Osvaldo Pedro Pugliese (Buenos Aires, - Buenos Aires, ), est un pianiste argentin, compositeur et chef d'orchestre de tango. Sa musique est l'une des plus appréciées et diffusées par les danseurs de tango dans les milongas du monde entier.

Osvaldo Pugliese
Osvaldo Pugliese au piano.
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Osvaldo Pedro PuglieseVoir et modifier les données sur Wikidata
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Tango, tango argentin (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

Biographie modifier

Osvaldo Pedro Pugliese naît le dans une famille ouvrière du quartier de Villa Crespo, à Buenos Aires.

À neuf ans il commence à jouer sur le violon que son père lui offre, mais il se dirige rapidement vers le piano.

À 15 ans, il joue dans un café puis il accompagne des films muets au cinéma (tels ceux de Max Linder ou de Charlie Chaplin).

En 1924, il écrit son premier tango : Recuerdo.

Il commence alors sa carrière avec des musiciens tels que Paquita Bernardo (es)[1], Enrique Pollet[2] et Pedro Maffia (es)[3] de 1926 à 1929.

Il s'associe ensuite avec le violoniste Elvino Vardaro et, ensemble, ils créent un premier sextuor qui intègre Alfredo Gobbi (es)[4] et Aníbal Troilo. Après avoir quitté cette première formation, il rejoint les orchestres d'Alfredo Gobbi, de Roberto Firpo et de Miguel Caló (es)[5].

En 1939, il crée définitivement son orchestre, qui débute le dans le café El Nacional.

Son talent se confirme avec le titre La Yumba, d'après une onomatopée qui, pour lui, caractérise le halètement profond porté par les bandonéons, soulevant l'ensemble de l'orchestre et donnant une ampleur semblable à une inspiration contenue relâchée avec force.

Musicalement, Osvaldo Pugliese est un héritier et admirateur de Julio De Caro[6], et lui-même est le chef de file de la « Nouvelle Garde » (« Guardia Nueva »), caractérisée par une construction orchestrale rythmiquement plus libre, contrapuntique, de caractère polyphonique, par rapport à la « Vieille Garde » (« Guardia Vieja », 1915-1935) au rythme plus classique.

Il est toute sa vie un fervent communiste engagé au Parti communiste de l'Argentine. Il est le premier à organiser syndicalement sa profession, et œuvre à faire valoir les droits des artistes. Il est plusieurs fois arrêté et emprisonné pour cet engagement politique. Pendant les séjours en prison du maître, ses musiciens jouent avec un œillet rouge posé sur le piano.

Il meurt le , à près de 90 ans.

Son père, lui aussi chef d’orchestre de tango, mais en amateur, lui avait dit « Regarde les pieds des danseurs, s'ils ne te suivent pas, c'est toi qui te trompes ! » [7].

Discographie modifier

  • El Gran Osvaldo Pugliese en FM Tango ; PolyGram (1992)
  • Los Mejores Instrumentales ; EMI Canada (1994)
  • Lágrimas ; PolyGram (1996)
  • Coleccion Aniversario ; EMI Argentina (2005)
  • La Yumba ; EMI Argentina (2005)
  • Ausencia ; EMI Argentina (2006)
  • Pugliese en el Colón Volumen 1 & Volumen 2 ; EMI Argentina (2006)
  • From Argentina to the World ; EMI Argentina (2006)

Références modifier

  1. Paquita Bernardo, de son vrai nom Francisca Bernardo, surnommée La Flor de Villa Crespo, première bandonéoniste professionnelle d'Argentine, également compositrice, née à Buenos Aires le , morte dans la même ville le 14 avril 1925.
  2. Enrique Pollet, surnommé El Francesito, bandonéoniste, chef d'orchestre et compositeur né à Buenos Aires le 3 juillet 1901, mort dans la même ville le 23 juin 1975.
  3. Pedro Mario Maffia, bandonéoniste, chef d'orchestre, compositeur et professeur, né à Buenos Aires le 28 août 1899, mort dans la même ville le 16 octobre 1967.
  4. Alfredo Gobbi, de son vrai nom Alfredo Julio Floro Gobbi, surnommé El violín romántico del tango (« le violon romantique du tango »), violoniste, chef d'orchestre et compositeur né à Paris (France) le 14 mai 1912, mort à Buenos Aires le 21 mai 1965.
  5. Miguel Caló, chef d'orchestre et compositeur né à Buenos Aires le 28 octobre 1907, mort dans la même ville le 24 mai 1972.
  6. Julio De Caro, alias José Julián, violoniste, chef d'orchestre et compositeur, né à Buenos Aires le 11 décembre 1899, mort à Mar del Plata le 11 mars 1980.
  7. « Le communisme harmonique de Pugliese » (extraits en écoute)

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