Mutsuki (destroyer)

destroyer, tête de la classe Mutsuki, Marine Impériale japonaise (1925->1942)

Mutsuki (睦月)
illustration de Mutsuki (destroyer)
Le Mutsuki à pleine vitesse.

Type Destroyer
Classe Mutsuki
Histoire
A servi dans  Marine impériale japonaise
Commanditaire Drapeau du Japon Japon
Chantier naval Arsenal naval de Sasebo
Quille posée
Lancement
Mise en service
Statut Coulé le
Équipage
Équipage 154 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 102,72 m
Maître-bau 9,16 m
Tirant d'eau 2,96 m
Déplacement 1 400 t (standard)
Port en lourd 1 750 t (pleine charge)
Propulsion 2 turbine à gaz Parsons Kampon
4 chaudières Ro-Gō Kampon
2 hélices
Puissance 38 500 ch
Vitesse 37,25 nœuds (69 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement Origine :
Rayon d'action 4 000 milles marins (7 400 km) à 15 nœuds (28 km/h)
Pavillon Empire du Japon
Localisation
Coordonnées 7° 47′ 00″ sud, 160° 13′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : Îles Salomon
(Voir situation sur carte : Îles Salomon)
Mutsuki (睦月)
Mutsuki (睦月)

Le Mutsuki (睦月, ”janvier”?) est un destroyer, navire de tête de sa classe construit pour la Marine impériale japonaise pendant les années 1920.

Historique modifier

Dans les années 1930, le Mutsuki opère au large de la Chine, participant au premier incident de Shanghai en 1932 et à plusieurs autres actions lors de la seconde guerre sino-japonaise.

Au moment de l'attaque de Pearl Harbor le , le Mutsuki est le vaisseau amiral de la 30e division du 6e escadron de destroyers (4e flotte). Il quitte Kwajalein le avec la force d'invasion de Wake transportant une garnison des « forces navales spéciales de débarquement » (FNSD). Tôt le matin du , la garnison américaine repoussa les premières tentatives de débarquement des FNSD, soutenues par les croiseurs légers Yūbari, Tenryū et Tatsuta, les destroyers Yayoi, Hayate, Kisaragi, Mutsuki, Oite et Asanagi, deux anciens navires de la classe Momi convertis en patrouilleur (patrouilleur n ° 32 et n ° 33), et deux transports de troupes contenant 450 soldats des FNSD. Après avoir subi de lourdes pertes, les forces japonaises se replièrent avant le débuts des opérations. Ce fut le premier revers japonais de la guerre et la seule tentative de débarquement qui échoua lors de la Seconde Guerre mondiale.

Après l'ajout d'une mitrailleuse de 13,2 mm en affût double sur le côté avant de la passerelle, le navire escorte un convoi de Kwajalein à la base navale de Truk en janvier 1942 puis un convoi de troupes de Truk à Guam le même mois, avant de rejoindre la force d'invasion des îles Salomon, couvrant les débarquements des forces japonaises pendant l'opération R (invasions de Rabaul, Nouvelle-Irlande et Nouvelle-Bretagne) et pendant l'opération SR (invasions de Lae et Salamaua en Nouvelle-Guinée) en janvier-mars. Du au 1er avril, il fut vaisseau amiral pour le contre-amiral Masao Kanazawa, commandant de la 8e force spéciale de base au début de l'occupation des îles Shortland et de Bougainville, dans les Salomon. Le même mois, il soutint l'occupation des îles de l'Amirauté.

Pendant la bataille de la mer de Corail du 7 au , le Mutsuki est affecté à la force d'invasion de l'opération Mo pour Port Moresby. Après l'annulation de la mission, le Mutsuki reste basé à Rabaul, effectuant des missions d'escorte entre Truk, Rabaul et Palau jusqu'à son rappel au Japon en juillet pour un bref réaménagement.

Après les réparations achevées à l'arsenal naval de Sasebo le , le Mutsuki est réaffecté dans la huitième flotte, participant au bombardement de Henderson Field le . Lors de la bataille des Salomon orientales le , le Mutsuki est attaqué par des bombardiers de l'USAAF B-17 Flying Fortress alors qu'il assistait le transport endommagé Kinryu Maru, à 64 miles au nord-est de Santa Isabel. Touché par cinq bombes dont une explose dans la salle d'ingénierie, le navire chavire et coule immédiatement à la position géographique 7° 47′ S, 160° 13′ E, tuant 41 membres d'équipage et en blessant 11 autres. Les survivants, dont son capitaine, le lieutenant commandant Kenji Hatano, sont secourus par le Yayoi.

Le Mutsuki est rayé des listes de la marine le .

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • Conway's All the World's Fighting Ships 1922-1946, Greenwich, Conway Maritime Press, , 456 p. (ISBN 0-85177-146-7)
  • James P.S., Colonel, USMC Devereaux, The Story of Wake Island, The Battery Press, (ISBN 0-89839-264-0)
  • Stephen Howarth, The Fighting Ships of the Rising Sun : The Drama of the Imperial Japanese Navy, 1895–1945, Atheneum, , 398 p. (ISBN 0-689-11402-8)
  • (en) Hansgeorg Jentschura, Dieter Jung et Peter Mickel (trad. de l'allemand par Antony Preston & J.D. Brown), Warships of the Imperial Japanese Navy, 1869–1945 [« Japanischen Kriegsschiffe, 1869-1945 »], Annapolis, Maryland, United States Naval Institute, (ISBN 978-0-87021-893-4, OCLC 34017123)
  • Samuel Eliot Morison, The Struggle for Guadalcanal, August 1942 – February 1943, vol. 5 of History of United States Naval Operations in World War II, Boston, Little, Brown and Company, (ISBN 0-316-58305-7)
  • Allyn D. Nevitt, « IJN Mutsuki: Tabular Record of Movement », Long Lancers, sur Long Lancers, Combinedfleet.com, (consulté le )
  • Anthony J. Watts et Brian G. Gordon, The Imperial Japanese Navy, Garden City, New York, Doubleday, (OCLC 202878)
  • M. J. Whitley, Destroyers of World War Two : An International Encyclopedia, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, , 320 p. (ISBN 0-87021-326-1)