Pont suspendu de Niouc

pont sur la Navisence dans le canton du Valais
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Pont suspendu de Niouc
Image illustrative de l’article Pont suspendu de Niouc
Géographie
Pays Suisse
Canton Valais
Commune Anniviers et Chalais
Coordonnées géographiques 46° 15′ 48″ N, 7° 33′ 20″ E
Fonction
Franchit Navizence
Fonction Bisse siphon pour irriguer le village de Briey
Caractéristiques techniques
Type Pont suspendu ruban tendu
Longueur 200 m
Largeur 0,5 m
Hauteur libre 190 m
Matériau(x) Métal pour la structure et bois pour le plancher
Construction
Construction 1921-1922
Inauguration 1922
Mise en service 1922
Gestion
Propriétaire Association des amis du pont suspendu de Niouc
Géolocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Pont suspendu de Niouc
Géolocalisation sur la carte : canton du Valais
(Voir situation sur carte : canton du Valais)
Pont suspendu de Niouc

Le pont suspendu de Niouc, également appelé pont de l'araignée, est un pont suspendu situé à Niouc, dans le canton du Valais, en Suisse. Il est le plus haut pont suspendu d'Europe.

Localisation modifier

Le pont suspendu de Niouc se trouve à l'entrée du val d'Anniviers, près du village de Niouc, à 950 m d'altitude. Il traverse la Navizence[1],[2].

Histoire modifier

Genèse modifier

Le bisse des Sarrasins irrigue le village de Briey depuis le XVe siècle. En 1720 ou 1832, à la suite du « grand malheur » — un accident qui voit des hommes chargés de son entretien tués par un éboulement —, le bisse est abandonné. Le village n'est alors plus alimenté en eau et finit par être délaissé à son tour. Il faut attendre le début du XXe siècle pour que les habitants de Chippis, motivés par des plantations et du bétail malades en plaine, se réintéressent à Briey[3].

En 1908, une centrale hydroélectrique utilisant l'eau de la Navizence est construite à Chippis. L'idée de prélever de l'eau depuis une conduite de la centrale naît alors ; l'eau doit ainsi partir depuis Niouc, au lieu-dit « château d'eau », traverser la crevasse en fond de vallée puis rejoindre Briey[3].

Construction modifier

Une première version de la canalisation est proposée en 1913, mais les travaux sont retardés par la Première Guerre mondiale[4]. À la fin de celle-ci, une canalisation suspendue accompagnée d'un pont est préférée au projet initial. Les travaux ont finalement lieu en 1922[3]. Le projet est mené par un consortage formé par Fridolin Antille, Alexandre Favre, Michel Rossier, Joseph Tschopp et Edouard Zufferey. Le pont est tracé par le géomètre Dominique Clivaz et la quarantaine d'ouvriers participants au chantier sont supervisés par le président de Grimentz Justin Salamin. Le salaire horaire d'un ouvrier est de 60 centimes de franc suisse (4 francs en 2024[5])[6].

Reconversion modifier

En 1981 le consortage du bisse de Briey vend le pont suspendu à Claude Forclaz pour le montant de un franc suisse symbolique. Il le revendra en 1988, pour le double à l'association des amis du pont suspendu de Niouc, qui accepte d'en gérer les droits de propriété, de favoriser son exploitation et ses visites.

En 1996, le pont a été rénové et amélioré par une vingtaine de bénévoles, de l'association des amis du pont. Dès 1997 on peut y exercer des activités extrêmes : saut à l'élastique, pendulaire et traversée en tyrolienne. Il est aujourd'hui suspendu dans le vide à une hauteur de 190 mètres, sa longueur est de 200 mètres et le passage est de 50 centimètres de large.

Caractéristiques modifier

Dimensions modifier

Le pont suspendu de Niouc a une longueur totale de 200 m. Sa conduite est longue de 220 m et le câble qui la soutient fait 186 m. Il est haut de 190 m et fait donc partie des plus hauts ponts suspendus au monde. Son plancher mesure 50 cm de large. Le pont suspendu de Niouc peut supporter un poids jusqu'à 310 tonnes[7].

Structure modifier

Sa structure en câbles rouges lui vaut le surnom de « pont de l'araignée »[7].

Références modifier

  1. « Au dessus du vide... », Le Nouvelliste,‎ , p. 25 (lire en ligne  , consulté le ).
  2. Céline Rochat, « La passerelle de Niouc, le plus haut pont suspendu dʼEurope », 24 Heures,‎ (lire en ligne).
  3. a b et c « Cent ans de vertige », Les 4 Saisons d'Anniviers,‎ , p. 12-13 (lire en ligne  , consulté le ).
  4. « La guerre »  , sur pontsuspendu.ch (consulté le ).
  5. 1501 à 1813 : Roman Studer, Pascal Schuppli, (en) Deflating Swiss Prices over the Past Five Centuries, Historical Methods, 2008, Volume 41, Numéro 3. 1813 à aujourd'hui : inflation de la Suisse basée sur FSO-EN à 2015, FSO-DE 2015-2021 « CPI, Global index on all index bases », Federal Statistical Office (consulté le ) et tableau 18-10-0004-13 « LIK, Totalindex auf allen Indexbasen », sur Federal Statistical Office (consulté le )
  6. « 100 tonnes de ferraille pour 1 franc », Le Nouvelliste,‎ , p. 17 (lire en ligne  , consulté le ).
  7. a et b Isabelle Bagnoud Loretan, « Ouvrages d’art : le pont suspendu de Niouc », Le Nouvelliste,‎ (lire en ligne  , consulté le ).

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Vidéographie modifier