Négociations État-mafia

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Les négociations État-mafia (Trattative Stato-Mafia) désignent des tractations entre d'importants fonctionnaires italiens et des parrains de Cosa Nostra, commencée après les massacres de la période 1992-1993. Les jugements définitifs confirment l'existence de ces négociations[1],[2],[3],[4],[5],[6].

Histoire modifier

L'affaire a attrait aux soupçons de collusion qui a mené à l'enquête sur les commanditaires et mobiles des attentats en Italie de la période 1992-1993, ensanglantée par les assassinats de Giovanni Falcone et Paolo Borsellino puis par les attentats de Rome, Milan et Florence.

Au printemps 1992, plusieurs hauts responsables italiens auraient ainsi engagé des négociations secrètes avec la mafia après l'assassinat de l'eurodéputé démocrate-chrétien Salvo Lima. En effet, plusieurs dirigeants italiens et siciliens auraient été sur la liste des personnes à abattre : Calogero Mannino, Salvo Andò, Claudio Martelli, Giulio Andreotti, Carlo Vizzini, Sebastiano Purpura (bras droit de Lima à Palerme) et Rino Nicolosi[7].

Les attentats cessent à l'automne 1993, et peu après, les conditions d'incarcération de plusieurs centaines de mafieux sont allégées par le ministre de la Justice, Giovanni Conso[8].

Sentences modifier

Après un procès d'une durée de 5 ans, dans l'après-midi du , la Cour d'assises de Palerme a prononcé sa sentence concernant le procès des négociations entre l'Etat et la mafia.

La Cour d'appel de Palerme revient sur les condamnations de première instance. Dell'Utri est innocenté pour « ne pas avoir commis l'acte » alors que Mori et Subranni sont acquittés « parce que l'acte ne constitue pas un crime ». La peine réduite de Bagarella est réduite à 27 ans, celle de Cinà confirmée[10].

Notes et références modifier

Liens externes modifier