Pont roulant de Saint-Malo à Saint-Servan

pont français

Le pont roulant de Saint-Malo à Saint-Servan est un pont mobile qui reliait la cale de la Bourse à Saint-Malo au Naye de Saint-Servan. Son emplacement a été comblé, afin de créer l’écluse permettant au port de Saint-Malo de rester à flot.

Pont roulant de Saint-Malo à Saint-Servan
Ligne de la cité fortifiée de Saint-Malo à Saint-Servan
Le pont roulant à marée basse.
Le pont roulant à marée basse.
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Saint-Malo
Historique
Mise en service 1873
Fermeture 1922
Caractéristiques techniques
Écartement étroit (4,6 mm)
Électrification Non électrifiée
Nombre de voies 0
(Anciennement à voie unique)
Trafic
Exploitant(s) Alexandre Leroyer

Chronologie

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Le pont roulant à marée basse
  •  : décret du président de la République autorisant la construction du pont mobile à l'architecte Alexandre Leroyer et son exploitation pour 60 ans à compter du
  •  : première utilisation commerciale
  •  : bénédiction du pont roulant par le curé de Saint-Servan
  •  : retrait de l'exploitation

Description

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Le pont roulait sur des rails Vignole de 38 kg/m, dont l'écartement était de 4,60 m. Le chariot était supporté par des roues de 1 m de diamètre, devant lesquelles était disposé un système de chasse-pierre.

La plate-forme de 7 m x 6 m à environ 11 m de hauteur au-dessus des rails, entourée d'un garde-corps en croisillon avec des bancs en longueur, comportait une partie couverte où les passagers s'abritaient par mauvais temps.

L'ensemble de 14 tonnes était tracté par des chaînes. Une machine à vapeur de 10 chevaux était disposée dans un magasin en bois situé sur le quai du Naye, côté Saint-Servan[1]. Le conducteur de la plate-forme indiquait le départ par un coup de trompe au machiniste posté dans ce magasin. L'arrêt était signifié par un second coup de trompe.

Utilisation

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Le pont roulant à marée haute
 
Autre vue du pont roulant à marée haute

En 1874, le pont roulant effectua en moyenne 11 rotations par jour. Chaque passage durait deux minutes et le nombre de passagers était limité à 50. Le pont fonctionnait en été de 6 h à 19 h et en hiver de 7 h à 17 h.

À l'ouverture de l'ouvrage, on avait établi une double tarification : un sou pour la galerie extérieure et deux sous en cabine. Le décret autorisait le voyage gratuit des militaires.

Les circulations devaient prendre en compte la navigation portuaire commerciale, celle-ci étant prioritaire sur le transport de passagers.

Incidents

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La tempête des 2, 3 et provoqua l'échouage du navire Le Vauquelin qui endommagea les rails et causa le déraillement du pont roulant.

La machine subit un incendie le premier [2]. On profita de la remise en état pour électrifier la machinerie.

Le , le navire norvégien Brawn brisa ses amarres et heurta violemment le pont roulant, provoquant d'importants dégâts qui entraînèrent la fermeture définitive de l'ouvrage.

Autre ouvrage similaire

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Un autre pont roulant d'un type très similaire, le Brighton and Rottingdean Seashore Electric Railway, surnommé « Daddy Long Legs », fut installé le long de la plage anglaise de Brighton, sur une longueur de 4,5 km. Le voyage durait 35 minutes. Il fut actif de 1896 à 1901.

Notes et références

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  1. Ministère de la Culture, « Pont mobile dit Railway Bac, dit Pont Roulant de Saint-Malo à Saint-Servan », sur pop.culture.gouv.fr, (consulté le )
  2. « Pont mobile dit Railway Bac, dit Pont Roulant de Saint-Malo à Saint-Servan », sur patrimoine.bzh, (consulté le )

Bibliographie

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  • Henri Fermin, L'Epopée du Pont Roulant de Saint-Malo à Saint-Servan, Nouvelles Impressions, 2005 (ISBN 2-9514735-0-8)
  • Pierre-Jean Yvon, Le Grand Saint-Malo - 1. Saint-Servan, éd. ATIMCO

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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