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la croisade des Albigeois . Vers 1165, le comte Raymond V de Toulouse s'inquiète de la progression du Catharisme. Quand l'église décide de réagir, une trentaine d'années plus tard, il est trop tard et la noblesse locale, liée à l'hérésie ou ayant trop de sujet cathare, ne peuvent plus lutter efficacement. Face à l'indifférence du comte Raymond VI de Toulouse et après le meurtre de Pierre de Castelnau, le pape Innocent III appelle les seigneurs du nord de la France à la croisade contre les Cathares, également nommés les Albigeois.
Raymond VI, bien qu'excommunié se rallie à la Croisade pour protéger ses terres, et celle-ci, mené par le duc Eudes III de Bourgogne et le légat Arnaud Amaury attaque un autre seigneur, le vicomte Raimond-Roger Trencavel. Ses villes de Béziers (Sac de Béziers) et de Carcassonne (Siège de Carcassonne) sont prises en 1209. Les quarante jours dus à la croisade étant écoulés, de nombreux seigneurs retournent chez eux, et seul un obscur baron de l'Ile de France accepte, avec réticence, de continuer et de diriger la Croisade : il s'agit de Simon IV de Montfort. Il fait la conquête du Languedoc et du Toulousain, et l'Inquisition envoie les cathares au bûcher. Simon remporte la bataille de Muret en 1211, mais est tué devant Toulouse en 1218. Son fils, incapable de se maintenir, cède tous ses droits au roi Louis VIII le Lion, qui reprend la croisade à son compte.
Les combats durent encore plusieurs décennies, et se terminent par les prises de Montségur (1244) et de Quéribus (1255). Le roi de France a alors annexé les régions du Languedoc et du Toulousain.