Trichonephila clavipes

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Néphile à soie dorée

Trichonephila clavipes
Description de cette image, également commentée ci-après
Trichonephila clavipes femelle au centre et mâle en haut à gauche
Classification WSC
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Chelicerata
Classe Arachnida
Ordre Araneae
Sous-ordre Araneomorphae
Famille Araneidae
Genre Trichonephila

Espèce

Trichonephila clavipes
(Linnaeus, 1767)

Synonymes

  • Aranea clavipes Linnaeus, 1767
  • Aranea spinimobilis Linnaeus, 1767
  • Aranea fasciculata De Geer, 1778
  • Aranea longimana Fabricius, 1781
  • Epeira vespuca Walckenaer, 1841
  • Epeira janeira Walckenaer, 1841
  • Nephila wilderi McCook, 1894
  • Nephila wistariana McCook, 1894
  • Nephila concolor McCook, 1894
  • Nephila thomensis Benoit, 1963

Statut de conservation UICN

( LC )
LC  : Préoccupation mineure

Trichonephila clavipes, la Néphile à soie dorée[1], est une espèce d'araignées aranéomorphes de la famille des Araneidae[2].

Sa soie extrêmement résistante a été utilisée pour la fabrication de gilets pare-balles.

Distribution modifier

Cette espèce se rencontre en Amérique des États-Unis à l'Argentine[2].

Elle a été introduite à São Tomé[2].

Elle est largement répandue, et souvent commune, dans de nombreuses régions. Aux États-Unis, elle se rencontre de la Caroline du Nord au Texas, en populations relativement localisées : dans certaines zones marécageuses ou boisées, particulièrement près des côtes, elle est abondante, alors qu'ailleurs elle peut être totalement absente.

Description modifier

 
Nephila clavipes de Floride
 
Toile de Nephila clavipes
 
Nephila clavipes dans sa toile en Floride
 
Nephila clavipes femelle en train de tisser, vue ventrale
 
Nephila clavipes

Le mâle décrit par Levi en 1980 mesure 5,8 mm et la femelle 23,0 mm[3].

C'est une araignée facilement reconnaissable à sa couleur dorée et aux élargissement « plumeux » de deux des segments de chacune de ses pattes.

Bien qu'elle soit venimeuse, elle est peu agressive et sa morsure relativement inoffensive ne provoque qu'une douleur localisée[4].

Toile modifier

La toile d'une femelle adulte peut atteindre un mètre de large, avec des filaments dorés apparaissant comme des fils d'or au soleil. Les mâles n'y montent que pour l'accouplement. La femelle tresse alors un sac à œufs pendu à un arbre, dans lequel elle pond des centaines d'œufs.

Sa soie a récemment été utilisée dans des expériences de régénération neuronale chez les mammifères. In vitro, un fil de soie unique peut aider des neurones sectionnés à émettre des axones vers le site où ils ont été coupés. Sa résistance élastique de 4×10⁹ N/m² est supérieure à celle de l'acier d'un facteur six. Elle n'est pas reconnue par le système immunitaire et a des propriétés antibactériennes[5].

Liste des sous-espèces modifier

Selon World Spider Catalog (version 25.0, 18/03/2024)[2] :

  • Trichonephila clavipes clavipes (Linnaeus, 1767)
  • Trichonephila clavipes fasciculata (De Geer, 1778)
  • Trichonephila clavipes vespucea (Walckenaer, 1841)

Systématique et taxinomie modifier

Cette espèce a été décrite sous le protonyme Aranea clavipes par Linnaeus en 1767. Elle est placée dans le genre Epeira par Hahn en 1821[6], dans le genre Nephila puis dans le genre Trichonephila par Kuntner et al. en 2019[7].

Epeira janeira[8] a été placée en synonymie par Dahl en 1912[9].

Nephila thomensis[10] a été placée en synonymie par Levi en 1980[3].

Publications originales modifier

  • Linnaeus, 1767 : Systema naturae per regna tria naturae, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus differentiis, synonymis, locis. Editio duodecima, reformata. Holmiae.
  • De Geer, 1778 : Mémoires pour servir à l'histoire des insectes. Stockholm, vol. 7, no 3/4, p. 176-324.
  • Walckenaer, 1841 : Histoire naturelle des Insectes. Aptères. Paris, vol. 2, p. 1-549 (texte intégral).

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. Barbara Taylor, Le Livre extraordinaire des insectes et araignées, Little Urban, , p. 56-57
  2. a b c et d World Spider Catalog (WSC). Musée d'histoire naturelle de Berne, en ligne sur http://wsc.nmbe.ch. doi: 10.24436/2, consulté le version 25.0, 18/03/2024
  3. a et b Levi, 1980 : « The orb-weaver genus Mecynogea, the subfamily Metinae and the genera Pachygnatha, Glenognatha and Azilia of the subfamily Tetragnathinae north of Mexico (Araneae: Araneidae). » Bulletin of the Museum of Comparative Zoology at Harvard College, vol. 149, p. 1-74 (texte intégral).
  4. Weems & Edwards, 2001 (revue 2004) golden silk spider. Université de Floride Institute of Food and Agricultural Sciences Featured Creatures Web site
  5. Allmeling, Jokuszies, Reimers, Kall, Vogt, 2006 : « Use of spider silk fibres as an innovative material in a biocompatible artificial nerve conduit. » Journal of Cellular and Molecular Medicine, vol. 10, no 3, p. 770-777 texte intégral
  6. Hahn, 1821 : Monographie der Spinnen. Lechner, Nürnberg, Heft 2, p. 1-2.
  7. Kuntner, Hamilton, Cheng, Gregorič, Lupse, Lokovsek, Lemmon, Lemmon, Agnarsson, Coddington & Bond, 2019 : « Golden orbweavers ignore biological rules: phylogenomic and comparative analyses unravel a complex evolution of sexual size dimorphism. » Systematic Biology, vol. 68, no 4, p. 555-572.
  8. Walckenaer, 1841 : Histoire naturelle des insectes. Aptères. Paris, vol. 2, p. 1-549 (texte intégral).
  9. Dahl, 1912 : « Seidenspinne und Spinneseide. » Mitteilungen aus dem Zoologischen Museum in Berlin, vol. 6, no 1, p. 1-90.
  10. Benoit, 1963 : « Araneidae-Nephilinae africains du Zoologisches Staatsinstitut und Zoologisches Museum Hamburg (Araneae). » Entomologische Mitteilungen aus dem Zoologischen Staatsinstitut und Zoologischen Museum Hamburg, vol. 2, p. 367-372.