Parti de la solution démocratique du Kurdistan

parti politique

Parti de la solution démocratique du Kurdistan
(ku) Partiya Çareseriya Demokratik a Kurdistanê
Image illustrative de l’article Parti de la solution démocratique du Kurdistan
Logotype officiel.
Présentation
Fondation
Idéologie Confédéralisme démocratique
Affiliation internationale Koma Civakên Kurdistan
Couleurs Vert
Site web pcdk.orgVoir et modifier les données sur Wikidata

Le Parti de la solution démocratique du Kurdistan (Partiya Çareseriya Demokratik Kurdistan, abrégé PÇDK) est un parti politique kurde actif dans la zone autonome kurde en Irak.

Fondé en 2002, il fait partie depuis 2007 de la structure faîtière du Koma Civakên Kurdistan (« Union des communautés du Kurdistan ») avec le Parti des travailleurs du Kurdistan actif en Turquie, le Parti pour une vie libre au Kurdistan actif en Iran, et le Parti de l'union démocratique, actif en Syrie.

Histoire modifier

Création modifier

Le parti est fondé en avril 2002 dans la région des monts Qandîl, par des membres du Parti des travailleurs du Kurdistan originaires du Kurdistan irakien[1].

Le parti est d'abord présidé par Hoşyar Husên, puis par le docteur Fayiq Muhemed Gulpî et enfin par Diyar Xerîb, connu sous le nom de code de « Helmet ». Celui-ci est un Kurde irakien, engagé depuis le milieu des années 1990 dans les troupes combattantes de l'ARGK. Il participe à la création du nouveau parti en 2002, dont il prendra la présidence plus tard. Il accède aussi au Comité central du PKK, puis au Conseil exécutif du KCK. Le , il est tué lors d'une attaque de l'aviation turque sur les Monts Qandîl[2]. Suivant des sources proches du PKK, l'attaque turque ayant entraîné la mort de Diyar Xerîb aurait été planifiée par un chef des services secrets turcs se faisant passer pour un diplomate, un certain Osman Köse. Pour cette raison, Köse est éliminé dans la ville d'Erbil par une équipe spéciale des HPG[3].

Participations aux élections modifier

Le parti a tenté de participer régulièrement aux élections de la zone autonome kurde d'Irak, mais ses résultats sont restés très faibles. En 2005, il obtient 0,52 % des voix. Aux élections nationales irakiennes, il obtient 0,062 % des voix. En 2009, ses résultats ne lui permettent toujours pas d'entrer au parlement régional[4].

Aux élections du parlement régional du , le parti obtient 3,605 et 0,18 % des voix. Il faut toutefois noter que cette élection a été marquée par des pressions exercées par la Turquie sur le gouvernement régional. Ainsi, le parti a été suspendu au début de la campagne. Il pourra malgré tout y participer, mais avec un retard qui le pénalisera[5].

Relations avec le Gouvernement régional du Kurdistan modifier

Les relations entre le PÇDK et le Gouvernement régional du Kurdistan n'ont jamais été cordiales, principalement parce que celui-ci est dominé par le PDK et l'UPK, dont les relations avec le PKK ont souvent été très conflictuelles. Toutefois, les activités légales et électorales du PÇDK ont été en général tolérées. Mais en , le parti est soudainement interdit, pour avoir organisé devant le parlement régional à Erbil une commémoration du massacre de 1997, qui avait eu lieu dans un hôpital régi par le PKK dans cette ville, et où 62 militants avaient été tués par les forces du PDK[6]. Le PDK fait alors fermer les bureaux du PÇDK et arrêter certains de ses membres. Il continue toutefois discrètement ses activités[7].

Activités extérieures modifier

Dès 2003, le PÇDK organise de manière autonome ses propres activités et manifestations en Europe[8].

Positions politiques modifier

Le PÇDK réfute l'accusation de n'être qu'une simple « antenne urbaine du PKK en Irak », comme le prétendent certains de ses détracteurs. En revanche, il se reconnaît dans les principes et les théories philosophiques et politiques développées par Abdullah Öcalan. Depuis 2005, ses conceptions politiques et sociales sont celles du confédéralisme démocratique[9].

Notes et références modifier

  1. Fikret Bilâ (trad. du turc), Les Codes idéologiques du PKK, Paris, Les Éditions du Panthéon, , 264 p. (ISBN 978-2-7547-4288-7), p. 57
  2. (de) « KCK-Mitglied Diyar Xerib bei Luftangriff in Qendîl gefallen », ANF - News,‎ (lire en ligne)
  3. (de) Argeş Serhat et Sara Xwinda, « Bahoz Erdal: Der Mörder von Diyar Xerib wurde bestraft », ANF-News,‎ (lire en ligne)
  4. (en) Kamal Chomani, « Ocalan v. Barzani: Two contradictory worlds », The Kurdistan Tribune,‎ (lire en ligne)
  5. (en) Arkan Ali, « Some Political Parties in Iraqi Kurdistan Still Await Licenses », Rudaw,‎ (lire en ligne)
  6. (en) « KDP security forces target KNK, PCDK in Iraqi Kurdistan », Institut kurde de Belgique,‎ (lire en ligne)
  7. (en) Wladimir Van Wilgenbur et Vager Saadullah, « ANALYSIS: Kurds squabble despite Islamic State threat Islamic State Kurds still face disagreements despite the Islamic State threat », MiddleEastEye,‎ (lire en ligne)
  8. Olivier Grojean, La cause kurde, de la Turquie vers l'Europe. Contribution à une sociologie de la transnationalisation des mobilisations (thèse de doctorat), Paris, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), , 749 p., p. 541
  9. (en) Jon Gorvett, « PKK Popularity Grows in Iraq’s Autonomous Kurdistan Region », Washington Report on Middle East Affairs,‎ , p. 30-31 (lire en ligne)

Liens externes modifier