Peintre des Niobides

peintre de vases grec
Peintre des Niobides
Naissance
Décès
Activités
Peintre de vases attique, peintre sur vases à figures rougesVoir et modifier les données sur Wikidata
Maître
Peintre de Berlin (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Partenaire
Altamura Painter (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieu de travail

Le peintre des Niobides est un peintre de vases à figures rouges, actif à Athènes vers 470 à 450 av. J.-C. Il est nommé d'après un cratère représentant le massacre des Niobides, enfants de Niobé, par Apollon et sa sœur Artémis[1]. Le cratère des Niobides est conservé au musée du Louvre à Paris. Dans ses autres travaux, il montre une préférence pour les scènes d'amazonomachie et représente souvent des visages de trois-quarts. Son élève Polygnotos a pratiqué la peinture sur vase en prolongeant son style[2].

Vase des Niobides modifier

 
Le cratère des Niobides, face B, Musée du Louvre.

Le massacre des Niobides par Apollon et Artémis est présenté sur la face B du cratère du même nom. Cette histoire est rarement représentée dans l'art grec. Niobé s'était vantée d'être supérieure à la déesse Léto parce qu'elle a sept garçons et sept filles, tandis que Léto n'est mère que de deux enfants, Apollon et d'Artémis. Pour punir Niobé de son hybris, Leto envoie Apollon et Artémis tuer tous les enfants de Niobé avec leurs flèches[3],[4].

La signification de la scène représentée sur la face A est incertaine car le nom des personnages n'est pas indiqué. On ne reconnaît clairement qu'Héraclès et Athéna. Les autres figures font l'objet de plusieurs hypothèses. L'une d'entre elles y voit les Argonautes en attente de vents favorables à Iolcos. La scène pourrait aussi représenter la descente d'Héraclès aux Enfers afin de sauver Thésée et Pirithoos, coupables d'une tentative d'enlèvement de Perséphone. Une autre possibilité est que la figure d'Héraclès soit une statue et que les hommes qui l'entourent soient des soldats athéniens qui se placent sous sa protection avant la bataille de Marathon. Les Athéniens attribuaient leur victoire dans cette bataille au soutien d'Héraclès et ont institué un culte envers lui[3],[4].

Une flèche isolée dans le coin inférieur droit de la face B ressort probablement du corps d'un Niobide caché derrière le paysage. La présence implicite d'un corps qui n'est pas explicitement montré est une innovation remarquable dans la peinture de vase. Le peintre des Niobides tente également de placer les scènes dans un espace en profondeur en les disposant sur plusieurs niveaux de paysage. Ce changement est inspiré par la peinture sur mur et sur panneau de son époque, qui composait également leurs scènes sur plusieurs niveaux. Toutefois, cette caractéristique ne s'est pas généralisée dans la peinture sur vase et les autres œuvres du peintre des Niobides n'utilisent qu'une seule ligne de sol[5].

Autres vases modifier


Références modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • (en) Andrew J. Clark, Maya Elston et Mary Louise Hart, Understanding Greek Vases : A Guide to Terms, Styles, and Techniques, Los Angeles, California, Getty Publications, , 157 p. (ISBN 978-0-89236-599-9, lire en ligne)
Martine Denoyelle, Chefs-d'oeuvre de la céramique grecque dans les collections du Louvre, Paris, Louvre, (ISBN 978-2-7118-2916-3)
Martine Denoyelle, Le Cratère des Niobides, (ISBN 978-2-7118-3622-2)

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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