Nil Blanc
Nil Blanc | |
![]() Pont sur le Nil Blanc à Djouba. | |
![]() Le Nil blanc et une partie de son réseau d'affluents. | |
Caractéristiques | |
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Longueur | 3 700 km |
Bassin | 1 849 988 km2 |
Bassin collecteur | Nil |
Débit moyen | 878 m3/s (Mogren, Khartoum) |
Cours | |
Source | Ruvyironza |
· Localisation | Burundi |
· Coordonnées | 3° 55′ 00″ S, 29° 50′ 00″ E |
Confluence | Nil Bleu |
· Localisation | Khartoum, Soudan |
· Coordonnées | 15° 35′ 00″ N, 32° 30′ 00″ E |
Géographie | |
Pays traversés | Burundi, Ouganda, Rwanda, Tanzanie, Soudan du Sud, Soudan |
Principales localités | Jinja, Djouba, Khartoum |
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Le Nil Blanc (Bahr el-Abiad) est un embranchement du Nil.
NomModifier
Le nom de « Nil Blanc » peut être appliqué à tout ou partie du système hydrologique en amont de la confluence avec le Nil Bleu. Dans le sens le plus strict, le Nil Blanc n'est que le cours d'eau formé au lac No à la confluence entre le Bahr el-Gebel et le el-Ghazal. Dans le sens le plus large, il peut faire référence aux nombreuses rivières s'écoulant depuis le lac Victoria jusqu'au Nil Blanc strict. Il est également possible de désigner ainsi le cours d'eau qui s'écoule depuis la source la plus lointaine jusqu'au lac Victoria.
Entre le lac Victoria et le lac Albert, le cours d'eau est également désigné sous le nom de Nil Victoria. À la sortie du lac Albert, il est également nommé Nil Albert.
En arabe, le nom du fleuve est النيل الأبيض (an-Nīl al-Ābyaḍ, littéralement « Nil Blanc »).
Une hypothèse sur l'origine du nom du fleuve voudrait qu'elle provienne de sa couleur claire, due à sa faible teneur en limon, par contraste avec celle du Nil Bleu, plus foncée. Une autre hypothèse est que son nom provient de la désignation universelle du point cardinal ouest depuis la plus haute Antiquité selon le code géo-chromatique (le bleu désignant l'est, comme pour le Nil Bleu)[1].
Selim Bimbachi va effectuer trois expéditions entre 1839 et 1842 pour en découvrir les sources[2].
GéographieModifier
ParcoursModifier
SourceModifier
La source la plus distante des eaux du lac Victoria est celle du Ruvyironza au Burundi. Cette source peut être considérée comme étant celle du Nil, dans la mesure où il s'agit de la source du bassin du Nil la plus distante de l'embouchure.
Le Ruvyironza se jette dans le Ruvubu près de la ville burundaise de Kayanza. Le Ruvubu se jette à son tour dans le Kagera. Chacun de ces trois cours d'eau est parfois considéré comme l'une des sources du Nil Blanc.
Après leur confluence, le Kagera se jette dans le lac Victoria.
Cependant, la source la plus éloignée en suivant le cours du Nil Blanc (et donc de tout le Nil) est située dans la forêt de Nyungwe au Rwanda[3].
OugandaModifier
L'émissaire du lac Victoria est également nommé Nil Victoria. Il est situé près de Jinja, en Ouganda. 15 km en aval, il traverse les chutes Bujagali, puis se dirige vers le nord et l'ouest, alimentant le lac Kyoga dans le centre du pays.
Juste avant d'entrer dans le lac Albert, la rivière traverse une gorge de moins de 10 m de large aux chutes Murchison, marquant son entrée dans la branche occidentale de la vallée du Grand Rift. Elle entre dans le lac Albert sur le versant oriental des monts Bleus.
La rivière sortant du lac Albert, au nord, est également connue sous le nom de Nil Albert.
Plusieurs centrales hydroélectriques sont en opération ou en projet sur le fleuve :
- La centrale hydroélectrique d'Ayago ;
- Le barrage de Bujagali ;
- La centrale hydroélectrique d'Isimba ;
- Barrage de Karuma.
Soudan du Sud et SoudanModifier
Au nord de Nimule, le cours d'eau rentre au Soudan du Sud et prend le nom de Bahr el-Gebel. Il traverse des rapides avant d'entrer dans la plaine soudanaise et les vastes marais du Sudd. Il traverse Djouba, la capitale du pays et le point navigable le plus au sud du bassin du Nil. Il aboutit au lac No où il conflue avec le Bahr el-Ghazal et forme le Nil Blanc. Une anabranche, le Bahr el-Zeraf, se sépare du Barh el-Gebel, traverse le Sudd et rejoint finalement le Nil Blanc.
Le Nil Blanc traverse Kodok et pénètre au Soudan. Il conflue avec le Nil Bleu à Khartoum et forme le Nil.
Notes et référencesModifier
- (en) Michael Henry Heim, Mediterranean : A Cultural Landscape, University of California Press, , p. 147
- Edme François Jomard, Premier voyage à la recherche des sources du Bahr-el-Abiad, Société de géographie, 1842, p. 6
- Futura, « Expédition : découverte de la plus lointaine source du Nil », sur Futura (consulté le 23 août 2019)
Voir aussiModifier
Articles connexesModifier
Liens externesModifier
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste : Encyclopædia Britannica