Publius Decius Mus (consul en -312)

consul romain en 312 av. J.-C.
Publius Decius Mus
Fonctions
Censeur
Consul
avec Marcus Valerius Maximus Corvinus
Sénateur romain
Maître de cavalerie
Biographie
Naissance
Décès
Époque
République romaine archaïque (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Famille
Père
Mère
InconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Gens
Autres informations
Grade militaire

Publius Decius Mus était un homme politique romain. C'est le fils de Publius Decius Mus l'ancien (consul en 340 av. J.-C.) et le père de Publius Decius Mus (consul en 279 av. J.-C.).

Biographie modifier

En 312 av. J.-C., lors de son premier consulat, Publius Decius Mus célèbre un triomphe sur les Samnites et consacre leurs dépouilles à Cérès.

En 309 av. J.-C., il est préfet, sous le dictateur Lucius Papirius Cursor.

En 308 av. J.-C., il est consul pour la seconde fois. Il combat les Étrusques, les obligeant à faire une trêve. Tandis que son collègue au consulat Quintus Fabius Maximus Rullianus s'occupe des Samnites.

En 306 av. J.-C., il est maître de la cavalerie, sous le dictateur Publius Cornelius Scipio Barbatus.

En 304 av. J.-C., il est censeur avec Quintus Fabius Maximus Rullianus.

En 297 av. J.-C., il est consul pour la troisième fois, combattant les Samnites.

En 296 av. J.-C., il est préfet, ce qui lui permet de poursuivre la guerre contre les Samnites.

Durant la troisième guerre samnite surgit une formidable coalition comprenant les Gaulois, les Samnites, les Ombriens et les Étrusques contre les Romains, Quintus Fabius Maximus Rullianus est alors appelé au consulat. Il n'accepte qu'à la condition que Publius Decius Mus soit son collègue. Ainsi en 295 av. J.-C. il entame son quatrième consulat. Lors de la bataille de Sentinum, l'armée romaine se trouve dans une situation critique. Fabius lance alors sur l'Étrurie deux corps de réserve laissés à la protection de Rome, qui ravagent le territoire de Clusium. Étrusques et Ombriens se hâtent de défendre leurs foyers. Samnites et Gaulois restent seuls face aux Romains qui engagent la bataille. Le choc est rude. Decius Mus se voue alors aux dieux infernaux (devotio[a],[8]) pour assurer la victoire, comme son père l'avait fait en 340 av. J.-C. Son collègue lui rendit hommage.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Concernant cet événement, il s'agit, nous rapporte l'historien Tite-Live et mis sous la forme de pièce théâtrale par le dramaturge Accius, de la « devotio », ou « sacrifice » du hiérarque et chef militaire Decius Mus (fils de Publius Decius Mus, consul en )[1],[2],[3],[4],[5],[6],[7].

Références modifier

  1. Jules Wankenne, « R. Bloch et Ch. Guittard, Tite-Live. Histoire romaine. Tome VIII. Livre VIII. Texte établi, traduit et commenté. », L'antiquité classique, vol. Tome 57,‎ , p. 406-408 (lire en ligne, consulté le ).
  2. J.-P. Vallat, « L'attitude de la classe dominante romaine des guerres romano-campaniennes aux luttes agraires en Campanie (IVe siècle - Ier siècle av. J.-C.)). », Dialogues d'histoire ancienne, vol. 9,‎ , pages 220 à 223 (DOI 10.3406/dha.1983.1606, lire en ligne, consulté le ).
  3. Dominique Briquel, « Sur les aspects militaires du dieu ombrien Fisus Sancius. », Mélanges de l'Ecole française de Rome Antiquité, vol. tome 90, no 1,‎ , page 145 (DOI 10.3406/mefr.1978.1142, lire en ligne).
  4. Bernadette Liou-Gille, « César, "flamen Dialis destinatus". », Revue des Études Anciennes, vol. Tome 101, nos 3 et 4,‎ , page 440, note 43 (DOI 10.3406/rea.1999.4776, lire en ligne, consulté le ).
  5. Bruno Rochette, « A.J. Boyle, An Introduction to Roman Tragedy. », L'antiquité classique, vol. Tome 75,‎ , page 336 (lire en ligne, consulté le ).
  6. (en) A. J. Boyle, « Atreus », dans A. J. Boyle, Roman Tragedy, Routledge, , 320 p. (lire en ligne), chapitre "Atreus".
  7. (en) Collectif, Brill's Companion to Roman Tragedy, Brill, , 472 p. (lire en ligne), pages 157 et 158.
  8. Charles Guittard, « Tite-Live, Accius et le rituel de la deuotio », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 128e année, no 4,‎ , pages 581-600 (DOI 10.3406/crai.1984.14205, lire en ligne, consulté le ).