Prélude, Marine et Chansons

œuvre de Guy Ropartz

Prélude, Marine et Chansons
Genre quintette
Nb. de mouvements 3
Musique Guy Ropartz
Effectif flûte, harpe, violon, alto et violoncelle
Dates de composition 1928
Dédicataire Quintette instrumental de Paris

Prélude, Marine et Chansons est une œuvre de musique de chambre de Guy Ropartz composée en 1928 à l'intention du Quintette instrumental de Paris.

Présentation modifier

Prélude, Marine et Chansons est un quintette écrit pour flûte, harpe et trio à cordes (violon, alto et violoncelle), composé à Strasbourg en 1928[1],[2],[3].

L'œuvre est destinée et dédiée au Quintette instrumental de Paris du harpiste Pierre Jamet[4],[1].

Pour le musicologue Michel Fleury, Prélude, Marine et Chansons constitue « une magnifique illustration de la côte du Trégorois, terre natale » du compositeur[1]. Dans la partition, « la flûte et la harpe répondent particulièrement bien aux exigences de l'imaginaire celtique, et l'entrelacs de leurs gracieuses arabesques tisse ici les fils magiques d'un « rêve celtique » particulièrement évocateur[1] ».

Structure modifier

L'œuvre est composée de trois mouvements[4],[1] :

  1. Prélude – « Ben Moderato » (  = 84), à  
     
    , à la « mélancolie rêveuse[4] », dont le thème principal, « centré autour du pôle de si, évoluant doucement du mineur vers le majeur par le jeu d'enchaînements très libres faisant la part belle à la modalité[1] », est exposé par la flûte, puis au violon et au violoncelle « sur le clapotis régulier de la harpe[1] » ;
  2. Marine – « Adagietto » (  = 52), à  
     
    , dans lequel la « harpe dessine avec discrétion et légèreté l'ondulation des flots de la mer[4] », est comme « une aquarelle en demi-teintes, dont la discrétion se renforce des sourdines aux archets [...où] la rêverie de la flûte prend son essor sur l'aquatique barcarolle égrenée à la harpe[5] » ;
  3. Chansons – « Allegro giocoso » (  = 116), à  
     
    , finale « traversé par des thèmes populaires bretons[4] » qui contraste avec les deux précédents mouvements « par sa vigueur rythmique et son joyeux entrain[5] ». Michel Fleury y relève trois chansons d'intonations populaires, dont seule la seconde est véritablement tirée du folklore breton, en mode dorien[5]. Il s'agit d'un vieux noël breton, « Peh trouz zo ar en douar » (quel est ce bruit sur la terre ?), « à l'allure dansante[3] ». La troisième, en mi bémol majeur sur un dessin en ostinato, « se distingue [en revanche] par une modulation très affirmée à la sous-dominante caractéristique des tournures celtiques[5] ».

Pour Michel Fleury, Prélude, Marine et Chansons, « miraculeux compromis de concision, de sobriété et de plénitude, [...] prend rang parmi les chefs-d'œuvre du répertoire de musique de chambre de cette époque[5] ».

Discographie modifier

Références modifier

  1. a b c d e f et g Fleury 2006, p. 5.
  2. Tranchefort 1989, p. 742.
  3. a et b Ferey & Menut 2005, p. 104.
  4. a b c d et e Cobbett 1999, p. 1237.
  5. a b c d et e Fleury 2006, p. 6.
  6. (en) David Hurwitz, « AUTOR DE LA HARPE - Classics Today », sur www.classicstoday.com,

Bibliographie modifier

  • Walter Willson Cobbett (complété sous la direction de Colin Mason, traduit de l'anglais par Marie-Stella Pâris, édition française revue et augmentée par Alain Pâris), Dictionnaire encyclopédique de la musique de chambre : K-Z [« Cobbett's Cyclopedic Survey of Chamber Music »], t. 2, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (ISBN 2-221-07847-0), p. 1235-1237.
  • Mathieu Ferey et Benoît Menut, Joseph-Guy Ropartz : Le pays inaccessible, Genève, Éditions Papillon, coll. « Mélophiles » (no 18), , 167 p. (ISBN 978-2940310258).
  • (fr + en) Michel Fleury, « Tradition et modernité », p. 4-8, Paris, Timpani 1C1118, 2006.
  • François-René Tranchefort, « Guy Ropartz », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de chambre, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 995 p. (ISBN 2-213-02403-0), p. 742–743.

Liens externes modifier