Pierre Clivaz

missionnaire suisse
Pierre Clivaz
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité

Pierre Clivaz, né à Sierre en 1911 et mort dans la même ville le , est un missionnaire catholique suisse, d'origine valaisanne, ayant officié de nombreuses années à Nauru, dans le Pacifique[1].

Biographie modifier

Clivaz et son collègue de nationalité française, le père Alois Kayser, sont parmi les quelques occidentaux à rester sur place, après l'évacuation des étrangers effectuée par Le Triomphant en février 1942[2]. Sa nationalité suisse lui donne un statut neutre.

Les Japonais débarquent en août. Kayser et Clivaz sont autorisés à continuer leur travail mais réchappent de peu à la décapitation, que subissent les cinq prisonniers australiens, à la suite d'un raid américain particulièrement violent le [3]. Ils ne doivent leur salut qu'à leurs ouailles, qui les cachent aux Japonais[3]. Ils sont déportés ainsi que plusieurs centaines de Nauruans dans les îles Truk[2]. Les deux prêtres sont sévèrement torturés par les Japonais qui soupçonnent la communauté nauruane de détenir un poste radio. Interrogés et battus en alternance pendant trois heures, ils sont ensuite attachés à des cocotiers et laissés là pendant des heures sous le soleil et sans eau. Kayser décèdera de ces mauvais traitements[4].

Clivaz se réfugie alors dans une communauté jésuite, sur l'île d'Udot, jusqu'à la fin de la guerre[5]. Il donnera un témoignage complet sur les circonstances des actes de torture aux enquêteurs américains. Deux des officiers responsables seront condamnés chacun à cinq ans d'emprisonnement[4].

Après la guerre, Pierre Clivaz est rapatrié avec le reste des Nauruans à Nauru. Il y poursuit son travail d'évangélisation, et ce, jusqu'à sa retraite en 1973[6].

Notes et références modifier

  1. (en) John Garrett, Where nets were cast: Christianity in Oceania since World War II, Institute of Pacific Studies, University of the South Pacific, World Council of Churches, , 499 p. (ISBN 9820201217, lire en ligne), p. 278.
  2. a et b (en) John Garrett, p. 222-224
  3. a et b (en) Nancy Viviani, Nauru, Phosphate and Political Progress, p.78-87.
  4. a et b (en) Jemima Garrett, Island exiles, ABC books, , 200 p. (ISBN 0733304850), p. 106-107.
  5. (en) Hezel, Francis X. The Catholic Church in Micronesia: Historical essays on the Catholic Church in the Caroline-Marshall Islands, Through the Gateway of the Morlocks, 2003, consulté le 11 janvier 2009
  6. (en) John Garrett, p. 124