Philippe Nicolas Marie de Pâris

royaliste français

Philippe Nicolas Marie de Pâris, né le à Paris et mort le à Forges-les-Eaux, est un royaliste français qui assassina le député Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau.

Philippe Nicolas Marie de Pâris
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Biographie

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Louis-Philippe Nicolas Marie de Pâris naît rue du Hazard à Paris le et il est baptisé le en l'église Saint-Roch de Paris[1].

 
L'assassinat de Lepeletier de Saint-Fargeau.

Pâris est l'un des « chevaliers du poignard » faisant partie de la garde constitutionnelle du Roi, compagnie de Coriolis, sans emploi après la dissolution de celle-ci. Ardent royaliste, Philippe Nicolas Marie de Pâris décide d'assassiner un des députés de la Convention qui vient de voter pour la mort de Louis XVI lors de son procès. Ne pouvant approcher Philippe d'Orléans, il tue d'un coup de sabre Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau dans un restaurant du Palais-Royal appartenant à un certain Février, le . Se présentant devant Lepeletier, Pâris lui dit, selon les témoignages : « C'est toi, scélérat de Lepeletier, qui as voté la mort du roi ? », ce à quoi il aurait répondu : « J'ai voté selon ma conscience ; et que t'importe ? » ; Pâris lui enfonce alors son épée dans le côté en lançant : « Tiens, voilà pour ta récompense ».

Il se cache quelques jours au Palais-Royal chez sa maîtresse, une parfumeuse. Quittant Paris à partir du , il essaye de fuir vers l'Angleterre mais, rendu suspect par son attitude à un marchand de peaux de lapins qui avait été choqué de l'entendre injurier la Révolution, il se tire un coup de pistolet dans la tête dans la chambre d'une auberge à Forges-les-Eaux où il meurt sur le coup le [2], huit jours après le roi Louis XVI dont la mort lui avait été tant insupportable. On retrouve sur lui son extrait d'acte de baptême délivré par la paroisse Saint-Roch de Paris et son congé de licenciement de la garde du roi en date du . Au dos de ce congé de licenciement est écrit[3] :

« Mon brevet d'honneur

Qu'on n'inquiète personne ; personne n'a été mon complice dans la mort heureuse du scélérat Saint-Fargeau. Si je ne l'eusse pas rencontré sous ma main, je faisais une plus belle action ; je purgeais la France du régicide, du patricide, du parricide d'Orléans. Qu'on n'inquiète personne. Tous les Français sont des lâches auxquels je dis :

Peuple dont les forfaits jettent partout l'effroi
Avec calme et plaisir j'abandonne la vie
Ce n'est que par la mort qu'on peut fuir l'infamie
Qu'imprima sur nos fronts le sang de notre roi.
Signé de Pâris l'aîné, garde du Roi assassiné par les Français. »

Le marchand de peaux de lapins Aguttes touche, lui, une prime de 1 200 livres par la Convention en récompense de sa dénonciation[4].

Références

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  1. Extrait des registres de la Paroisse de Saint-Roch de Paris - L'an mil sept cent soixante-trois et le treize novembre, a été baptisé par Michel-Antoine de Pâris, prêtre, demeurant au collège du cardinal Lemoine, Louis-Philippe Nicolas Marie, né d'hier, fils de Nicolas-Alexis de Pâris, architecte, bourgeois, et de Marie Charlotte Pinet, sa femme, de cette paroisse rue du Hazard ; le parrain Philippe-Michel Pinet, grand-père maternel ; la marraine Marie Elisabeth Gruau, veuve de Pâris, rue du Bacq, qui ont signé avec le père présent. Suivent les signatures. (Les Registres paroissiaux et d'état civil à Paris ont brûlé dans les incendies de la Commune de Paris en 1871 mais cet extrait est intégralement cité dans Rapport des commissaires envoyés à Forges-les-Eaux, département de la Seine-Inférieure, par Tallien, 1793, p. 17).
  2. Registre d'état civil de la commune de Forges-les-Eaux (1793), Archives départementales de la Seine-Maritime.
  3. Rapport des commissaires envoyés à Forges-les-Eaux, département de la Seine-Inférieure, pour constater les faits relatifs au suicide de l'assassin Pâris, par Tallien, 1793, pages 4 et 5, référence Gallica.
  4. Ordre de paiement à Aguttes.

Sources

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