Le peket, pékèt ou pèkèt[2], est le nom wallon donné au genièvre de la même région en Belgique. Il est la boisson emblématique et une spécialité locale du Pays de Liège.

(wa) Peket / pékèt / pèkèt
« Blanc, blanc-... »
(mélanges)
Image illustrative de l’article Peket
Une bouteille de peket en verre standard et une bouteille de pèkèt Le Charlemagne (à droite dans l'image).

Pays d’origine  Wallonie mosane (Drapeau de la Belgique Belgique)
Conditionnement Bouteille en céramique (traditionnellement) ou en verre à fût droit, épaule arrondie et col court
Type Spiritueux
Principaux ingrédients Alcool de grain de blé distillé, coriandre, clous de girofle, baies de genévrier
Degré d'alcool 30~40% de vol. (pur)
20~25% de vol. (aromatisé)
40~60% de vol. (flambé)
Couleur Incolore (pur)
Variée (aromatisé, flambé)
Parfum(s) Variés (aromatisé, flambé)
Variante(s) Dit « sec[1] », « frappé » (pur) ou « blanc » (mélangé)
Dit « fruité » (aromatisé)
Dit « flambé » (brûlé)
« Enfer » (pimenté)
Stand de peket à l'occasion du 15 août à Liège.
La célèbre « pékèterie » liégeoise Li Mohone di Peket (ou La Maison du Pékèt) située face à la place du Commissaire Maigret.

Étymologie

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Le mot peket signifie « piquant » en vieux wallon. Selon d'autres sources, ce mot viendrait du langage des houilleurs. Il provient sans doute du mot wallon pèke qui, dans certaines régions de Wallonie, signifie baies de genévrier. Ce nom se serait alors transposé, en Wallonie, à l'eau-de-vie aromatisée à l'aide de ces baies. Le peket est un alcool de grain distillé dans la région mosane, de Maastricht à Namur. Il est aromatisé de baies de genévrier qui lui donnent ce goût caractéristique très apprécié des connaisseurs qui le boivent naturel mais frappé.

Folklore

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Selon la légende folklorique de Liège, même en bas âge, le peket était déjà la boisson favorite de sa figure emblématique, Tchantchès, qui le préférait au lait dont les bébés sont censés se nourrir.

Le peket peut être dégusté dans tous les bistrots et cafés de la Cité ardente (nom informel et poétique de Liège). Il est à l'honneur et fort apprécié aux Festivités du Quinze-Août en Outremeuse. Vendu le plus souvent en lots de petits verres à shot réutilisables et jetables, précautionneusement disposés dans une barquette afin d'être transportables et éviter les renversements) par des associations et des commerçants. Dans le cadre de cette fête, leurs étals temporaires sont installés à des emplacements réservés le long des rues du quartier historique; quartier fermé et réservé pour l'occasion aux piétons qui peuvent se balader d'étal en étal et, en plus de déguster le peket traditionnel (pur), découvrir de récentes et nouvelles variétés.

La cuisine régionale comporte des recettes au peket : caille et canard notamment. On s'en sert dans le ragoût hesbignon et il accompagne aussi le poisson fumé ou les fromages forts, comme le Herve.

Il est traditionnellement vendu en bouteilles en terre d'un litre, mais d'autres conditionnements en verre existent. Le peket est parfois appelé « blanc » et accolé au nom de la boisson (généralement non alcoolisée) avec laquelle il est mélangé : par exemple, « blanc-coca » lorsqu'on y ajoute du cola.

Il est également l'invité immanquable des Fêtes de Wallonie, qui se tiennent chaque année à Namur.

Variétés

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Il existe à ce jour plusieurs variétés de peket avec différents arômes comme le cuberdon, la cerise, la fraise, les fruits des bois, le chocolat, le fruit de la passion, la grenadine, la menthe, l'orange, le citron, le cassis, la violette, la pomme, le spéculoos, les piments (il prend alors le nom d'« enfer »), la noix de coco

Protection

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Le peket, via le système européen, est protégé par une Indication Géographique Protégée à l'instar d'autres genièvres européens[3].

Notes et références

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  1. « Li Mohone di Peket / La Maison du Pékèt », sur www.maisondupeket.be (consulté le ).
  2. Pèkèt est l'orthographe retenue par le professeur Jean Haust dans son Dictionnaire liégeois en 1933.
  3. « Produits wallons IGP », sur Portail de l'agriculture wallonne-Le secteur des boissons spiritueuses (consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Stefaan van Laere (trad. du néerlandais par Michel Teller, photogr. Philippe Debeerst), Genièvre et pèkèt. Notre eau de vie [« Jenever : van korrel tot borrel »], Louvain, Davidsfonds, , 176 p. (ISBN 90-5826-348-7, OCLC 1009817787).

Article connexe

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Lien externe

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