Pedro Pablo Abarca de Bolea

diplomate espagnol
Pedro Pablo Abarca de Bolea
Fonctions
Secrétaire d'État
-
Ambassadeur d'Espagne en France
-
Joaquín Atanasio Pignatelli de Aragón y Moncayo (en)
Carlos José Gutiérrez de los Ríos (en)
Président du Conseil de Castille
-
Diego de Rojas y Contreras (d)
Manuel Ventura Figueroa (d)
Capitaine général de Valence (d)
-
Frai Manuel de Sada e Antillón (d)
Pedro Félix de la Croix de Chevrières (d)
Ambassadeur d'Espagne auprès du royaume du Portugal (d)
-
Bernat Antoni de Boixadors i Sureda de Sant Martí (d)
Francisco Javier de Lanzós y Taboada (d)
Titre de noblesse
Comte d'Aranda
-
Prédécesseur
Pedro de Alcántara Abarca de Bolea (d)
Successeur
Agustín Pedro de Silva y Palafox (d)
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
Château de Siétamo (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 78 ans)
Palais des comtes d'Aranda à Épila (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Panthéon des nobles de San Juan de la Peña (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Diplomate, officier, militaire, homme politique, officier d'armée de terreVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Ximénez de Urréa (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Pedro de Alcántara Abarca de Bolea (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Real Academia de Nobles y Bellas Artes de San Luis (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Arme
Grade militaire
Conflit
Distinction
Vue de la sépulture.

Pedro Pablo Abarca de Bolea, comte d'Aranda (Siétamo, Huesca le - Épila, Saragosse le ) est un homme d'État espagnol du XVIIIe siècle.

Pedro Pablo Abarca de Bolea, comte d'Aranda

Biographie modifier

Pedro Pablo Abarca de Bolea fut ambassadeur de Charles III près du roi Auguste III de Pologne. Il devint en 1766 président du conseil de Castille, il expulse les Jésuites en 1767 et limite le pouvoir de l'Inquisition d'Espagne en 1767 et reste président du conseil de Castille jusqu'en 1773 puis ambassadeur en France de 1773 à 1784.

En 1739, il épouse Ana Maria Fernandez de Villalpando, fille du duc de Hijar. Elle ne lui donne qu'un fils qui mourra à 14 ans; il se remarie avec son arrière petite-nièce Maria del Pilar de Palafox y Silva qui ne lui donne aucun héritier.

Considéré comme un représentant typique du despotisme éclairé sous le règne de Charles III d'Espagne, il a pris ses fonctions à partir de 1766, comme président du Conseil des ministres.

En 1783, le comte d'Aranda proposa un plan de transformation politique de l'Amérique espagnole. Le roi d'Espagne n'aurait conservé directement que des appuis en Amérique du Sud, Cuba et Porto Rico, et il serait devenu empereur et suzerain de trois rois choisis parmi les infants d'Espagne et lui payant tribu : celui de la Nouvelle-Espagne, qui lui enverrait des barres d'argent ; celui de Terre-Ferme (Colombie et Venezuela), qui s'acquitterait en épices et en tabac ; et celui du Pérou, qui expédierait des lingots d'or. Charles III était trop prudent pour accepter ce projet mais on a parfois considéré qu'il était prémonitoire et aurait peut-être évité aux pays de l'Amérique Espagnole les sanglants chapitres de la conquête de leur indépendance[1].

En 1785, le Comte d'Aranda pour peupler la Louisiane face aux Anglo-Saxons, entreprend d'obtenir du roi de France de pouvoir y établir les derniers Acadiens qui restaient non-assimilés en France. Les transactions avec Vergennes aboutissent en  : les frais de transports seront payés par l'Espagne, la France réglera ses arriérés de pensions aux Acadiens. Sept navires vont être armés et partir de Nantes en 1785 vers la Nouvelle-Orléans. On peut avancer le chiffres de 1 596 Acadiens qui ont été transportés ainsi sur le Bon Papa et le Saint-Rémy armés par Jean Peltier Dudoyer, la Bergère armée par Joseph Monesron Dupin, la Caroliine, commandée par Nicolas Baudin, le Beaumont, l'Amitié et la Ville d'Arcangel.

Le Charles III décède.

Il fut nommé le secrétaire d'État (équivalent de premier ministre), par le Roi Charles IV d'Espagne en remplacement du comte de Floridablanca, tout en étant assez âgé (74 ans). Il doit faire face à la France révolutionnaire et essaie de sauver Louis XVI, mais le Roi Charles le jugeant finalement dépassé le remplace par Manuel Godoy, le . Ministre libéral, le comte d'Aranda était un franc-maçon très actif. Il fut le premier Grand Maître du Grande Oriente Nacional de España[2].

Notes et références modifier

  1. Yves Bottineau, Les Bourbons d'Espagne (1700-1808), éd. Fayard, décembre 1993, p. 328.
  2. [1]

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Pedro Pablo Abarca de Bolea » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource)
  • Rafael Olaechea, El conde de Aranda y el partido aragonés, Zaragoza, 1969.
  • Diego Téllez Alarcia, Absolutismo e Ilustración en la España del s. XVIII. El Despotismo Ilustrado de D. Ricardo Wall, Madrid, 2010.
  • Tugdual de Langlais, L'armateur préféré de Beaumarchais Jean Peltier Dudoyer, de Nantes à l'Isle de France, Éd. Coiffard, 2015, 340 p. (ISBN 9782919339280).

Liens externes modifier