Monastère des cordeliers de Champaigue

monastère situé dans l'Allier, en France
Monastère des cordeliers de Champaigue
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Le couvent des Cordeliers de Champaigue (aussi appelé Champègue ou Chamaigue[1]) était un petit prieuré, situé à environ un kilomètre au nord-est à l'extérieur de Souvigny (Allier), qui était, avec le monastère bénédictin de Souvigny, la nécropole préférée des seigneurs de Bourbon en dehors de Paris.

Histoire modifier

Le couvent a été fondé en 1245 par les franciscains sur un terrain qu'Archambault IX mis à disposition au nom des Bourbons. Le couvent est toujours resté une institution modeste, dans laquelle la communauté de religieux ne fut pas supérieure à neuf moines. Les seigneurs de Bourbon ont utilisé l'endroit pour s'y retirer, y prier, et certains d'entre eux y furent inhumés.

Louis Ier, duc de Bourbon (1279-1341), réorganise la nécropole de Champaigue à partir de 1320 afin de souligner sa présence dans le Bourbonnais après le changement de famille régnante. Il commande des tombes pour sa grand-mère Agnès de Dampierre, dame de Bourbon, sa mère Béatrice et deux de ses enfants et les fait enterrer dans le chœur afin d'établir une continuité entre la maison de Dampierre et les Bourbons capétiens.

Les bâtiments ont été détruits pendant le Directoire et ils ont été remplacés par une exploitation agricole. Le tombeau de l'épouse du duc Louis a été redécouvert dans un champ par un fermier au début du XXe siècle et se trouve exposé aujourd'hui au musée du Pays de Souvigny à Souvigny.

Nécropole modifier

La chapelle aurait abrité au moins cinq tombeaux[2]. Les personnes suivantes ont été inhumées à Champaigue :

  • Agnès de Dampierre († 1288), fille d'Archambault IX, épouse de Jean de Bourgogne (1231–1268).
  • Béatrice de Bourbon (1257/58–1310), fille d'Agnès de Bourbon et Jean de Bourgogne.
  • Marie de Hainaut († 1354), épouse du duc Louis Ier[3].
  • Guy III de Dampierre († 1216/1275), frère d'Archambaud VIII, seigneur de Saint-Just[4].

Notes et références modifier

  1. Père André, Histoire généalogique de la maison de Bourbon cité par J.-B. de Vaivre, Bulletin monumental, 1980, 138-4, p. 386.
  2. BNF, Fonds manuscrit Clairambault, n°640, folios 242-270.
  3. J.-B. de Vaivre, Bulletin monumental, 1980, 138-4, p. 386-387.
  4. J.-B. de Vaivre, Bulletin monumental, 1980, 138-4, p. 386. Dans le manuscrit de Clairambault, le tombeau de Marie de Hainaut est positionné vis à vis de celui de Guy de Dampierre.

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • Léon Côte, Moines, sires et ducs à Souvigny. Le Saint-Denis bourbonnais (1966).
  • Marc-Édouard Gautier, Les ducs de Bourbon face à la mort : les élections de sépulture (fin XIIIe-début XVIe siècle), École des Chartes, Thèses 2002 (Lire en ligne).
  • Jean-Bernard de Vaivre, « Les tombeaux des sires de Bourbon (XIIIe et première partie du XIVe siècles) », Bulletin Monumental, t. 138, no 4,‎ , p. 365-403 (lire en ligne) sur le site Persée.
  • R. P. Jacques Fodéré, « Narration historique et topographique des convens de l'ordre de S. François et monastères Saincte-Claire érigez en la province anciennement appelée de Bourgogne, à présent Sainct-Bonaventure. De la Custoderie d'Auvergne. Du convent de Champaigue », Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, Ferdinand Thibaud imprimeur-libraire, vol. 32,‎ , p. 368-375 (lire en ligne)
  • Claire Bourguignon, "Des frères et des moines - Implantation mendiante en territoire clunisien : les fransiscains de Souvigny", Synthèse Souvigny N°4, mai 2017

Articles connexes modifier

Liens externes modifier