Monument aux morts de Montbrison

monument à Montbrison, Loire, France
Monument aux morts de Montbrison
Monument aux morts
Présentation
Type
Architecte
Construction
1920
Patrimonialité
Localisation
Pays
Département
Commune
Adresse
jardin public d'Allard
Coordonnées
Carte

Le monument aux morts de Montbrison est un cénotaphe situé dans le jardin public à Montbrison qui rend hommage aux soldats morts durant la Première Guerre mondiale et à l'aviateur Émile Reymond, sénateur et commandant-aviateur tué le .

La ville compte également deux autres monuments aux morts : une colonne commémorative aux Combattants du sculpteur lyonnais Prost, érigée en 1922 sur la place de la Grande fontaine, devenue place des Combattants et un autre dans l'ancienne commune de Moingt rattaché en 1973.

Description modifier

En 1920, le monument aux morts est érigé, à l'époque à côté du portail de l'ancienne caserne de Vaux. Il est transféré à la démolition de la caserne au jardin d'Allard en 1980.

Le monument se présente comme un mur en calcaire d'une hauteur de 6,65 m sur 7,70 m de large[1]; il évoque un arc commémoratif fermé par une porte. Le linteau, qui couronne la composition, reçoit l´inscription en relief méplat : MORTS POUR LA PATRIE et sur les montants latéraux les dates 1914 / 1918.

À l'avant, quatre poilus entoure le buste de Émile Reymond posé sur un piédestal porte l´inscription : Dr EMILE REYMOND / SENATEUR DE LA LOIRE / APOTRE DE L´AVIATION / MORT / AU CHAMP D´HONNEUR / 1864-1914. De part et d´autre du buste d'Émile Reymond, deux allégories féminines en bas relief, la médecine et l´aviation, évoquent ses orientations professionnelles et sur la plinthe une de ses pensées : IL FAUT QU'IL Y AIT DES MORTS POUR QUE PAR CENTAINES / SE PRESENTENT CEUX QUI ASPIRENT A LES REMPLACER / E. REYMOND .

Dans la partie basse de chaque montant une plaque gravée mentionne : MORTS POUR LA FRANCE DEPUIS 1939 et CAMPAGNE AFN. Chaque guerre indique la liste de ses morts, qui pour la Grande Guerre se répartie aussi de chaque côté du groupe sculpté : soit 187 morts pour la guerre de 1914-1918, 30 morts pour la seconde guerre mondiale et 4 morts pour la campagne d´Afrique du Nord.

Histoire modifier

Le monument est installé, à partir de 1917, près du portail de la caserne de Vaux, le long de l´avenue de la Libération par l'entrepreneur de maçonnerie Julien Dubost. Il fut financé par une souscription nationale, avant même la fin de la guerre.

Le , le président de la République de l'époque Paul Deschanel, ami personnel de Émile Reymond, est attendu pour présider en personne l'inauguration du monument aux morts. Cet événement est d'une grande importance pour la région avec un podium monté place Eugène-Beaune pour le discours. Parti la veille de Paris en train, Paul Deschanel tombe du train vers minuit aux alentours de Montargis (Loiret), suivi de l'épisode cocasse du garde-barrière qui trouva le président en pyjama sur la voie et ne le reconnut pas sur le champ. Le président ne fut donc pas présent à l'inugaration.

Le monument aux morts est inscrit au titre des monuments historiques le [2],[3]. Il fait partie d'un ensemble de 40 monuments aux morts de la région Auvergne-Rhône-Alpes protégés à cette date pour leur valeur architecturale, artistique ou historique[4]. Un arrêté de classement du se substitue à l'arrêté d'inscription.

Notes et références modifier

Annexes modifier

Articles connexes modifier

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