Natalia Mekline

aviatrice soviétique, Héroïne de l'Union soviétique
Natalia Mekline
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 82 ans)
MoscouVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Allégeance
Formation
Activité
Autres informations
Parti politique
Arme
Unité
Grade militaire
Conflit
Distinctions
Liste détaillée
Héroïne de l'Union soviétique ()
Médaille de Joukov (en)
Médaille de Vétéran du Travail (en)
Médaille pour la défense du Caucase
Ordre de Lénine
Médaille du Jubilé des « 60 ans de la victoire dans la Grande guerre patriotique de 1941-1945 » (en)
Médaille du Jubilé des « 50 ans de la victoire dans la Grande guerre patriotique de 1941-1945 » (en)
Médaille du mérite au combat (en)
Ordre de l'Étoile rouge
Ordre de la Guerre patriotique de 1re classe
Médaille pour la victoire sur l'Allemagne dans la Grande Guerre patriotique de 1941-1945
Ordre de la Guerre patriotique de 2e classe
Ordre du Drapeau rouge
Ordre de l'Insigne d'honneur
Médaille du Jubilé des « 40 ans de la victoire dans la Grande guerre patriotique de 1941-1945 » (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Natalia Fiodorovna Kravtsova née Mekline (russe : Наталья Фёдоровна Меклин, ukrainien : Наталія Фёдорiвна Меклин), née à Loubny le et morte à Moscou le , est une aviatrice de guerre, pilote de bombardier soviétique dans le 588e NBAP, un des trois seuls régiments d'aviation entièrement féminin pendant la Seconde Guerre mondiale. Elles sont surnommées « les sorcières de la nuit » par leurs adversaires allemands[1].

Enfance modifier

Mekline est née le à Loubny alors dans la République Socialiste Soviétique d'Ukraine. Elle passe son enfance et son adolescence à Smila, Kharkiv et Kiev. Elle est diplômée de l'école secondaire à Kiev, en 1940[2]. Elle entre au Parti communiste de l'Union soviétique en 1943[3].

Carrière militaire modifier

En 1940, elle rejoint l'école de planeur au Palais des Jeunes Pionniers de Kiev et est diplômée de l'Institut d'aviation de Moscou l'année suivante. En octobre, elle demande à rejoindre le 588e NBAP fondé par Marina Raskova. Le régiment est devenu plus tard le 46e Régiment d'aviation de bombardement de la garde de nuit de Taman[4]. En 1942, après avoir obtenu son diplôme d'aviation à l'école d'aviation d'Engels, elle est envoyée sur le front. À l'âge de 19 ans, elle est déployée en tant que commandante d'escadron, réalisant des missions de bombardement sur le Front du Sud, le Front du Nord-Caucase, le Quatrième front ukrainien et le Deuxième front biélorusse dans un bombardier léger, un Polikarpov Po-2[3].

À la fin de la guerre, elle a effectué 982 missions de nuit[5] et lâché environ 147 tonnes de bombes sur le territoire ennemi. En tant que lieutenant de la Garde, elle reçoit le titre d'Héroïne de l'Union soviétique[6] le . Elle devient officier de réserve en [3],[7].

Après-guerre modifier

En 1947, elle est diplômée de l'Université d'État de Moscou avant de s'enrôler de nouveau dans l'armée. De 1948 à 1957, elle étudie à l'Institut Militaire des Langues Étrangères et travaille par la suite en tant que traductrice avant de prendre sa retraite. Elle devient membre de l'Union des écrivains soviétiques en 1972. Pour son service dans l'armée, elle reçoit l'Ordre de Lénine, de l'Ordre de la Guerre Patriotique 1re et 2e classe[8], de l'Ordre du Drapeau rouge[9], et de l'Ordre de l'Étoile rouge[10]. Plusieurs écoles sont nommés en son honneur à Smolensk, à Poltava, à Stavropol et dans d'autres villes. Elle est citoyenne honoraire de la ville de Gdansk, Pologne[11] et co-autrice, avec sa collègue de régiment Irina Rakobolskaïa, d'un livre intitulé Нас называли ночными ведьмами (« Nous étions appelées les sorcières de la nuit ») sur leur expérience de la guerre[12]. Le , elle meurt à Moscou à l’âge de 82 ans, et est enterré au cimetière Troïekourovskoïe.

Distinctions modifier

Ouvrages modifier

  • (ru) Irina Rakobolskaïa et Natalia Kravtsova, Нас называли ночными ведьмами : так воевал женский 46-й гвардейский полк ночных бомбардировщиков [« Nous étions appelées les sorcières de la nuit »], Moscou, Presse de l'université de Moscou,‎ , 336 p. (ISBN 5-211-05008-8, OCLC 68044852, présentation en ligne).

Voir aussi modifier

Références modifier

  1. (en) Kazimiera Janina Cottam, Women in war and resistance : selected biographies of Soviet women soldiers, Newburyport, MA, Focus Publishing/R. Pullins Co, (ISBN 1-58510-160-5, OCLC 228063546).
  2. (ru) Меклин (Кравцова) Наталья Федоровна // Герои Советского Союза: Краткий биографический словарь / Пред. ред. коллегии И. Н. Шкадов. — M. : Воениздат, 1988. — Т. 2 /Любов — Ящук/. — С. 66. — 863 с. — 100 000 экз. — (ISBN 5-203-00536-2).
  3. a b et c (ru) Andrei Simonov, « Меклин (Кравцова) Наталия Фёдоровна » [« Meklin (Kravtsova), Natalya Fyodorovna »], sur www.warheroes.ru (consulté le )
  4. (en) Gian Piero Milanetti, Soviet airwomen of the great patriotic war : a pictorial history, Rome, IBN, , 284 p. (ISBN 978-88-7565-146-6, OCLC 955303338).
  5. (en) Henry Sakaida, Heroines of the Soviet Union 1941–45, Bloomsbury, (lire en ligne).
  6. (it) Gian Piero Milanetti, Le streghe della notte : la storia non detta delle eroiche ragazze-pilota dell'Unione Sovietica nella Grande Guerra Patriottica, Rome (ISBN 978-88-7565-100-8 et 88-7565-100-0, OCLC 733222247).
  7. Rakobolskaïa et Kravtsova 2005.
  8. a b et c (ru) « Меклин Наталья Федоровна, Орден Отечественной войны II степени », sur pamyat-naroda.ru (consulté le ).
  9. a et b (ru) « Орден Красного Знамени », avril 1944, sur podvignaroda.ru (consulté le ).
  10. a et b (ru) « Меклина Наталья Федоровна, Орден Красной Звезды », sur pamyat-naroda.ru (consulté le ).
  11. Ljubov : Jaščuk, Moscou, Voennoe Izdat, , 862 p. (ISBN 5-203-00536-2, OCLC 247400113).
  12. (ru) « Ракобольская Ирина », sur tamanskipolk46.narod.ru (consulté le ).
  13. (ru) « Меклин Наталья Федоровна, Герой Советского Союза (Орден Ленина и медаль "Золотая звезда") », sur pamyat-naroda.ru (consulté le ).
  14. (ru) « Орден Красного Знамени », décembre 1944, sur podvignaroda.ru (consulté le ).
  15. (ru) « Орден Красного Знамени », juin 1945, sur podvignaroda.ru (consulté le ).