Raymond Loewen

personnalité politique canadienne

Raymond L. "Ray" Loewen (né le ) est un homme politique et un homme d'affaires canadien de la Colombie-Britannique. Il était propriétaire du groupe Loewen Funeral Group dont l'histoire est scénarisée dans le film Death Business de 2023.

Raymond Loewen
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Nationalité
Activité
Père
Abraham Loewen[1]
Conjoint
Anne Heinrichs (m. 1962)
Autres informations
Parti politique

Il est député provincial créditiste de la circonscription britanno-colombienne de Burnaby-Edmonds de 1975 à 1979.

Biographie

modifier

Né dans une famille mennonite de Steinbach au Manitoba[2], Loewen naît dans une famille d'entrepreneur par son oncle qui fonde la Loewen Windows (en) et son père qui fonde la Loewen Funeral Chapel dans son village natal, la première maison funéraire dans le sud-est du Manitoba, en 1931[3]. Il fréquente la Steinbach Collegiate Institute et complète une formation en théologie à la Briercrest Bible College (en) en Saskatchewan[1].

Alors que son père tombe malade, Leowen revient à Steinbach et prend en charge l'entreprise familiale en profitant au passage de renvoyer son frère[2],[4]. Après avoir diriger la maison funéraire pendant cinq ans, il s'installe à Fort Frances en Ontario en 1967 et ensuite à Burnaby en Colombie-Britannique où il fait l'acquisition de deux maisons funéraires en 1969[5]. Simultanément, il s'implique dans le domaine du foncier et des transports[5]. En 1976, la première Loewen Funeral brûle et est reconstruite sur un autre site[6],[7].

Carrière politique

modifier

Élu député de Burnaby en 1975, il représente la circonscription de Burnaby-Edmonds à l'Assemblée législative de la Colombie-Britannique pendant un mandat et ne se représente pas lors de l'élection de 1979.

Le Groupe Loewen

modifier

Croissance du groupe

modifier

Au début des années 1980, Loewen achète quelques établissements funéraires à Steinbach et plusieurs autres endroits en Colombie-Britannique, mais il se concentre surtout sur les investissements immobiliers. Après une brève carrière politique et un ralentissement dans le secteur immobilier dans la province[8], Loewen s'implique davantage dans l'entreprise funéraire l'amenant à la création du Loewen Group et en faisant l'achat de 45 salons dans l'Ouest canadien[8]. Faisant une apparition au public en 1985, le groupe s'implante aux États-Unis en 1987. L'expansion de l'entreprise l'amène a représenter plus d'une centaine de salons indépendant. Au milieu des années 1990, la compagnie emploi 15 000 employés et opère 1 115 salons et donc la seconde plus grande chaîne de salons funéraires dans le monde[9].

Procès O'Keefe

modifier

En 1995, Jeremiah O'Keefe (en), un opérateur de salon funéraire dans le Mississippi et représenté par Willie E. Gary (en) poursuit le Loewen Group pour raison de rupture de contrat[10]. Durant le procès, Gary mentionne le style de vie somptueux de Loewen en raison de l'achat d'un yacht et d'un accord avec la Convention baptiste nationale[11].

Aux termes du procès, les jurés en arrivent au verdict que les notes de service internes et que d'autres preuves indiquent que l'accord qui n'a finalement jamais été conclu avait pour but de mettre à l'écart O'Keefe du marché que Loewen tente de dominer[8].

La défense présente un témoignage sur entre Loewen et la Convention baptiste nationale noire afin de faire l'acquisition de cimetières et d'employer plusieurs membres de l'église noire pour vendre des contrats d'inhumation. Cet argument se retourne contre Loewen lorsque la preuve est démontré que de tels accords n'étaient pas similaires avec des églises blanches[8].

Le jury accorde donc un dédommagement de 500 millions de dollars à O'Keefe. Incapable de renverser la décision en appel, Loewen conclu un accord de 175 millions avec O'Keefe[8].

Chute du Loewen Group

modifier

Le montant exorbitant des dédommagements obtenus par O'Keefe lors du procès sont critiqués par divers experts en droit, mais la décision demeure à la suite d'un appel et amène à un ralentissement important de la rentabilité de l'entreprise[12]. Après le procès, Loewen demeure directeur général de l'entreprise jusqu'en 1998, moment où il vend ses possessions dans l'entreprise[13].

Le Loewen Group se place sous la protection des ses créanciers en 1999 et, en 2002, l'entreprise est restructurée par le Alderwoods Group (en)[10]. En 2006, le groupe passe sous le contrôle de l'entreprise funéraire Service Corporation International (SCI).

En 2008, le domaine Twin Cedars que Loewen possède à Burnaby, d'une valeur estimée de 25 millions de dollars canadiens[14], est vendu en juin 2012 pour 9,948 M$CAN[15].

Dans la culture populaire

modifier

Ray Loewen est représenté par Bill Camp dans le film Death Business (The Burial) de 2023 qui relate le procès avec O'Keefe[11]. À la suite de la sortie du film, Loewen est l'objet de parodies satiriques sur le site mennonite The Unger Review (en)[16].

Résultats électoraux

modifier

Références

modifier
  1. a et b (en) P G Normandin, Canadian Parliamentary Guide, 1978,
  2. a et b (en) Dawn Calleja, « Get big or die tryin' », Globe and Mail, (consulté le )
  3. (en) Ralph Friesen, « Steinbach Main Street », Preservings,‎ , p. 82
  4. (en) Nina Bernstein, « Brash Funeral Chain Meets Its Match in Old South », New York Times, (consulté le )
  5. a et b (en) « The Loewen Group, Inc », The Gale Group, Inc (consulté le )
  6. (en) Loewen, Loewen Family Descendants,
  7. (en) Erin Koop Unger, « The Burial: A Film About the Downfall of Steinbach's Funeral Tycoon Ray Loewen », Mennotoba, (consulté le )
  8. a b c d et e (en) Nina Bernstein, « Brash Funeral Chain Meets Its Match in Old South », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  9. (en) « Funeral Home Chains Vie For Supremacy, Survival Takeover Attempt Reveals Animosity, Rivalry Between Two Industry Giants », sur www.spokesman.com (consulté le )
  10. a et b (en) « Get big — or die tryin' », The Globe and Mail,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. a et b (en-US) Marco della Cava, « Fact checking 'The Burial': How accurate is Jamie Foxx, Tommy Lee Jones' courtroom drama? », sur USA TODAY, (consulté le )
  12. (en) « It's time to reform investor-state arbitration », Burnaby Beacon, (consulté le )
  13. (en) « Loewen Group's Founder Sells His Stake », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. (en) « Burnaby mansion could be yours for $25 million », Vancouver Sun,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  15. (en-US) « 'Twin Cedars', 1.3-Acre Burnaby, B.C. Estate Yours For $18.8-Million (PHOTOS) », sur Pricey Pads, (consulté le )
  16. (en) Andrew Unger, « Mennonite Funeral Movie ‘The Burial’ Shocks Audiences with Sheer Lack of Pickles », (consulté le )
  17. BC Election, « ELECTORAL HISTORY OF BRITISH COLUMBIA 1871-1986 », sur elections.bc.ca (consulté le )

Liens externes

modifier