Paul Desjardins (architecte)

architecte français
Paul Desjardins
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Paul Auguste DesjardinsVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Autres informations
Maîtres
Archives conservées par
Archives nationales (F/19/8044/B)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Paul Desjardins, né à Lyon le et mort dans la même ville le [2], est un architecte français, fils de l'architecte Tony Desjardins.

Biographie modifier

Formation modifier

Paul Desjardins apprend son métier au sein de l'agence de son père, le cabinet Desjardins-Cateland[3].

Activité professionnelle modifier

Il exerce son activité d'architecture de 1868 jusque dans les années 1920[4].

Durant les premières années, il intègre l'atelier de Charles-Auguste Questel, de 1869 à 1873. Puis il revient à Lyon et travaille aux côtés de son père de 1873 à 1882. En 1874, il surveille le chantier de l'École nationale vétérinaire de Lyon (bâtiment dit « Clos des Deux-Amants »), sous la direction de Louis Sainte-Marie-Perrin. En 1878, il dirige les travaux de la porterie et des parloirs du séminaire diocésain (devenu depuis lycée de Saint-Just)[3].

Il est également inspecteur des édifices diocésains, porté par la recommandation de Joseph Auguste Émile Vaudremer. À partir de 1892, il devient membre du Conseil départemental des bâtiments civils du Rhône[4].

À la mort d'Henri Révoil, il postule sans succès pour le poste d'architecte diocésain[3]. Toutefois, le ministre des cultes l'autorise à assurer l'intérim durant la recherche d'un successeur à Révoil[5].

En 1915, il est architecte des bâtiments de France[6].

Réalisations modifier

Il est notamment connu pour les travaux qu'il mène, d'abord de concert avec son père, puis seul, sur la cathédrale Saint-Jean. Il y travaille notamment à la réfection de la galerie extérieure, entreprise en 1890[7].

Il est également, toujours avec con père, le maître d'œuvre de la construction de l'église Saint-André[8], à La Guillotière (1859-1901), édifice chiffré en 1859 à 500 761 francs, dont la nef est large de dix mètres et haute de dix-huit sous voûte (seize mètres dans les bas-côtés) et sont structurés par un complexe jeu d'arcs-boutants intérieurs[9].

Entre 1901 et 1903, il entreprend sous la conduite de Mgr Caverot la réfection de l'aile nord du palais épiscopal, construite par Soufflot, mais ces travaux sont interrompus après que la Loi de séparation a chassé l'évêque de son évêché[10].

Références modifier

  1. « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_050281/c-ajovf7r12--69oh40qugu90 »
  2. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Lyon 2e sur Filae
  3. a b et c Philippe Dufieux 2004, « Les bâtisseurs d'églises », p. 76.
  4. a et b Vincent Lacorde, Cabinet d’architectes Desjardins-Cateland, 1750-1958 : Répertoire numérique détaillé, Lyon, Conseil général du Rhône, , 10 p. (lire en ligne), « Historique du fonds », p. 2.
  5. Philippe Dufieux 2004, « Les bâtisseurs d'églises », p. 75.
  6. Georges Guigue, « Documents des archives de la cathédrale de Lyon récemment découverts », Bibliothèque de l'école des chartes, Persée, vol. 76, no 1,‎ , p. 532-544 (DOI 10.3406/bec.1915.448551, lire en ligne).
  7. Nicolas Reveyron (dir.), Jean-Dominique Durand (dir.), Didier Repellin (dir.) et Michel Cacaud (dir.), Lyon la grâce d'une cathédrale, Strasbourg, La Nuée bleue, , 512 p. (ISBN 978-2716507899), « Philippe Dufieux, « La primatiale à l'épreuve du siècle de l'Histoire — au tournant du siècle » », p. 85.
  8. Catherine Guillot, « L’église Saint-André de la Guillotière à Lyon : les vitraux du XIXe siècle », Les carnets de l'Inventaire, Conseil régional de Rhône-Alpes,‎ (lire en ligne).
  9. Philippe Dufieux 2004, « Gothiques et romans, l'école de l'archéologie », p. 140 & 141.
  10. Philippe Dufieux 2004, « Les édifices diocésains », p. 121.

Bibliographie modifier

Liens externes modifier