVI se rend sur l'île à son tour en 2012, et rencontre Raúl Castro[2].

En 2015, François devient le troisième pape à rendre visite à Cuba. Il se montre implicitement critique envers le régime politique cubain[5]. Il agit en tant que tierce partie entre Cuba et les États-Unis. Cela participe du dégel cubain[6].

Représentants apostoliques à Cuba depuis 1898 modifier

La nonciature apostolique est établie à La Havane depuis 1935[7].

Délégués apostoliques
Nonces apostoliques
Pro-nonces apostoliques
Nonces apostoliques

Notes et références modifier

  1. a et b « Comment le Vatican a agi avec la confiance de Cuba et des États-Unis », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  2. a b c d et e (en) CNA, « Cuba, US: how the Holy See was behind the scene for 50 years », sur Catholic News Agency (consulté le )
  3. Marie Gayte, « La médiation du pape François entre La Havane et Washington : rupture ou continuité dans la diplomatie pontificale ? », IdeAs. Idées d'Amériques, no 10,‎ (ISSN 1950-5701, DOI 10.4000/ideas.2191, lire en ligne, consulté le )
  4. Hortense Faivre d’Arcier-Flores, « Cuba et le Saint-Siège », Outre-Terre, vol. N° 45, no 4,‎ , p. 155 (ISSN 1636-3671 et 1951-624X, DOI 10.3917/oute1.045.0155, lire en ligne, consulté le )
  5. Daniel Burke, CNN Religion Editor, « Pope Francis praises and criticizes Cuba », sur CNN (consulté le )
  6. « 80 ans de relations diplomatiques entre Cuba et le Vatican », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  7. (en) Catholic Hierarchy : Nunciature to Cuba

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier