Pierre Faure (pédagogue)

jésuite français

Pierre Faure (né le à Pessac et mort à Pau le ) est un prêtre jésuite et pédagogue français.

C’est un pédagogue dont l’œuvre éducative importante peut être considéré comme innovante. Si Pierre Faure semblait avant tout s’intéresser à son temps, il travaillait déjà pour l’école et pour l’enfant du XXIe siècle. Il est à l’origine de ce qu’il a appelé un enseignement personnalisé et communautaire qui peut s’appliquer, sous des formes différentes, de la maternelle jusqu’à l’université.

Pierre Faure
Fonctions
Prêtre et pédagogue
Biographie
Naissance
Décès
(à 83 ans)
Pau,
Drapeau de la France France
Nationalité
Activité
Autres informations
Ordre religieux

Biographie

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Pierre Faure est né le à Pessac (Gironde) où son père était médecin. Ses études secondaires terminées, il entre au noviciat des Pères jésuites en 1921. Il est ordonné prêtre en 1935. Parallèlement à sa formation religieuse, il poursuit des études de sciences et enseigne dans divers collèges de la Compagnie. En 1937 il est nommé à l’Action populaire de Vanves. Il se voit alors confié l’étude des problèmes d’éducation. En 1938, il crée le Centre d’études pédagogiques et, en 1945 la revue Pédagogie. Présent tout d’abord au débat politique sur l’école catholique, il s’engage ensuite dans la recherche d’une école de qualité. Il s’intéresse aux enseignants et à tous les enfants, quels que soient leur âge quel que soit leur éventuel handicap[1].

En 1940, il rencontre Hélène Lubienska de Lenval, disciple depuis plus de 20 ans de Maria Montessori. Dès les premiers contacts il est séduit par cette « personnalisation de l’enseignement » où il retrouve les orientations fondamentales de la pédagogie des Jésuites. Il est convaincu que les élèves peuvent et doivent s’exercer, découvrir par eux-mêmes et construire leur personnalité. Mais il ne se contente pas d’appliquer cette pédagogie. En bon scientifique, il sait ce que signifie la recherche et l’expérimentation. Il voyage beaucoup, visite des écoles en France et à l’étranger et rencontre des pédagogues et de nombreux enseignants.

En 1947, il fonde à Paris sa première école d’éducatrices pour les classes enfantines et primaires qui sera transférée rue Louis David en 1952. A côté de ce centre de formation, il installe une école d’application rue de Madrid. La vie de celle-ci sera brève. 5 ans seulement mais son impact sera grand et ses visiteurs viendront vite de plus loin que la France. En 1959, Pierre Faure fonde un second centre de formation, puis en 1966, à l’Institut catholique de Paris, un centre destiné aux maîtres des enfants en difficulté. Parallèlement, Il enseigne à l’Institut Catholique de Paris et donne des conférences un peu partout dans le monde. Il écrit également différents ouvrages de pédagogie et de très nombreux articles de revues.

En matière de formation des maîtres, ce sont aussi et sans doute sa principale activité, les sessions pédagogiques qui naissent en 1952 et qu’il organise chaque année dans des lieux différents en France ou dans des pays étrangers. Pour cela, il mobilise des enseignants qui ont déjà travaillé avec lui et qui deviennent animateurs et formateurs. Mais la principale originalité de ces sessions, c’est l’organisation de mini-écoles avec de « vrais » élèves qui viennent travailler pendant le temps des vacances sous l’œil des sessionistes pour une durée limitée à 8 ou 10 jours. Chaque année ces sessions accueillent jusqu’à 4 à 5000 participants. Elles sont organisées en France mais aussi dans bien d’autres pays tels que le Liban [2], l’Egypte, la Tunisie, l’Espagne[3], le Portugal, le Canada[4] , le Mexique, le Salvador, la Colombie, le Chili, le Brésil [5] et d’autres encore. Dans ces rencontres, il met en marche et donne le goût d’appliquer ses méthodes. Après son passage, des écoles en enseignement personnalisé se créent. Certaines écoles ou collège portent aujourd’hui son nom au Mexique, au Nicaragua, en Colombie et en France…

En 1971, travaillant autour de Pierre Faure et unis par l’expérience des sessions pédagogiques, des animateurs du secondaire et du primaire, du privé et du public, créent une association appelée AIRAP -Association Internationale de recherche et d’Animation Pédagogique. Le but est d’assurer la valorisation et la pérennité du capital pédagogique que constitue l’œuvre de Pierre Faure. Cette association existe toujours mais il en existe aussi d’autres aujourd’hui telles qu’en France l’Association Louis Beaulieu [6] et au Mexique. En Amérique latine où Pierre Faure s’est rendu régulièrement pendant de nombreuses années, son action s’est considérablement développée et de nombreuses écoles proposent un enseignement personnalisé et communautaire. Il existe au Mexique deux centres importants de formation et d’application, l’un à Guadalajara (Instituto Pierre Faure), l’autre à Léon (l’Instituto America). Il existe d'autres établissements d'enseignement qui favorisent la méthodologie de Faure, comme dans la ville de Purísima del Rincón (École Antón Chejov).

Pierre Faure parcourt le monde notamment en Amérique latine jusqu'en 1984. Mais pour des raisons de santé il doit se retirer dans des établissements jésuites pour personnes âgées, d’abord à Paris rue de Grenelle puis à Pau où il meurt le .

Sa Pensée pédagogique

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Ses sources

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Pierre Faure se réfère à la pédagogie des Écoles nouvelles, plus particulièrement aux recherches d’Édouard Séguin[7] , de Maria Montessori [8] et d’Hélène Lubienska de Lenval[9] . Dans son livre Précurseurs et Témoins[10], il fait même remonter la pédagogie personnalisée à Platon, Montaigne, Rousseau, saint Jean-Baptiste de la Salle et bien d’autres. Il s’appuie également sur les philosophes de son temps[11] , Maritain, Mounier et Lavelle. Pour lui, la pédagogie doit être fondée sur une anthropologie[12] et légitimée par une théologie. Pierre Faure s’appuie tout naturellement sur la pédagogie ignatienne, mais aussi sur les enseignements de l’Église, se référant notamment à l’encyclique Pacem in terris du pape Jean XXIII. Par ailleurs Pierre Faure tient compte également des progrès des sciences humaines, en particulier des travaux de Piaget [13] qui légitiment selon lui la pédagogie personnalisée lorsque ce grand psychologue affirme que le développement de l’enfant se fait par « autogenèse ». Pierre Faure a d’ailleurs des accents prophétiques lorsque, dans certains écrits, il entrevoit déjà l’importance qu’auront les neurosciences[14] et le numérique[15],[16].

Sa conception de l’enseignement

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L’enseignement personnalisé et communautaire n’est ni une mode, ni un élixir miracle, ni un procédé infaillible. C’est une approche pédagogique aux objectifs précis mais aux techniques évolutives[17]. Pédagogie unifiante, elle se veut constructive de la personnalité et non seulement distributrice du savoir et de la culture. Pierre Faure s’intéresse à tous les aspects de la personne.

Aspects physiques : pour lui l’apprentissage doit se faire par l’activité et le mouvement.

Aspects intellectuels : l’enfant et le jeune ne peuvent se développer que par le libre exercice, selon des progressions et des instruments de travail didactiques rigoureux.

Aspects affectifs : l’élève doit trouver à l’école un climat de confiance pour avoir le désir de réussir et de progresser.

Aspects sociaux : l’enfant n’est pas appelé à vivre seul. Une pédagogie personnalisée et personnalisante doit être également communautaire. D’où l’importance de l’entraide, de la mise en commun des connaissances et du partage de responsabilités au sein de la classe et de l’école.

Aspects moraux et spirituels : l’enfant n’est pas n’importe quel vivant. Il lui faut apprendre à se contrôler, à se maitriser, à s’évaluer, à découvrir peu à peu sa destinée. L’éducation doit permettre à chacun de se développer dans toutes ses dimensions, à son propre rythme, selon ses capacités et en fonction de ce qu’il est[18].

L’organisation de la classe

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L’espace de la classe doit être aménagé pour faciliter l’activité personnelle et les moments communautaires. Il n’y a plus d’estrade ni de bureau du maître. Le mobilier est maniable et facile à déplacer. La classe est aménagée comme un atelier de travail organisé rationnellement. Des étagères ou casiers reçoivent les documents. Les différents outils sont disposés et présentés par catégorie, par matières, accessibles immédiatement et toujours disponibles. Différents « coins » ou espaces proposent l’observation directe, une mini bibliothèque, les activités manuelles et artistiques… Des affichages donnent les consignes générales, les plans de travail, les dates d’échéances… Au niveau du secondaire, il est préférable d’attribuer à chaque salle une discipline. Ce sont les élèves qui se déplacent et non plus le professeur. Dans un établissement où tous les enseignants utilisent des méthodes personnalisées, Pierre Faure va jusqu’à proposer la suppression des classes par niveaux pour les remplacer par des ateliers par matière où l’on trouvera des élèves d’âges et de niveaux différents[19] . Les élèves choisissent eux-mêmes les matières qu’ils souhaitent étudier pendant un trimestre ou un semestre[20],[21],[22].

L’organisation du temps est également différente. Il est prévu un temps assez long - 1h 30 à 2 h par jour - réservé aux travaux personnels pendant lesquels chaque élève est invité à effectuer seul ou à plusieurs, un travail précis selon un plan de travail destiné à découvrir et assimiler des notions.

Des mises en commun sont organisées chaque jour. C’est un moment d’échanges entre les élèves qui peuvent ainsi comparer leurs méthodes et leurs découvertes, mais aussi se répartir les responsabilités[23]. C’est aussi l’occasion de mises au point par le maître qui peut faire de courts exposés pour présenter de nouveaux exercices ou effectuer une synthèse. Entre les travaux personnels et les mises en commun prend généralement place ce que Pierre Faure appelle la « psychomotricité »[24] qui est un moment essentiel pour l’éducation du mouvement et du rythme, l’affinement de l’équilibre par la marche sur la ligne, la prise de conscience des bruits et du silence intérieur.

Enfin d’autres activités communautaires sont proposées, le plus souvent l’après-midi : laboratoire de langues, activités sportives, travaux manuels et artistiques, visites extérieures…

Les instruments de travail

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Les outils les plus importants proposés par Pierre Faure[25] sont :

  • les programmations d’année : pour chaque matière l’élève doit savoir à tout moment où il va et où il en est ;
  • les plans de travail hebdomadaires de quinzaine ou de durée plus longue selon les âges. Pierre Faure s’est inspiré du « Plan Dalton » créé aux États-unis par Helen Parkhurst qui porte le nom de la ville où cette méthode fut expérimentée ;
  • les fichiers et directives de travail pour découvrir, assimiler, s’exercer, mémoriser, s’évaluer et approfondir ;
  • les tableaux de classifications et vues d’ensemble, le globe, les frises d’histoire ;
  • pour les plus jeunes, les matériels de manipulation qui sont pratiquement les mêmes que ceux de Montessori et Lubienska de Lenval.

Ces outils ou instruments de travail doivent être concis, progressifs et rigoureux. Pierre Faure attachait beaucoup d’importance à la didactique. Il a d’ailleurs consacré deux ouvrages sur les matières fondamentales que constituent l’enseignement des Mathématiques et celui du Français. Il a également publié 2 outils pratiques : des carnets de lecture pour les plus jeunes et un fichier de poésie.

Le climat éducatif et le rôle de l'enseignant

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L’objectif principal est d’aider les enfants et les jeunes à construire eux-mêmes leur personnalité. Il faut donc les mettre en marche et, en même temps, susciter leur propre réflexion et leur prise de conscience. Cela suppose l’instauration d’un climat éducatif fait de confiance, de recherche et de communication [26].

Pendant les temps réservés aux travaux personnels, l’enseignant dot être présent à tous et disponible à chacun. Son objectif est de créer les conditions optimales pour que chaque élève se mette en route et qu’il se prenne en charge. L’enseignant est là pour encourager, guider, motiver, et surtout ne pas faire de discours. Il est aussi à disposition des élèves pour contrôler leurs acquisitions.

Pendant les temps communautaires, l’enseignant a un rôle d’animateur. Il doit favoriser l’expression, apprendre à communiquer et à écouter les autres.

C’est ainsi que peu à peu, s’instaure dans la petite communauté que forme nécessairement un groupe d’enfants qui ne sont pas des robots, un climat de respect, d’échange et d’entraide, une vie sociale, une vie communautaire joyeuse, qui a chance de devenir vraie et durable.

Bibliographie

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Pierre Faure a écrit de très nombreux articles.

  • L’école et la cité, Éditions Spes, 1945.
  • Au siècle de l’enfant, Éditions Mame, 1958.
  • Lire et les Carnets de lire, Éditions L’Ecole, 1965.
  • Fichier de Poésies, Éditions l’École, 1969.
  • La Mathématique, Éditions l’École, 1970.
  • La ensena del Esagol e partir de la observation de la Langa, Ediciones Airap Latino-America 1971.
  • Ideas y Methodos en la Educacion, Editions Narcea, Madrid, 1972.
  • L’Enseignement du français par l’observation des textes, Éditions Hatier, 1977.
  • La Matematico, Ed. CIPE, Guadalajara, Jalisco, Mexico, 1977.
  • Un enseignement personnalisé et communautaire, Éditions Casterman, 1979, nouvelle édition, Artège, 2019.
  • Ensenanza personalizada y tambien comunitaria, Éd. Narcea, Madrid, 1981.
  • Ensino personalizado e comunitário, São Paulo, Éd. Loyola, 1993.
  • Précurseurs et témoins d’un enseignement personnalisé et communautaire, Éditions Don Bosco, 2008 (ouvrage posthume).

Écrits sur l’enseignement personnalisé et communautaire

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  • Anne Marie Audic, Pierre Faure, s.j., Vers une pédagogie personnalisée et communautaire, Éd. Don Bosco, 1998, 308 p.
  • Jean Marie Diem, Pédagogie personnalisée, On n’ouvre pas une fleur avec les doigts, Éd. Don Bosco, 2010, 257 p.
  • Maurice Feder, Un collège sans classe, ça existe, Éd. ESF, 1980, 111 p.
  • Maurice Feder, Un autre collège, un collège autre, Dynado copie, 1998, 201 p.
  • GUTTIEREZ RUIZ Irène, Experiencia Somasaguas, Iter Ediciones, Madrid (Espagne), 1970, 125 p.
  • HURATADO Carlos, Educacion personalizada communication, Editoral Unes, Santiago Chili, 2001
  • JARAMILLO José Carlos, La Educacio personalizada, un modelo educativo en el pensamiento de Pierre Faure, Ed Indo American press, Bogota Colombie, 1993, 195 p.
  • KLEIN Luiz Fernando, Educação personalizada – Desafios e perspectivas, Ediçoes Loyola, Sao Paulo, (Brésil)1998, 219 p.
  • KLEIN Luis Fernando, Educaçao Personalizada, Desafios y perspectivas, Obra National de la Buena Pensa, Ciudad de Mexico , 2002, 269 p.
  • LE GALL Monique, Apprendre à écrire et à lire, Association Louis Beaulieu, 2018, 38 p.
  • LE GALL Monique et DIEM Jean Marie, Petit guide pratique de l’Enseignement Personnalisé, Association Louis Beaulieu 2018, 23 p.
  • LUBIENSKA DE LENVAL Hélène, L’Éducation à l’attention et l’entrainement à l’attention, Éd. Spes 1968, réédition Don Bosco, 2001
  • LUBIENSKA DE LENVAL, Hélène, Le silence à l’ombre de la parole, Éd. 1957, réédition Don Bosco, 2001
  • MESA José Alberto, Educacion personalizada liberadora, Indo-American Press Service Editores, Bogota, Colombie, 1986, 136 p.
  • NEYRET Madeleine, Hélène Lubienska de Lenval, Pour une pédagogie de la personne, Éd. Lethiellieux, 1994, 511 p.
  • PEIRERA Niéves, Educacion persanalizada : un proyecto pedagogico en Pierre Faure, Narcea (Espagne), 1976, Ed. Trillas (Mexique), 1983, Bauru Edusc (Brésil), 1997.
  • VÁSQUEZ, Carlos, Educación personalizada. Una propuesta educativa para América Latina, Indo-american press, ed. Bogota (Colombie)1993. 85 p.
  • VELEZ Alvaro, Practica de la éducacion personalizada, Conaced, Bogota (Colombie) 1990, 183 p.
  • VERDUZCO Max, Fundamentos de la educación personalizada, Guadalajara (México), Ed. Instituto de Ciencias A.C., 1985. 60 p.
  • ZORILLA PALOMAR Maria Claudia, Didactica de las matematicas, Ed. Trillas (Mexico), 2010, 21 p.

Références

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  1. On trouvera une notice sur Pierre Faure dans le Dictionnaire historique de l’éducation chrétienne d’expression française, Éditions Don Bosco, 2001 pp. 272-273, ainsi qu’une biographie et une bibliographie détaillées dans la thèse de doctorat en sciences de l'éducation d’Anne Marie Audic, Pierre Faure s.j, sous la direction du professeur Guy Avanzini. On peut aussi consulter les archives des Frères des Écoles chrétiennes.
  2. Pierre Faure est à l’origine de l’Institut libanais d’éducateurs fondé en 1956, aujourd’hui rattaché à l’université Saint-Joseph de Beyrouth. Aïda Nehmé Roucos en sera la directrice pendant de très nombreuses années. Elle sera également formatrice en enseignement personnalisé en France et au Canada. Ses articles et conférences sur l’enseignement personnalisé ont été rassemblés dans un ouvrage intitulé Aïda plus que 4 lettres, une lettre ouverte, publié en 2011 par l’université Saint-Joseph.
  3. En Espagne, une thèse de doctorat a été soutenue par Nieves Pereira sur le thème Un proyecto pedagogico en Pierre Faure qui a été publiée par les Éditions Narcea  en 1976. On trouvera par ailleurs un niméro spécial de la Revista de Educacion n°247 de 1976 qui présente des expériences d’éducation personnalisée en Espagne. Plus récemment Esther Alfaro a publié en 2014 une étude sur Pierre Faure
  4. À la suite de l’intervention de Pierre Faure au Canada, plusieurs écoles en enseignement personnalisé ont été créées au Nouveau Brunswick et, grâce à l’un de ses disciples Edouard Bond en Ontario (cf. international.ecolecatholique.ca).
  5. Au Brésil, à Sao Paulo, Luis Fernando Klein a soutenu en 1997 une thèse de doctorat intitulée L’actuel parodygme des Jésuites et la proposition de Pierre Faure. On trouvera par ailleurs une étude brésilienne très détaillée sur la pédagogie de Pierre Faure réalisée en 2016-2017
  6. L’Association Louis Beaulieu porte le nom d’un missionnaire, originaire de Langon en Gironde, martyrisé en Corée et canonisé en 1984 par Jean Paul II. L’association a pour mission de faire connaitre l’enseignement personnalisé et communautaire de Pierre Faure et d’assurer la formation des enseignants. Cette association est actuellement présidée par Étienne Petit, ancien directeur diocésain de l’enseignement catholique, auteur d’une thèse de doctorat en sciences de l’éducation sur le thème Les centres de documentation et d’information : Facteur de changement dans les établissements de second degré.
  7. Pour Édouard Séguin, Traitement moral, hygiène et éducation des idiots, Alcan, 1906.
  8. Outre les ouvrages de Maria Montessori elle-même, on peut aussi prendre connaissance des très nombreux livres et articles qui ont été écrits sur cette pédagogue. On citera seulement La méthode Montessori d’Hélène Lubienska de Lenval réédité par les Éditions Don Bosco en 2003, et Montessori, l’esprit et la lettre de Bérangère Kollly paru en 2018 aux Éditions Hachette. Par ailleurs on peut citer la préface de Pierre Faure du livre l’Éducation religieuse, la vie en Jésus-Christ » de Maria Montessori paru aux Éd. Desclée de Brouwer en 1936. En outre, au décès de Maria Montessori, Pierre Faure lui a rendu hommage dans la revue Pédagogie, n°10, 1952, repris dans la lettre d’information de l’Association Louis Beaulieu, n° 9, 2019. En mars 2019, cette Association a organisé à l’Institut catholique de Paris un colloque intitulé « De Maria Montessori à Pierre Faure : convergences et différences ».
  9. Madeleine Neyret a consacré sa thèse de doctorat en sciences de l’éducation en 1991 à Hélène Lubienska de Lenval. Cette thèse a fait l’objet du livre Hélène Lubienska de Lenval, pour une pédagogie de la personne édité par R. Lethielleux en 1994. Par ailleurs, on trouvera l’hommage rendu par Pierre Faure au décès d’Hélène Lubienska de Lenval dans la revue Pédagogie, n°8, 1972, repris dans la Lettre d’information de l’Association Louis Beaulieu, n°8, 2019.
  10. Il s’agit d’une édition posthume puisque cet ouvrage a été édité en 2008 par les Editions Don Bosco. Il reprend les cours dispensés par Pierre Faure à l’Institut catholique de Paris.
  11. Parmi les ouvrages auxquels se réfère Pierre Faure, on peut citer le livre de Jacques Maritain Pour une philosophie de l’éducation aux Éditions Arthème Fayard, 1959, d’Emmanuel Mounier, Le personnalisme, PUF, 1949 et de Louis Lavelle, Les puissances du Moi, Flammarion, 1948.
  12. Pierre Faure se réfère fréquemment aux travaux de Marcel Jousse sur L’anthropologie du geste, Éditions Resma, 1969.
  13. Parmi les nombreux ouvrages et articles de Jean Piaget, on retiendra plus particulièrement son exposé sur l’ensemble de son œuvre lors de sa réception du prix Érasme en 1972 où il parle de ce qu’il appelle « l’autogenèse », c’est-à-dire le rôle actif et constructif du sujet pensant. Mais Pierre Faure s’est aussi intéressé à d’autres travaux de psychologues, notamment ceux de Zazzo, de Lorenz, de Bowlby et de Harlow.
  14. Article sur « la pédagogie personnalisée et les neurosciences » de Myriam Galamand paru dans la Lettre d’information de l’Association Louis Beaulieu, n°3, 2020.
  15. En 2002, dans sa thèse de doctorat en sciences de l’information intitulée Un mouvement pédagogique face au changement, l’AIRAP, la pédagogie personnalisée et communautaire, Bruno Verrière insiste plus particulièrement sur l’introduction du numérique en enseignement personnalisé.
  16. Marie-Christine de Kerangat-Toussaint, « Les écrans, alliés ou ennemis », Lettre d’information de l’Association Louis Beaulieu, n°8, 2019.
  17. Dans son livre L’École d’hier à demain, Éd. Eres, 1991, Guy Avanzini souligne les efforts de personnalisation de l’enseignement de Pierre Faure et de Maurice Feder dont le mérite est d’avoir démontré que c’était possible et efficace, p.66.
  18. Sur la pensée pédagogique de Pierre Faure, on peut se référer à la thèse de doctorat en sciences de l’éducation soutenue par Jean Marie Le Connétable en 2020 : La pensée pédagogique de Pierre Faure, un héritage pour l’École catholique.
  19. Cette organisation par ateliers spécialisés où peuvent se rendre des élèves d’âges et de niveaux différents a été mise en œuvre dans un collège privé de Longwy par l’un des principaux disciples de Pierre Faure, Maurice Feder. Celui-ci a écrit un livre sur cette expérience intitulé Un collège sans classe, ça existe, publié par les Éditions ESF en 1980. D’autres réalisations du même type ont été tentées avec succès dans plusieurs pays d’Amérique Latine mais aussi en France : https://www.lci.fr/societe/jt-20h-enseigner-autrement-le-college-sans-classe-comment-ca-marche-2016158.html
  20. On trouvera dans l’ouvrage de Jean Marie Diem, docteur en psychologie, Pédagogie personnalisée, Éd. Don Bosco 2010 une description détaillée de ce que peut être l’organisation de l’espace et la répartition du temps de travail dans une classe personnalisée.
  21. « Jean Marie Diem, Docteur en Psychologie, Un mouvement pédagogique pour aujourd’hui » publié en ligne dans la revue Educatio, n°2, 2013.
  22. Le petit guide pratique de l’enseignement personnalisé, de Monique Le Gall, publié par l’Association Louis Beaulieu.
  23. Article de Jean Marie Diem : « Dès l’école, apprendre à être responsable » paru dans la revue Parole et Prière, n°110, août 2019.
  24. L’une des principales disciples de Pierre Faure, Anne Marie Audic a écrit plusieurs articles sur « la psychomotricité » dans diverses revues dont Pédagogie et Recherche et animation Pédagogique. « Du rythme au silence », Pédagogie, n°2, 1969 et « Fondements de la psychomotricité », Recherche et animation pédagogique, n°29, 1979.
  25. Sur les instruments de travail développés par Pierre Faure, on peut lire les articles de Monique Le Gall parus dans la Lettre d’information de l’Association Louis Beaulieu, « Pour un enseignement personnalisé », n°6, 2018, n°1, 2019, n°4, 2019, n°1, 2020.
  26. Jean Marie Diem, Pédagogie personnalisée, publié en 2010 par les Éditions Don Bosco sur le rôle de l’enseignant et son article sur « L’attitude de l’éducateur » paru dans la revue Pédagogie, n°2-3, février 1971.

Liens externes

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