Patrick Sarsfield (irlandais : Pádraig Sáirséal), né en 1655 à Lucan (Irlande), mort le peu après la bataille de Neerwinden () à Huy (province de Liège dans l'actuelle Belgique), est un militaire irlandais du parti jacobite, qui a combattu au service de Jacques II puis de Louis XIV.

Patrick Sarsfield
Fonction
Membre du Parlement d'Irlande
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
Époque
Génération du XVIIe siècle (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Allégeance
Activités
Père
Patrick Sarsfield (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Anne O' Moore (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Honora Burke (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
James Sarsfield, 2nd Earl of Lucan (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Idéologie
Grade militaire
Conflit
Statue de Patrick Sarsfield à Limerick

Biographie

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Origines

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Il est issu d'une famille de la petite noblesse irlandaise, étant le fils de Patrick Sarsfield[1], squire of Lucan. Mais il est aussi le fils d'Anne O'Moore, donc le petit-fils de Rory O'Moore[2], le chef de la rébellion irlandaise de 1641, à l'origine de l'invasion de l'Irlande par les troupes de Cromwell.

Il accède à la haute noblesse en étant fait 1er comte de Lucan.

Carrière

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Il sert dans l'armée française de 1671 à 1678.

Au service de Jacques II (1685-1690)

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Après l'accession de Jacques II au trône de l'Angleterre en 1685, Patrick Sarsfield sert en Irlande sous les ordres de Richard Talbot. Quand Jacques II est renversé et s'exile en France en 1688, il est suivi par Patrick Sarsfield, qui revient avec lui en Irlande l'année suivante. Débarquant à Kinsale, il prend Sligo puis l'ensemble du Connaught. Il est promu commandant de cavalerie, puis général de division. Après la défaite de la Boyne et le départ de Jacques II pour la France, Sarsfield reste en Irlande pour participer à la défense de Limerick.

À la suite de ses exploits à Limerick, Jacques II le fait comte de Lucan. Dans la campagne de 1690, Sarsfield tenait une position sous Marquis de Saint Ruth ce qui ne lui a pas permis de participer activement à la bataille d'Aughrim. Lorsque Saint Ruth est tombé, Sarsfield ne pouvait pas transformer la défaite en victoire, mais il a sauvé les Irlandais d'une destruction totale. Dans le deuxième siège de Limerick il a commandé les défenseurs, mais il a constaté qu'une résistance prolongée devenait impossible.[incompréhensible] Sarsfield signe le traité de Limerick qui met fin à la guerre.

Le traité garantit les droits du peuple irlandais et permet à vingt mille soldats irlandais d'émigrer avec Jacques II vers la France.

Au service de Louis XIV (1690-1693)

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Peu de temps après la signature du traité, une flotte française arrive avec des renforts. Ces nouveaux combattants exhortent Sarsfield à dénoncer le traité et à poursuivre la lutte, mais il refuse parce qu'il est engagé sur l'honneur.

Plus tard, le traité sera violé par les Anglais et remplacé par les lois pénales. Les catholiques irlandais seront dépouillés de leurs terres, persécutés pour leur religion et se verront refuser tous les droits de citoyenneté. C'est sur cette trahison qu'a été créée la légende des oies sauvages (The Wild Geese) : les Irlandais expatriés ont combattu pour les pouvoirs catholiques de l'Europe, notamment la France, de la fin du XVIIe siècle jusqu'à la révolution en 1792.

Pendant son exil, Patrick Sarsfield revient au service de la France en commandant la Brigade irlandaise. À la bataille de Neerwinden le , il commande l'aile gauche de l'armée du maréchal de Luxembourg, lorsqu'il est mortellement blessé. Comme le raconte le duc de Saint-Simon dans ses mémoires, Sarsfield mourut pendant la bataille.

Famille et postérité

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Il épouse Lady Honora de Burke, fille du comte de Clanricarde. De ce mariage naît un fils, Jacques Sarsfield, 2e comte de Lucan, qui meurt en 1718 sans enfant, et une fille. Sa veuve se remarie avec le duc de Berwick.

Liens externes

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Notes et références

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  1. site généalogique.
  2. "Rory" transcrit en anglais le gaélique Ruairi, qui signifie "Roger".