Ordre du Médjidié

ordre honorifique de l'Empire ottoman
(Redirigé depuis Ordre du Medjidie)

Ordre du Médjidié
Illustration.
Avers
Croix de chevalier du Medjidié
Conditions
Décerné par Drapeau de l'Empire ottoman Empire ottoman
Type Ordre honorifique civil et militaire
Décerné pour Long service et mérite
Éligibilité Militaires ou civils
Détails
Statut Éteint
Devise Patriotisme - Zèle - Loyauté - 1268 (1852)
Grades Grand maître
Grand-croix
Grand officier
Commandeur
Officier
Chevalier
Statistiques
Création 1852 par le sultan Abdülmecit Ier
Première attribution 1852
Dernière attribution 1922
Ordre de préséance
Illustration.
Ruban de chevalier de l'ordre du Médjidié

L'ordre du Médjidié est un ordre honorifique de l'Empire ottoman fondé en 1852[1] par le sultan Abdülmecit Ier (1839-1861). Il est attribué pour récompenser les services civils et militaires.

Il est supprimé lors de l'avènement de la république de Turquie en 1922.

Historique modifier

 
Cravate et insigne de l'ordre du Medjidie

Premier ordre de mérite, qui porte le nom de son fondateur Abdülmecit Ier, remplace l'ancien système de récompense complexe et informel mis en place progressivement par les sultans depuis le début du XIXe siècle et aboli dans son ensemble en 1851. Ses statuts largement inspirés de ceux des ordres de mérites occidentaux, notamment de la Légion d'honneur, divisaient l'ordre en cinq classes. Les étrangers étaient admissibles. La guerre de Crimée (1853-1855) offrit un tremplin à l’ordre, en lui permettant une large diffusion et promotion auprès des officiers alliés, britanniques, français et sardes. La véritable reconnaissance internationale de cet ordre vint du fait qu’il rendit enfin possible l’échange diplomatique de décorations entre souverains.

Insignes de l'ordre et leurs ports modifier

Les insignes se composent :

  • d'un insigne, une étoile en argent à sept branches, anglées d'un croissant et d'une étoile; le centre en or est orné de la tughra de son fondateur entourée de quatre cartouches d’émail rouge portant la légende de l'ordre en turc : « Patriotisme - Zèle - Loyauté - 1268 (1852) ». La bélière est formée par un croissant et étoile d'émail rouge.
  • d'une plaque qui reprend la forme de l’insigne précédent.
  • d'un ruban rouge liseré de vert.

Le port des insignes

  • La 1re classe comprend : un cordon passé de l'épaule droite à hanche gauche portant un bijou à l'extrémité, ainsi qu'une plaque portée au côté gauche ;
  • La 2e classe comprend : un insigne porté en sautoir, ainsi qu'une plaque de taille moindre portée au côté gauche ;
  • La 3e classe comprend : un insigne porté en sautoir ;
  • La 4e classe comprend : un insigne doté d'un ruban avec rosette porté sur la poitrine gauche, centre en or.
  • La 5e classe comprend : un insigne doté d'un ruban simple porté sur la poitrine gauche, centre en argent.

L'ordre comportait cinq classes de mérite avec un nombre fixe de bénéficiaires :

  • 1re classe (50 membres)
  • 2e classe (150 membres)
  • 3e classe (800 membres)
  • 4e classe (3 000 membres)
  • 5e classe (6 000 membres)
Médailles
 

 
 
 
 
 
Rubans
 
Chevalier de 1re classe
 
Chevalier de 2e classe
 
Chevalier de 3e classe
 
Chevalier de 4e classe
 
Chevalier de 5e classe

Insignes « avec diamants » modifier

Les insignes enrichis de diamants, hors quotas, et à la seule discrétion du sultan, constituaient une distinction particulière. La première classe avec diamants devint ainsi tout naturellement l’objet d’échanges entre souverains, chefs d'état.

Récipiendaires modifier

Par ordre alphabétique (liste non exhaustive) :

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • Anne de Chefdebien (dir.), Laurence Wodey (dir.), Michael Autengruber, Nicolas Botta-Kouznetzoff, Laure Chabanne, Luciano Faverzani, Jean-Christophe Palthey et Patrick Spilliaert (préf. Général d'armées Jean-Pierre Georgelin, grand chancelier de la Légion d'honneur), Écrins impériaux : Splendeurs diplomatiques du Second Empire, Société des amis du musée national de la Légion d'honneur et des ordres de chevalerie, (1re éd. 2011), 228 p., 222 × 280 mm (ISBN 2901644171)
    On consultera plus particulièrement l'entrée intitulée « Ordre du Medjidié » p. 204-205 par Jean-Christophe Palthey.
  • (tr + en) Metin Erüreten, Osmaldi madalyalari ve nisanlari - Ottoman Medals and Orders documentede histry, Istanbul, DMC, (1re éd. 2001), 384 p., 240 × 340 mm (ISBN 9759763702)
    On consultera plus particulièrement la partie concernant « Ordre du Medjidié » p. 208-220.

Notes et références modifier

  1. Bir Onurlandırma Aracı olarak Osmanlı Nişan ve Madalyaları (tr) « Ordre du Médjidié », Osmanlı Bankası Arşiv ve Araştırma Merkezi.
  2. « ANOM, Etat Civil, Résultats », sur anom.archivesnationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  3. « Dossier LH/33/16 » (consulté le )
  4. « Dossier 19800035/133/16781 de la Base Léonore » (consulté le )
  5. (en) Garo Kürkman, Armenian painters in the Ottoman empire: 1600-1923, Istanbul, Matusalem publ., , 988 p. (ISBN 9789759201531), p. 338
  6. « Médaille et ruban de l'Ordre impérial du Medjidié de Turquie », sur Détails de l'object - Institut Pasteur (consulté le )

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :