Pierre Martinet (agent secret)

agent secret du Service Action de la DGSE jusqu'en 2001
Pierre Martinet
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Biographie
Naissance
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Nationalité
Activité
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A travaillé pour

Pierre Martinet, né le [1], est ancien sous-officier instructeur parachutiste (sergent-chef) et ancien agent du Service action de la DGSE.

Parcours professionnel modifier

Pierre Martinet a d'abord été soldat au 3e RPIMa avant d'intégrer le Service action. Il quitte les services en pour travailler dans le secteur privé, au service « Sécurité » de la chaîne Canal+. Son livre Service Action : Un agent sort de l'ombre, publié au printemps 2005, provoque le scandale. Il y révèle que la direction de Canal+ l'a employé pour espionner Bruno Gaccio, rédacteur en chef de l'émission Les Guignols de l'info[2]. Il y révèle également le quotidien des agents du renseignement en France, et casse le mythe de l'espion James Bond[3].

Il publie en 2006 un deuxième livre : De l'ombre à la lumière[4]. Il est par ailleurs éditeur, notamment du journaliste controversé Jean-Paul Ney[5].

Il travaille depuis dans le domaine de la sécurité privée et exerce une activité de consultant[6]. Il participe ainsi, avec la société Corpguard, et à la formation d'unités de l'armée ivoirienne au milieu des années 1990[7],[8].

Démêlés avec la justice modifier

Le tollé provoqué par ses révélations, ajouté aux informations qu'il fournit dans son livre Service Action : Un agent sort de l'ombre au sujet de la formation et des missions des agents de la DGSE, amène le ministère de la Défense à porter plainte contre son ex-fonctionnaire en , pour « violation du secret défense »[9].

Le pendant la révolution libyenne, il arrive en Libye. Il rejoint Pierre Marziali, fondateur de la société militaire privée Secopex, à Benghazi le avec trois autres employés pour signer des contrats de sécurité privés. Pris à partie par un groupe armé non identifié, son collègue Pierre Marziali est tué d’une balle dans le dos dans des circonstances floues. Pierre Martinet aurait été ensuite kidnappé et torturé, puis finalement libéré après des interventions diplomatiques[10].

En août 2011, une plainte contre X pour meurtre est annoncée en France afin de connaitre la vérité sur l'affaire Pierre Marziali[11]. Pierre Martinet y est cité comme témoin.

En novembre 2011, il est condamné par la 17e chambre correctionnelle de Paris à 15 mois de prison avec sursis et 5 000 euros d'amende dans l'affaire « d'espionnage de Bruno Gaccio »[12].

En janvier 2016, il est mis en cause dans la diffusion de l’identité des frères Kouachi. Il est accusé de « recel de violation du secret professionnel ». Ces révélations, selon le procureur de la République, avaient fait « disparaître tout espoir de surprise »[13]. En , il est condamné à 3 000 euros d'amende, en même temps que Jean-Paul Ney[14].

Publications modifier

  • Service Action : Un agent sort de l'ombre, Privé, 2005
  • De l'ombre à la lumière, Privé, 2006
  • Cellule Delta, Flammarion, 2012
  • Opération Sabre d'Allah, Éditions du Rocher, 2013
  • Pris en otage, un agent du service action raconte, Éditions Mareuil, 2022

Notes et références modifier

  1. BNF 14634787
  2. Pierre Martinet, Un agent sort de l'ombre, Privé, , 385 p. (ISBN 978-2-35076-020-9, LCCN 2005431321)
  3. Dorothée Cochard, Les mémoires d'un agent secret, Journal de France 2, INA, 28 avril 2005
  4. Pierre Martinet, De l'ombre à la lumière, Privé, , 163 p. (ISBN 978-2-35076-042-1, LCCN 2007397718)
  5. Salomé Brahimi, PlateauxTV: la valse des experts douteux en terrorisme, Slate, 24 novembre 2015.
  6. INTERVIEW : Pierre MARTINET, ancien agent de la DGSE, Soldats de france.fr
  7. Alain Zama, « Forces armées de Côte d’Ivoire: Un Bataillon pilote projetable bientôt sur pied », sur fratmat.info,
  8. « La concorde militaire, un marché pour le privé ? », La Lettre du Continent, Africa Intelligence,
  9. Rédaction, « Pierre Martinet arrêté par la DST », sur L'Obs,
  10. Christian Aniort, « Libye : "J'ai vu Pierre tué d'une balle dans le dos" », sur La Dépêche,
  11. Rédaction, « Marziali : une plainte pour connaître la vérité », sur L'Independant,
  12. AFP, « Espionnage de Bruno Gaccio : Canal+ relaxée, ses ex-employés condamnés », sur Le Point,
  13. AFP, « Quatre personnes poursuivies pour avoir diffusé l'identité des Kouachi », sur L'Express,
  14. AFP, « Fuites sur l'identité des frères Kouachi pendant la traque: 3.000 euros d'amende », sur Le Point,

Articles connexes modifier

Liens externes modifier